MRC Aire Urbaine (BMH)

La tribune que nous aurions voulu publier dans le Belfort-Mag.... n°270, janvier-février 2017.


Mes meilleurs vœux de réussite pour Belfort
Le premier numéro 2017 du Belfort Mag commence par une évidence : Damien Meslot veut limiter les droits d’expression de l’opposition. Car, en multipliant les tribunes, il réduit de facto l’espace consacré au débat. Pourtant, j'ai explicitement proposé de doubler les pages consacrées à l’expression des élus, permettant ainsi, de façon élégante, que les élus non affiliés obtiennent un espace suffisant pour exprimer leurs idées. Cette proposition allait dans le sens de la jurisprudence qui estime que l’espace d’expression doit être suffisamment long pour permettre l’exposé d’une pensée articulée, une longueur de 1 600 caractères ayant été considérée comme légale (TA Versailles, 27 mai 2004, Robert V., n° 0203872) et doit « être proportionné à la taille de la revue » (CAA Versailles, 8 mars 2007, Commune du Vésinet, n° 04VE03177). Le maire préfère réserver une page pour son trombinoscope municipal plutôt que d’offrir un espace d’expression et de débat supplémentaire.
 
Damien Meslot sera donc bien égal à lui-même en 2017 : il ne supporte pas le débat. C’est pourtant peine perdue tant son action à la tête de la Ville de Belfort est une source intarissable de critiques qu’il ne saurait durablement ignorer. 2015 aura été le démantèlement des Francas, 2016 celui des Centres socio-culturels difficilement remplacés par une association qui bénéficie de plus d’un million d’euros de subventions (Ville de Belfort et du Conseil départemental) mais qui est aujourd’hui incapable de prendre en charge la succession des différents Conseils d’administration. Un « collectif d’habitants » comme il l’écrit opportunément dans le magazine municipal pour occulter la forte présence de ses amis et collaborateurs au sein du Conseil d’administration d'Oikos.
 
Pour 2017, on entend déjà sonner le glas des politiques associatives et culturelles mises patiemment en place par les majorités précédentes. Dans ce domaine, M. Le Maire dit qu’il se contente de suivre les préconisations de la DRAC, je cite ses propos : « Je fais ce que l’on me demande » (ER du 5 janvier) ; avec une telle passivité, Belfort n’aurait jamais obtenu deux scènes nationales, ni aucun des festivals qui font aujourd’hui la renommée de notre ville ! Il est vrai qu’annoncer 290 000 spectateurs aux festivités de fin d’année contre toute vraisemblance fait du « Mois givré » le plus grand festival d’hiver de toute la France mais, dans le domaine de l'intox, M. Meslot n'est plus à une extravagance près. 
 
Il se désole enfin, dit-il, de la baisse des dotations de l’Etat et demande à tous les secteurs de faire des efforts ? Mais les choix politiques de M. Meslot sont pourtant limpides : il se prive chaque année de 300 000 € par an de recettes sur les enseignes des grands groupes et compense en baissant les subventions aux associations belfortaines de 216 000 euros. Il est enfin le premier à souscrire au grand plan d’austérité promis par la droite : aux 11 milliards d’euros d‘économies réalisés sur les collectivités territoriales, il veut encore en ajouter 20 milliards supplémentaires. Avec un telle approche politique, comment M. Vivot peut-il composer un réquisitoire contre les baisses de dotations pour expliquer la faiblesse du programme municipal ?
 
Devant les défis difficiles que doit surmonter Belfort, je présente mes meilleurs vœux à l’ensemble des habitants de notre ville, et, sans aucune ambiguïté, je souhaite à l’équipe municipale de mener une politique juste qui ne portera pas atteinte aux intérêts et à la qualité de vie des Belfortains, de tous les Belfortains !
 
Bastien FAUDOT,
Conseiller municipal de la Ville de Belfort

COMMUNIQUE DE PRESSE
- adressé le samedi 7 janvier -


Quand il s'agit de s'attribuer des mérites qui ne sont pas les siens, Damien Meslot n'hésite pas. Mais quand il s'agit de rendre compte de ses choix, ou de ses renoncements, il préfère reporter la responsabilité sur les autres. Il s’en prend donc à l’Etat et aux 10 millions de baisses de dotations qu’aurait perdue la ville depuis 2014. Le chiffrage est très exagéré. Pour le budget 2017, cette baisse de dotation s'élève par exemple à 243.000 euros. En 2016, elle était de 403.000 euros.

