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par Mouvement Républicain et Citoyen le Lundi 7 Mars 2016 à 19:40Dépêche AFP, vendredi 5 février 2016.
Bastien Faudot, 37 ans, conseiller départemental du Territoire de Belfort va être investi dimanche candidat à l'élection présidentielle de 2017 par le Mouvement républicain et citoyen (MRC) qui n'avait pas présenté de candidat depuis 2002 avec Jean-Pierre Chevènement, a-t-il annoncé à l'AFP.
"Le MRC a décidé que nous aurions une candidature en 2017 pour défendre un projet original et singulier à gauche qui consiste à porter la question nationale pour organiser la reconquête de la souveraineté du peuple français", a expliqué M. Faudot vendredi à l'AFP.
Selon lui, "aujourd'hui le débat est verrouillé (...) sous l'effet de plusieurs chantages, le chantage au Front national, le chantage à la dette, et le chantage à la guerre depuis que nous avons été victimes d'attentats terroristes".
Déplorant que François Hollande ait "choisi de ne pas tenir sa promesse" de campagne de renégocier le traité budgétaire européen, il a estimé que le texte avait permis de "constitutionnaliser des contenus de politique économique".
Or, "au nom de la dette, au nom de cet impératif-là, on refuse de voir comment, par quelle autre solution qu'une simple logique comptable, nous pourrions redresser ce pays, organiser comme projet le plein emploi, retrouver la croissance", a argumenté M. Faudot.
Il a ainsi plaidé pour une "nationalisation de l'euro", c'est-à-dire que le peuple français puisse reconquérir "des outils de souveraineté" parmi lesquels, la monnaie.
Le candidat s'est en outre inscrit en faux quant au risque de dispersion des voix au premier tour de la présidentielle, comme en 2002 où le score obtenu par Jean-Pierre Chevènement - qui a depuis quitté le MRC - avait été accusé d'avoir empêché Lionel Jospin d'accéder au second tour. "La réalité du 21 avril 2002, c'est que Jospin n'a fait que 16% alors que le total de la gauche était de 43%", a-t-il expliqué, en citant Christiane Taubira, Robert Hue et Noël Mamère.
Interrogé sur son éventuelle participation à une primaire de la gauche et des écologistes, il a expliqué attendre que "le périmètre en soit sérieusement défini" et de savoir si François Hollande et Jean-Luc Mélenchon y participeront.
"Le MRC a décidé que nous aurions une candidature en 2017 pour défendre un projet original et singulier à gauche qui consiste à porter la question nationale pour organiser la reconquête de la souveraineté du peuple français", a expliqué M. Faudot vendredi à l'AFP.
Selon lui, "aujourd'hui le débat est verrouillé (...) sous l'effet de plusieurs chantages, le chantage au Front national, le chantage à la dette, et le chantage à la guerre depuis que nous avons été victimes d'attentats terroristes".
Déplorant que François Hollande ait "choisi de ne pas tenir sa promesse" de campagne de renégocier le traité budgétaire européen, il a estimé que le texte avait permis de "constitutionnaliser des contenus de politique économique".
Or, "au nom de la dette, au nom de cet impératif-là, on refuse de voir comment, par quelle autre solution qu'une simple logique comptable, nous pourrions redresser ce pays, organiser comme projet le plein emploi, retrouver la croissance", a argumenté M. Faudot.
Il a ainsi plaidé pour une "nationalisation de l'euro", c'est-à-dire que le peuple français puisse reconquérir "des outils de souveraineté" parmi lesquels, la monnaie.
Le candidat s'est en outre inscrit en faux quant au risque de dispersion des voix au premier tour de la présidentielle, comme en 2002 où le score obtenu par Jean-Pierre Chevènement - qui a depuis quitté le MRC - avait été accusé d'avoir empêché Lionel Jospin d'accéder au second tour. "La réalité du 21 avril 2002, c'est que Jospin n'a fait que 16% alors que le total de la gauche était de 43%", a-t-il expliqué, en citant Christiane Taubira, Robert Hue et Noël Mamère.
Interrogé sur son éventuelle participation à une primaire de la gauche et des écologistes, il a expliqué attendre que "le périmètre en soit sérieusement défini" et de savoir si François Hollande et Jean-Luc Mélenchon y participeront.
