MRC Aire Urbaine (BMH)

COMMUNIQUÉ DE PRESSE - adressé le mercredi 30 novembre


Depuis son élection à la tête du Département, Florian Bouquet éprouve les pires difficultés à gouverner une institution qui part à la dérive. Le dernier incident, l'exclusion des élus de l'opposition d'une réunion avec le Préfet et ses services, pourrait prêter à sourire s'il ne révélait pas à nouveau le peu de considération de la droite départementale pour les règles du débat démocratique et le respect des représentants de l'opposition et de leur rôle dans l'institution et auprès des habitants. 

Mais au-delà de cette erreur politique, c'est la gestion du Conseil départemental et l'isolement croissant du Président Bouquet qui sont pointés. Le Président ne fait plus l'unanimité autour de lui, à l'image de sa directrice de cabinet qui a démissionné cet été ou des membres de sa majorité qui ne votent plus tous les rapports. Les tensions sont vives au sein des services. Quant aux finances, elles sont gérées sans discernement. L'erreur d'appréciation des recettes et des dépenses en début d'année a conduit la droite à voter une augmentation des impôts locaux, la réduction voire la suppression de subventions aux associations, la diminution de services à la population et même la suppression de postes. Au final, bien loin de la catastrophe annoncée, c'est un excédent de 3 millions d'euros qui est constaté au terme de l'année budgétaire... tout cela sur le dos des habitants.

Son propre parti politique lui retire sa pleine confiance en désignant finalement, alors que son nom circulait avec insistance, Ian Boucard comme candidat à la députation. Pas sûr d'ailleurs que cet autre assistant parlementaire ne parvienne à faire oublier sa propre inexpérience politique et professionnelle.
Christian Proust avait su faire de notre département une référence dans de nombreux domaines. Bien que l'ayant toujours combattu, parfois jusqu'à la caricature, Damien Meslot a d'ailleurs récemment salué en Conseil municipal son travail pour l’invention et la mise en œuvre des outils économiques qui offrent aujourd'hui à Alstom et General Electric les moyens de se développer à Belfort. C'est à ce niveau que Florian Bouquet doit se hisser. Hélas pour le Territoire de Belfort, la marche semble décidément bien trop haute pour lui.

Le Secrétariat,
Mouvement Républicain et Citoyen
Fédération Aire Urbaine

Intervention de Bastien Faudot au Conseil municipal du 17 novembre 2016


M. le Maire, mes chers collègues,
 
Depuis bientôt 3 ans, à intervalle régulier, la lecture de votre politique budgétaire m’amène à déplorer l’absence de vision de la municipalité : pas de plan pluriannuel d’investissement, pas d’orientations explicites qui traduisent vos priorités en matière de politiques publiques, tant en investissement qu’en matière de services à la population. De ce point de vue, je ne suis pas déçu. En lisant attentivement vos orientations budgétaires pour 2017, j’observe que vous restez fidèle à vous-même : nous ne discuterons pas de vos orientations car il n’y en a pas. Ou, plus exactement, vous ne nous les livrez pas car vous essayez d’échapper au débat. Un débat d’orientation budgétaire sans orientations et sans véritable débat, c’est une prouesse qui mérite d’être relevée.

Votre absence de vision et de culture du projet est préoccupante pour notre ville qui, dans le contexte de crise, a besoin d’innover pour ne pas se recroqueviller au rang d’une petite ville dépourvue d’imagination. Je ne rappellerai pas ici ce qui a été engagé par vos prédécesseurs pendant les 37 années où la gauche républicaine a conduit le destin de Belfort.
 
" Je rappelle tout cela parce que vous n’échapperez pas à la comparaison. Et vos prédécesseurs ont pu faire tout cela parce qu’ils ont développé une vision de la ville et de son agglomération, pensé le budget d’investissement et les politiques publiques avec une ambition presque démesurée pour Belfort. C’est comme cela que Belfort est sorti du lot"

Beaucoup de maires aimeraient disposer d’un tel héritage que de façon inélégante et même injuste, vous qualifiez de « passif ». Ce n’est pas un passif, c’est un passé, une histoire grâce à laquelle Belfort résiste encore aujourd’hui : c’est Techn’hom, c’est la Jonxion et la gare TGV, c’est l’université, c’est les Eurockéennes, c’est le FIMU, c’est Entrevues, c’est l’implantation du Centre chorégraphique national, c’est la Scène nationale du Granit, c’est la politique de transports publics, c’est le renouvellement urbain, c’est une politique logement de mixité, c’est la requalification de nombreux quartiers, c’est la place d’Armes et la piétonisation du Faubourg de France ; c’est aussi un soutien indéfectible aux structures d’éducation populaire, aux centres culturels et sociaux et aux maisons de quartier parce qu’une ville, ce sont d’abord des citoyens impliqués… Je rappelle tout cela parce que vous n’échapperez pas à la comparaison. Et vos prédécesseurs ont pu faire tout cela parce qu’ils ont développé une vision de la ville et de son agglomération, pensé le budget d’investissement et les politiques publiques avec une ambition presque démesurée pour Belfort. C’est comme cela que Belfort est sorti du lot. C’est pour cela que Belfort était « envié, jamais égalée » comme me le confiait récemment l’un de vos amis politiques Franc-Comtois. La compétition des territoires existe, vous le savez. Elle risque de s’amplifier encore, et sans vision, Belfort risque la rétrogradation.

Le journal télévisé de 20 heures, présenté par Gilles Bouleau, a consacré un long reportage, mardi soir (15 novembre), sur l’évolution du site Bull-Alstom devenu le Techn’Hom.