C’est ainsi qu’il pense pouvoir justifier la baisse de 216.000 euros de subventions aux associations belfortaines pour le budget 2017. Cette baisse résulte surtout des nouvelles priorités de la majorité : les 3/4 de la baisse pénalisent l’attractivité culturelle de Belfort. C’est ainsi que le Théâtre Granit, scène nationale, le Théâtre du Pilier et les Riffs du Lion sont ainsi mis en danger. C’est sans doute aussi la raison pour laquelle la Ville consacrera seulement 5% des investissements de 2017 pour les écoles, un chiffre historiquement au plus bas.

C'est pourtant ce même Damien Meslot  qui a supprimé une taxe sur les enseignes commerciales qui rapportaient 300.000 euros par an à la ville. Ce même Damien Meslot qui propose un projet 18 millions d’euros d'argent public pour un trottoir inondable le long de la Savoureuse, plus de 3 millions d’euros pour la rénovation de la salle des fêtes et qui a investi des études à prix d’or pour son parking souterrain aujourd’hui abandonné. Et c'est toujours lui qui soutient le candidat Fillon à la présidentielle avec un programme qui prévoit… 20 milliards de baisses de dotations de l’Etat, soit le double de ce qu’il reproche au gouvernement !

Damien Meslot ose tout. C’est une marque de fabrique.


Mouvement Républicain et Citoyen
Fédération Aire Urbaine

Intervention de Bastien Faudot au Conseil municipal du 15 décembre 2016 - rapport n°8 : adoption du Budget primitif 2017


Ce n’est qu’à la fin du bal qu’on paie les musiciens... // Photo Lionel Vadam
Ce n’est qu’à la fin du bal qu’on paie les musiciens... // Photo Lionel Vadam
M. le Maire, Chers collègues,
 
Pour aborder le budget primitif qui nous est présenté ce soir, je veux rappeler la formule de l’adjoint aux finances l’an dernier au même moment : « Ce n’est qu’à la fin du bal qu’on paie les musiciens », aviez-vous répondu lorsque je vous avais interrogé sur l’état de l’endettement prévisible à la fin de l’année 2016.

Soit, nous sommes à la fin du bal. Les musiciens ont joué leur musette mais je crains bien qu’ils ne soient jamais payés. Et la soirée risque fort de se terminer par une vraie gueule de bois.
 
Le document qui nous est présenté, au-delà de son indigence habituelle, traduit l’absence totale de gouvernance dans cette ville

Commençons donc par le commencement, je ne manquerai pas de revenir sur le sujet de l’endettement au cours de mon propos.
 
Le document qui nous est présenté, au-delà de son indigence habituelle, traduit l’absence totale de gouvernance dans cette ville. Certains chiffres annoncés me paraissent pour le moins étonnants, quand ils ne sont pas totalement erronés. L’empilement d’erreurs et d’approximations me conduit à penser que tout cela a été bouclé dans la précipitation.

Bastien Faudot a adressé, avec le Président du MRC Jean-Luc Laurent, une lettre à chacun des candidats à la primaire de la gauche, pour leur demander de soutenir l’idée d’une primaire largement ouverte permettant la mobilisation et le rassemblement, conditions de son succès.


Lettre ouverte aux candidats à la primaire de la gauche

 

Chers camarades, 

Face à l’Histoire qui s’accélère, à la droite et à l’extrême-droite qui profitent des divisions de notre camp, la gauche de gouvernement, Parti socialiste en tête, a toujours tenu la même ligne, celle de François Mitterrand avec le Parti Communiste dans les années 1970, celle de Lionel Jospin au moment de la gauche plurielle : unitaire jusqu’au bout, unitaire pour deux, unitaire envers et contre tout.

Le 1er décembre dernier, le président de la République a lui-même motivé son choix de renoncer à être candidat à l’élection présidentielle par la nécessité de rassembler largement. Dès lors, l’organisation d’une grande primaire ouverte permet d’offrir aux citoyens de gauche un débat franc, loyal et respectueux, à l’issue duquel la gauche sera en situation d’engager une dynamique pour gagner au printemps prochain.

Tenant compte des évolutions récentes de la situation politique, notre Conseil national a décidé, le 4 décembre, de s’inscrire dans ce processus en répondant favorablement aux appels réitérés de participation à la primaire qui nous ont été adressés. Aussi sommes-nous surpris par l’avis défavorable donné par Jean-Christophe Cambadélis à la présentation de la candidature du MRC.

La surprise est encore plus grande lorsqu’on considère les raisons qui ont présidé à ce choix : notre participation serait trop tardive, et nous ne sommes pas membres de la Belle Alliance Populaire (BAP). Et pourtant, il a invité dans la foulée Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron à rejoindre cette primaire, alors que leurs partis ne sont évidemment pas membres de la BAP, et que leur volonté, si elle se manifeste, ne pourra en toute logique qu’être plus tardive que la nôtre.

