La Fédération
par Serge MAUPOUET le Dimanche 21 Mai 2023 à 09:52Texte préparatoire à la prise de parole du MRC au rassemblement « En mémoire de la Commune de Paris 1871 » square Foch, 17100 Saintes, samedi 20 mai 2023 (14h30)
Lors de la Commune de Paris (de mars à mai 1871), une population rassemblant ouvriers, employés, artisans, boutiquiers, professions libérales, instituteurs, artistes, se mobilise pour un idéal républicain : une République sociale, une démocratie réelle et participative. Elle porte l’ambition d’œuvrer à « un but commun, le bien-être, la liberté et la sécurité de tous ».
Si, dans un contexte de guerre contre la Prusse, la République a été proclamée le 4 septembre 1870, le gouvernement est appuyé depuis février 1871 sur une majorité royaliste et conservatrice. Il conclue une paix vécue par les Parisiens comme une humiliation alors qu’ils ont souffert de longs mois de siège. Quand, le 1er mars, les troupes prussiennes descendent les Champs-Élysées, la ville républicaine et patriote se pare de la couleur du deuil. La tension continue de s’accroître entre le gouvernement et les Parisiens ; une tentative de les désarmer provoque l’étincelle révolutionnaire. Le gouvernement décapitalise Paris et part à Versailles. Les Parisiens proclament la Commune de Paris.
La Commune est une révolution populaire dans sa composition sociale et par le fait que des gens du peuple exercent le pouvoir. Le projet des Communeux s’appuie sur un programme politique. Sa mise en œuvre reste partielle et limitée. Des réformes sont cependant engagées : mesures sociales, éléments de réglementation du travail, égalité salariale entre institutrices et instituteurs, développement de coopératives ouvrières, liberté de la presse, séparation de l’Église et de l’État, école gratuite et laïque, et d’autres propositions tournées vers une société de progrès et d’émancipation des travailleurs par eux-mêmes.
Cette mobilisation et les espérances du Paris populaire sont écrasées par la force et dans le sang, par l'armée dite « versaillaise », lors de la « Semaine sanglante ».
La mémoire de la répression de la Commune de Paris vient télescoper la situation actuelle de reculs sociaux et d'une dérive autoritaire source d'inquiétudes – par sa persistance et son approfondissement – pour la démocratie et son fonctionnement. Cette dérive a des liens avec le néo-libéralisme autoritaire. Cette idéologie met l’État et son autorité au service des marchés, et considère qu'il faut faire passer y compris au forceps des réformes conduites qui ne sont pas acceptées par la population. L’expression du Président de la République, lors d’un débat citoyen dans la Drôme, en janvier 2019, est restée en cela très significative : « la vraie réforme, cela va avec la contrainte, les enfants ! ». Et la contrainte va loin : contrainte à l’encontre des institutions (dérive hyper-présidentialiste, article 47.1 imposant des délais d’examen au Parlement, usage répété du 49.3 à l’Assemblée nationale…), contrainte à l'encontre du monde associatif (menaces sur la Ligue des Droits de l'Homme, dissolutions administratives…), contrainte à l’encontre du monde syndical (recul du paritarisme, entraves à des activités syndicales...), contrainte à l’encontre des citoyens (arrestations et gardes à vues ne pouvant être justifiées, comparutions immédiates, forces de l’ordre allant au contact…), conduisant à un niveau de coercition et de répression inconnu ces dernières décennies et qui s'amplifie depuis la loi Travail, le mouvement des Gilets jaunes, et se poursuit cette année à l'occasion des manifestations contre la contre-réforme des retraites ou contre les méga-bassines.
Les contextes d’hier et d’aujourd’hui sont très différents. Cependant, la commémoration de la Commune est aussi un moment pour regarder le présent. Dans le contexte actuel, et avec à l’esprit les enjeux de la préservation de notre modèle social et des libertés démocratiques, le Mouvement Républicain et Citoyen appelle chacune et chacun à la nécessaire vigilance démocratique.
La Fédération
par Serge MAUPOUET le Dimanche 21 Mai 2023 à 09:09Communique de presse des organisations politiques de gauche à Saintes (17 mai 2023)
Intitulé du communiqué : "Les contre-réformes selon Macron, des retraites à la voie professionnelle : c’est non !". Organisations signataires : NUPÉS (EELV, LFI, PCF, PS) ainsi que le NPA, le MRC et le POI.
"Les contre-réformes selon Macron, des retraites à la voie professionnelle : c’est non !"
Ce 4 mai 2023, un Président de la République restant sourd et aveugle au mécontentement populaire – et aux manifestations qu’il prend beaucoup de soin à cantonner au plus loin de lui par un service d’ordre manifestement démesuré – est venu présenter sur le site des lycées Palissy son plan de destruction de l’enseignement professionnel public.