Depuis qu’ils dirigent les principales collectivités locales, les élus de droite, et au premier chef le député-maire de Belfort et président de la CAB, ne cessent de justifier leur immobilisme par une sorte de refrain de communication : nous héritons d’une situation locale difficile. Et ils finissent par croire eux-mêmes à cette fredaine.
Le maire de Belfort, répondant à un journaliste concernant la critique de sa politique par le MRC, se contente de lui répondre sur le ton de la plainte :  « Il eut été préférable, selon M. Faudot, que je passe sous silence toutes les méthodes et les manières des précédentes majorités. Seulement, je ne pars pas d’une feuille blanche et j’hérite du passif de mes prédecesseurs » (Est Républicain du 15 novembre 2016).
Le reportage que TF1 consacre au Techn'hom montre au contraire, qu'en matière de développement économique, M. Meslot profite beaucoup du "passé" de ses prédécesseurs, de l’héritage et des choix économiques des majorités précédentes, décisions politiques qui facilitent aujourd'hui l'investissement de General Electric à Belfort.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE
- adressé le mercredi 16 novembre -


La situation des centres est aujourd'hui particulièrement préoccupante. Leur fusion, enclenchée depuis plusieurs mois par la municipalité de Damien Meslot, débouche au final sur une cacophonie rare et de vives tensions. Alors qu'un centre a déjà décidé de refuser la fusion, on apprend la démission à venir des membres du conseil d'administration d'un second. Ailleurs, c'est davantage la résignation que l'adhésion au projet qui l'emporte. En outre, Marie-Hélène Ivol, adjointe en charge du dossier, ancienne présidente de la Maison de quartier Jean Jaurès, n'est pas parvenue à convaincre les membres de la Maison de quartier du Centre-Ville. Désormais, cette maison bénéficie d'un statut particulier d'associée qui lui garantit son indépendance, alors que curieusement cela a été refusé aux autres structures… Pourquoi une telle différence de traitement ?


L'évolution du fonctionnement des centres peut être utile si elle permet d'améliorer le service aux familles et si elle assure l'indépendance des associations. Personne ne le conteste. Mais depuis des mois, les responsables associatifs comme les partenaires et les élus de l'opposition municipale attirent l'attention de la majorité sur les risques de blocage et les incertitudes tant juridiques qu'organisationnelles qui entourent le projet municipal. Bastien Faudot est intervenu à plusieurs reprises en ce sens, encore récemment au conseil d'administration des Barres et du Mont.

En privilégiant le passage en force plutôt que la concertation, la municipalité de Damien Meslot risque de mettre à bas trente années d'un partenariat basé sur le respect et la confiance réciproque, entre la Ville, les bénévoles et les professionnels des centres. Pire, aujourd'hui, les activités proposées aux familles ne sont pas toutes assurées d'être maintenues au 1er janvier prochain, Marie-Hélène Ivol admettant chercher encore des solutions. C'est, à bien des égards, un véritable gâchis.

Mouvement Républicain et Citoyen
Fédération Aire urbaine

Médias

par le Dimanche 13 Novembre 2016 à 13:55


Tribune "Vivre le Territoire" n°167, magazine du département
Novembre-Décembre 2016


Double discours
Le 22 septembre dernier, le Président du Conseil départemental a acheté une pleine page de publicité dans le quotidien régional pour diffuser un tract contre les baisses de dotations de l’État aux collectivités locales. L’institution départementale n’a pas à utiliser l’argent public à des fins de propagande politique et nous condamnons fermement l’utilisation des impôts des citoyens pour cette communication partisane au service des intérêts électoraux de son président.

Mais, à côté de cette communication condamnable, nous fustigeons surtout l’ambivalence de M. Bouquet et de sa majorité départementale qui abaissent gravement la parole politique. En 2014, considérant que le plan d’austérité de 50 milliards d’euros du gouvernement est insuffisant, leur parti l’UMP propose de réaliser 130 milliards d’économies dont 10 milliards directement prélevés sur les collectivités locales ! Et ils s’inquiètent aujourd’hui du désengagement de l’Etat qu’ils ont eux-même soutenu ? Faire consciemment le choix de pas tenir les mêmes discours en fonction de sa cible électorale est une faute politique. C’est ce cynisme qui renforce le divorce entre la population et leurs élites. C’est ce double discours qui alimente le rejet de la politique par nos concitoyens et conforte les idéologies les plus simplistes.

A l’heure des primaires de la droite, les élus de la majorité départementale ont choisi de soutenir des candidats différents mais ils se retrouvent tous sur les propositions d’austérité et de réduction drastique des effectifs de la fonction publique : M. Sarkozy, soutenu par M. Rousse, propose la suppression de 300 000 emplois tous les deux ans et promet de réduire la dépense publique de 100 milliards d’euros en 5 ans. M. Fillon, soutenu par Mme Lhomet, annonce la suppression immédiate de 500 000 postes et une économie de 110 milliards d’euros sur le quinquennat. M. Juppé, soutenu par M. Koeberlé, rejoint M. Sarkozy sur le nombre de postes à supprimer et présente un plan de 85 à 100 milliards d'euros d'économies. 

Enfin, M. Bouquet, Président du Conseil départemental soutient un candidat qui promet une réduction de la dépense publique de 85 milliards d’euros et « la suppression d’un million d’emplois publics ». Concernant les collectivités territoriales, le projet publié par Bruno Lemaire en septembre propose des économies de « 4 à 5 milliards d’euros par an » pour les collectivités. M. Bouquet oublie trop vite les paroles de son candidat aux primaires de la droite : « Les Français en ont ras-le-bol des mensonges ».
 
Bastien FAUDOT (MRC), Samia JABER (PS), Guy MICLO (DVG), Isabelle MOUGIN (DVG), Sylvie RINGENBACH (DVG), Christian RAYOT (MRC)
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