Seul le peuple de gauche peut trancher entre nos différentes candidatures, nos différentes orientations politiques et nos visions de l’avenir du pays. Rejeter a priori certaines candidatures, en appeler d’autres de ses voeux, selon des arguments contradictoires, ne peut que brouiller et affaiblir l’idée même d’une idée, sans laquelle la gauche tout entière sera disqualifiée.

La réussite ou l’échec de cette primaire dépendra de sa capacité à mobiliser, à rassembler et à convaincre. Dans la situation actuelle fragile, un débat clair à gauche, devant les Français, est la seule solution. Après la forte mobilisation de la primaire de la droite et la dynamique dont bénéficie aujourd’hui son candidat, la participation à notre primaire sera un élément déterminant. Un résultat marqué par une offre politique amputée et une mobilisation en berne affaiblirait et délégitimerait le vainqueur, quel qu’il soit.

Si nous ne construisons pas l’unité dès le premier tour de l’élection présidentielle par la primaire, nos militants comme nos sympathisants, le premier et le dernier, vous-mêmes comme nous tous, serons condamnés à regarder le second tour en mai prochain depuis notre canapé, devant notre poste de télévision, en spectateurs plus qu’en acteurs de l’Histoire de notre pays.
Ce n’est pas le destin que l’on souhaite à la gauche.

Personne à gauche ne peut se désintéresser de la nature et du périmètre de la primaire, et, moins encore, les candidats qui, comme vous, feront vivre le débat. C’est la raison pour laquelle nous vous sollicitons aujourd’hui afin de vous sensibiliser à l’éviction dont nous faisons l’objet.

Nous vous appelons à vous prononcer pour une primaire ouverte qui permette à la gauche républicaine et souverainiste de porter sa voix.

Nous vous prions de recevoir nos salutations citoyennes.

Interview de Bastien Faudot (Le Point) : « C’est une primaire à la gueule du client !  »
 
 
 

Intervention de Bastien Faudot au Conseil communautaire de la CAB - 1er décembre 2016 et amendement au rapport n°8


L’aide publique apportée au projet de clinique du groupe Darcy doit bénéficier autant que possible au tissu économique local
Monsieur le Président, chers collègues,

L’implantation de la clinique du groupe Darcy s’inscrit dans l’intérêt de Belfort, de son agglomération, mais bien au-delà, dans l’intérêt de l’Aire urbaine tout entière. Ce choix est d’ailleurs conforme au Schéma régional d’Organisation des soins qui prévoit la présence d’au moins un site privé sur l’Aire urbaine, au titre du choix des patients. Ce scénario avait été autrefois envisagé avec la réunion des trois cliniques en une seule entité avec l’appui du secteur mutualiste. Toutes tendances politiques confondues, nos voisins montbéliardais avaient empêché cette opération. Vous avez vous-même rencontré le même obstacle de leur part.

Monsieur le Président, vous avez soutenu l’implantation de la clinique sur le site médian. Parce que ce choix est le plus pertinent, l’opérateur privé a retenu cette solution. Une étude avait été réalisée quant à la meilleure localisation de cette clinique à partir d’un logiciel de calcul des temps d’accès : elle consistait à déterminer le secteur dans l’Aire urbaine qui donne le meilleur temps d’accès moyen pour l’ensemble de la population : le site de la Jonxion se trouve entièrement conforté.
Il convient de construire la complémentarité des offres publiques et privées en matière de santé et il est indéniable que la présence d’une offre de santé complète au cœur de l’Aire urbaine est un atout.

Aujourd’hui, vous nous proposez l’acquisition par la CAB d’un terrain au prix de 780 000 euros hors taxes, qu’elle cèdera pour l’euro symbolique à l’investisseur. Cela a donc un coût pour la puissance publique locale, mais c’est un investissement utile. Utile pour l’emploi. Utile pour la qualité de l’offre de soins. Utile pour le développement du site médian.

J’envisage de soutenir cette proposition dès lors que je suis convaincu qu’elle s’inscrit dans une perspective d’intérêt général pour les habitants  de notre agglomération. Il convient de construire la complémentarité des offres publiques et privées en matière de santé et il est indéniable que la présence d’une offre de santé complète au cœur de l’Aire urbaine est un atout. Votre rapport le souligne : le taux de fuite en matière de dépenses de santé dans l’Aire urbaine n’est pas négligeable. Mulhouse et Besançon bénéficient du manque d’attractivité de l’offre actuelle. Il faut donc y remédier.
 
Sur l’opération elle-même, j’aurais trois suggestions à formuler. Mon souci est de la sécuriser, car je ne méconnais pas les intentions de ceux qui voient dans l’implantation de cette clinique à la Jonxion une opération contraire à leurs intérêts… Je suis convaincu qu’ils n’hésiteront pas à utiliser toutes les voix de recours à leur disposition. Mieux vaut border l’affaire correctement.
 
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