En ayant pris de multiples précautions pour s’assurer de l’absence de contradiction, devant un public choisi, ne rassemblant qu’une partie de la communauté éducative, sans concertation préalable avec les organisations représentatives des personnels, Emmanuel Macron a présenté, après sa contre-réforme de l’assurance-chômage et sa contre-réforme des retraites, sa nouvelle contre-réforme de la voie professionnelle. Ainsi se poursuit, avec un redoutable esprit de système une œuvre de destruction massive du modèle social français et de l’école républicaine, prenant à rebours tout un héritage républicain et une vision véritablement progressiste de la société.
Le Président n’a pas voulu voir et entendre les centaines de manifestants venus exprimer leurs revendications à l’appel de l’Intersyndicale, à laquelle la NUPÉS (EELV, LFI, PCF, PS) ainsi que le NPA, le MRC et le POI signataires de ce texte ont apporté leur soutien. Les manifestants ont été tenus éloignés à des centaines de mètres du lycée par un cordon sécuritaire jamais vu à Saintes. Les élèves et les professionnels accédant au lycée ont dû montrer patte blanche et subir plusieurs fouilles, alors que les fédérations de parents n’ont pas reçu d’invitation à se rendre sur place, comme s’il était inutile d’échanger avec les parents et leurs représentants concernant l’avenir de leurs enfants.
L’idéal qui a soutenu la création de l’enseignement public consistait à vouloir former des citoyens éclairés, des salariés à l’esprit formé et critique, à permettre aux jeunes de s’élever au-dessus de leur condition d’origine.
L’actuel projet présidentiel et gouvernemental, concernant la voie et les lycées professionnels, consiste à orienter de manière de plus en plus précoce, à réduire les temps d’enseignement et à faire des cadeaux au patronat, en lui offrant une main-d’œuvre jeune, docile et à fort peu de frais.
Ainsi la gratification relative aux stages était déjà possible, mais elle devait être financée par les entreprises ; avec les annonces du Président Macron, cette gratification sera prise sur le budget de l’État : non pour permettre aux familles de faire face aux frais de formation par le biais de la solidarité nationale redistributrice mais pour se substituer aux entreprises, grandes gagnantes de cet arrangement à bas coût pour le patronat.
Pour alimenter cette main-d’œuvre, le projet veut susciter des vocations dès la classe de Cinquième, chez des collégiens âgés seulement de douze ans : gageons qu’on ira inégalement susciter ces vocations précoces selon les quartiers d’origine et les catégories sociales des parents.
Des temps d’enseignement réduits, aussi bien en enseignement général qu’en enseignement professionnel, une volonté de coller seulement au marché de l’emploi local restreindront les capacités d’adaptation des jeunes à des postes de travail variés, réduiront leur mobilité professionnelle tout autant que les perspectives de prolongement des études.
Le Président de la République et le gouvernement montrent par leur projet qu’ils considèrent les jeunes essentiellement comme des facteurs de production, et tirent le système éducatif vers une vision passéiste et rétrograde. Tout ceci sent le XIXe siècle et la réaction et non pas le XXIe siècle et le progrès.
Pour nous, c’est clair, nous disons : non !
Actualités
par Serge MAUPOUET le Jeudi 16 Mars 2023 à 22:01Médias
par Serge MAUPOUET le Mercredi 15 Mars 2023 à 17:42A lire dans Sud Ouest : "Réforme des retraites : Éric Coquerel à La Rochelle pour mobiliser le camp du non". Et en sous-titre : "À cette réunion publique, vendredi 17 mars, participeront également deux autres députés et le sénateur Mickaël Vallet" (http://www.sudouest.fr/economie/reforme-des-retraites/reforme-des-retraites-eric-coquerel-a-la-rochelle-pour-mobiliser-le-camp-du-non-14433460.php )
La Fédération
par Serge MAUPOUET le Mercredi 1 Mars 2023 à 22:51Le Conseil national du MRC a décidé de réunir un Congrès, convoqué pour le samedi 1er avril 2023.
Une motion d'orientation, disponible sur le site national du MRC, est proposée au débat militant.
En vue du Congrès, l’Union interdépartementale MRC Limousin-Poitou-Charentes a constitué un groupe de travail et a acté une Contribution aux débats sur la contre-réforme des retraites.
Cette contribution est disponible ci-dessous, en version texte, et téléchargeable en haut de cet article en version pdf.
Contribution du MRC Limousin–Poitou-Charentes sur la contre-réforme des retraites
Groupe de travail et rédacteurs :
Jean-Luc DELCAMPO (MRC 17), Marc DUFLOT (MRC 16), Alain KIMPE (MRC 17),
Alain LAURENT (MRC 87), Michel LE CREFF (MRC 17), Serge MAUPOUET (MRC 17)
Nous croyons utile de rappeler certains principes fondamentaux ou fondateurs de la conception du système de retraites en France, pour étayer les raisons de la lutte du Mouvement Républicain et Citoyen contre l’actuelle prétendue réforme des retraites, prétendue car une réforme est théoriquement un changement pour permettre un progrès. Or, ici, avec ce que le gouvernement propose, il n’y a pas de progrès, il y a des régressions.
La retraite par répartition a été obtenue par le monde du travail, à la Libération, dans le prolongement du programme du Conseil national de la Résistance (CNR) : en mars 1944, ce programme tendait à la réalisation d’un « plan complet de Sécurité sociale visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence dans tous les cas où ils sont incapables de se les procurer par le travail ». En matière de retraite, ceci exigeait de bâtir une assurance vieillesse et de construire un système garantissant la pérennité de pensions de retraite décentes.
Plusieurs principes fondamentaux ou fondateurs sont alors retenus pour cette reconstruction : l’obligation, le modèle assurantiel et la répartition.
Tout d’abord, l’obligation : tous les salariés sont obligatoirement assujettis à l’assurance vieillesse. Il y a ici un contrat social, une exigence de solidarité et une brique nécessaire à l’établissement d’une confiance à long terme dans le système mis en place.
Ensuite, est fait le choix du financement par les bénéficiaires, c’est-à-dire la mise en place d'un modèle assurantiel. Pourquoi ce choix ?
- Parce que la cotisation ouvrière est alors perçue comme un élément essentiel pour asseoir la dignité du travailleur, et placer le système en rupture avec toute idée d’assistanat ou de bienfaisance.
- Ceci est d’ailleurs en pleine cohérence avec le projet d’ensemble de la Sécurité sociale qui ne se limite pas à rechercher l’amélioration des conditions de vie : il s’agit de permettre la fondation d’un « ordre social nouveau » – sur la base d’un idéal républicain de Fraternité et de Justice – au sein duquel les travailleurs seraient détachés de tout « sentiment d'infériorité » par rapport aux classes possédantes. Dans ce projet émancipateur, il est alors crucial que ce soit la cotisation de l’ouvrier, produit de son travail, qui lui ouvre droit à la prestation induite.
- Ce choix vient aussi justifier la gestion de la Sécurité sociale par les représentants des syndicats. Le financement se fait par cotisations professionnelles, de manière bipartite, par les assurés et les employeurs, sans participation de l’État. Aujourd’hui, on peut estimer que 80 % du financement du système social repose toujours sur le travail.
Enfin, est tranchée la question de la capitalisation ou de la répartition, au bénéfice de la répartition :
- Avec un système fondé sur la répartition, il est possible de servir des retraites sans attendre le délai requis par une capitalisation qui devrait s’étendre sur des décennies avant d’ouvrir des droits.
- Même si, à l’époque de la création du système, ce n’est pas encore un argument de ceux qui la mettent en place, la « solidarité générationnelle » s’instaure de fait, et la prise de conscience de son importance est majeure depuis les années 1990 : le système de répartition est un fondement de notre système social.
Ces quelques rappels sont utiles pour porter la réflexion au-delà de considérations purement paramétriques, et prendre en compte le fait que la question du financement des retraites c’est plus largement la question du financement de l’État-providence du XXIe siècle, alors que la situation sociale se dégrade. Ainsi, l’espérance de vie ne progresse plus, deux tiers des plus de 60 ans sont au RSA, au chômage ou en-dehors de l’emploi, et trop de seniors liquident leurs pensions alors qu’ils sont déjà en inactivité y compris pour raisons de santé... Même si certains voudraient travailler plus, ils ne le peuvent pas.
Ces rappels des principes fondateurs viennent aussi permettre de relever que le monde du travail subit une offensive néo-libérale sans précédent, offensive qui recherche :
- la baisse des prélèvements obligatoires et des cotisations sociales des employeurs ;
- la baisse des dépenses publiques ;
- une réduction du champ de la protection sociale ;
- l’accroissement de la rémunération du capital au détriment de la rémunération du travail ;
- l’extension des domaines ouverts au marché, des privatisations (y compris en bradant notre patrimoine national), la réduction voire le démantèlement des services publics ;
- la financiarisation de l’économie.
Alors que le système actuel n’est pas en péril financier (déficit de 2,9 milliards d’euros en 2018, selon le Conseil d’Orientation des Retraites et, pour la décennie 2030 autour de 10 milliards de déficit par an sur un volume de prestations de 350 milliards), le problème réside essentiellement dans la réduction des volumes des ressources affectées aux retraites : le déficit n’est pas la conséquence des dépenses liées aux retraites, mais celle de la restriction de ressources affectées aux retraites (non compensation des allégements ou exonérations de cotisations sociales décidés par l’État pour la Sécurité sociale). D’autant que les réserves du système actuel de retraites sont conséquentes (130 à 150 milliards).
Un autre volant du problème réside dans la situation des finances publiques, suite à la stratégie de réduction d’impôts du premier quinquennat Macron, en faveur du capital et des plus riches. Cela, et la crise du Covid, ont conduit à une hausse de 16 points de la dette publique. La réactivation du respect des critères de convergence du traité de Maastricht et du Pacte de stabilité et de croissance de 1997 (3% de déficits budgétaires et une dette inférieure à 60% du PIB), avec une surveillance multilatérale et des procédures pour déficit excessif (amende possible entre 0,2 et 0,5% du PIB) induira inéluctablement une politique d’austérité qui pèsera sur les classes populaires et moyennes. On peut rappeler ici la recommandation CSR 2019.1.4 de la Commission européenne adressée à la France en 2019 dans le cadre du « semestre européen » ; d’où les explications du Président Macron relatives au fait que la réforme dégagerait des marges de manœuvre budgétaires pour financer d’autres politiques publiques – dépendance, école, santé, transition écologique, etc. Déshabiller Pierre pour habiller Paul.
La protection sociale n’est pas de la compétence de l’Union Européenne, mais, par le biais d’une définition « libérale » de la notion de dépenses publiques, celle-ci entre dans le calcul du déficit budgétaire, et donc dans le collimateur de la Commission européenne. Ajoutez-y « la concurrence libre et non faussée », et vous avez le ressort essentiel de la dégradation de notre modèle social. Et d’aucuns sont partie prenante de cette dégradation.
Par conséquent, la question du financement des retraites revient non pas à poser les questions paramétriques de la réforme actuelle, dont le point central porte sur le recul de l’âge légal de 62 ans (depuis 2010) à 64 ans, mais bien les questions relatives aux recettes.
D’une part, il faut s’opposer à la réforme actuelle car :
- avec un passage à 64 ans, les salariés les plus modestes risquent de ne plus accéder à la retraite, alors que l’espérance de vie en bonne santé, selon l’INSEE, n’était en 2020 que de 64,4 ans pour les hommes et 65,9 ans pour les femmes et que les ouvriers vivent moins longtemps en bonne santé que les cadres ;
- avec un passage à 43 annuités pour avoir le taux plein, la décote, pour tous ceux ne pouvant valider 172 trimestres, entraînera une baisse générale des pensions ;
- la pension minimum annoncée à environ 1 200 € brut (en additionnant pension de base et retraite complémentaire, et avant prélèvements sociaux) sera essentiellement illusoire, car elle ne sera pas atteinte sans avoir cotisé à temps plein 43 annuités au SMIC, ce qui exclura les temps partiels et, par voie de conséquence, beaucoup de femmes ;
- seuls certains critères de pénibilité seraient pris en compte (charges lourdes, vibrations mécaniques...), la réforme va précariser les travailleurs ayant commencé à travailler jeune et dans des métiers où les critères de pénibilité sont nombreux ;
- le gouvernement s'obstine à présenter le montant des retraites comme un prélèvement fait sur la richesse nationale ; il refuse de mentionner qu’en contrepartie les retraités paient des impôts et des taxes. Ils assument aussi, bénévolement, une bonne part de la vie démocratique en s’impliquant dans les collectivités locales. Ils participent également à la vie associative tant dans le sport, la culture, que l’aide à la personne, à tel point que les dons aux associations et les frais de bénévolat sont officiellement reconnus par les impôts. Combien cela coûterait-il de payer à leur place des professionnels pour répondre à ces besoins ? C'est pourtant aussi ce qui nous attend si l’on retarde l'âge de la retraite.
Mais il faut aller plus loin, prendre le contre-pied d’un gouvernement qui organise la régression sociale des salariés et lutter pour que l’État-providence soit réorienté vers les citoyens : exiger la remise en cause des exonérations de cotisations (poursuivies depuis 1993, accrues en 2015 avec le Pacte de responsabilité et de solidarité), la suppression de cadeaux fiscaux, l’élargissement de l’assiette aux revenus financiers pour compléter la cotisation par la contribution, des hausses de salaires plutôt que le recours à des primes, prévoir des mesures en faveur des femmes pour revenir sur les réformes régressives qui, depuis 1993, les ont particulièrement pénalisées (rétablissement du bénéfice pour les mères des huit trimestres supplémentaires par enfant, de la majoration de 10% du montant de la pension par enfant à partir du troisième).
Nous devons refuser collectivement la réforme par la régression et imposer une autre réforme, pour le progrès social, dans une logique de solidarité nationale et d’humanisme républicain.
Version du texte de la Contribution au 1er mars 2023.
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