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Note à propos de... L’indigent et le délinquant. Pénalisation de la pauvreté et privatisation de l’action sociale, Paris, Éditions Syllepse, 2008, 142 p. (NOTE DE LA FONDATION COPERNIC [Michel Chauvière, Didier Gelot, Catherine Lebrun, Benjamin Poiret, Évelyne Sire-Marin, Mylène Stambouli])
Dans la plupart des analyses socio-économiques, historiques ou politiques, la donnée centrale, celle pour qui l’analyse est proposée, disparaît dans une globalisation normative déshumanisante. Pourtant, c’est bien le genre humain qui est le sujet de ces études.
Certes, on peut comprendre l’intérêt à extraire la variable humaine, et, en particulier, la diversité des attitudes et des comportements de la réalité sociale pour mieux échafauder un système complexe et interactif de causalités. Mais, à la fin, le seul intérêt d’une étude sociale, c’est l’effet qu’une décision peut engendrer sur la vie quotidienne (bref, sur l'histoire des hommes). Le fait que les mécanismes financiers et monétaires soient des systèmes rationnels et mécaniques n’enlève rien à la tragédie des drames humains qu’ils engendrent. Quel est donc l’intérêt d’une politique qui condamne une partie de la population ? Pour les citoyens, cela n’en présente aucun. Mais pour celui qui la dirige, cela devient une réforme nécessaire, un pari sur l’avenir, au risque de rendre la vie quotidienne très pénible à ceux qui sont sacrifiés «au» système. L’homme serait-il donc une donnée interchangeable, un produit standard, une boîte de conserve dans une belle ligne de « facing » ?
Dans les débats politiques, on se jette les chiffres à la tête, on se noie dans les interprétations de valeurs absolues ou relatives, on s’accroche à un taux qui explique tout, on tricote autour d’un nombre pour lui faire dire ce qu’il ne peut exprimer. Et puis on oublie l’essentiel : la réalité sociale.
Bien sûr, il ne faut pas tomber dans le larmoyant médiatique et dans le cas particulier stérile, mais il y a certaines questions qu’il faut nécessairement se poser. Par exemple, c’est quoi un pauvre en France ? C’est sans aucun doute celui qui n’a pas les 817 € (seuil de pauvreté en 2010) officiels pour vivre mais c’est aussi l’adulte ou l’enfant qui est obligé de se priver de repas le matin et le midi, c’est celui qui mange seulement des pâtes et du riz pour la énième fois alors que la société, dans sa grande mansuétude compassionnelle, l’incite à manger cinq fruits et légumes par jour ; c’est encore celui qui porte jour après jour les mêmes vêtements, jusqu’à l’usure, qui finissent par dégager une odeur de promiscuité et d’exiguïté ; le pauvre, c’est celui qui ne peut pas se déplacer où il veut et quand il veut, c’est toujours celui qui ne peut pas décider de ce qu’il veut faire parce qu’il ne peut pas le faire. Le pauvre, c’est celui qui n’est pas libre parce qu’il n’a pas les moyens d’être libre.
La note de la fondation Copernic pose la question du décompte des pauvres en France et conteste la cohérence et la validité du chiffrage. Mais au-delà de la querelle de chiffres, ce petit livre met en perspective les politiques de dérégulation économique et décrypte les discours qui la justifient. Le premier chapitre « Prendre aux pauvres pour donner aux riches » montre comment le contrat social d’après-guerre, favorable au salariat, moteur de la reconstruction, a permis d’instituer un ensemble de mesures de protection des travailleurs et d’assistance aux franges les plus fragiles de la population. Mais à partir des années 1980, les gouvernements successifs prennent des mesures favorables aux entreprises pour répondre à la montée du chômage : « Sous la pression de l’idéologie libérale qui explique le chômage par le coût “excessif” de la main-d’œuvre, le gouvernement Chirac met en place des mesures d’exonération de l’embauche de certains publics, supprime l’autorisation administrative en cas de licenciement économique et facilite le recours au CDD » [pp. 17-18].
A partir de cette époque, le contrat social se transforme en contrat patronal : les gouvernements adoptent plusieurs réformes ayant pour objectif de baisser le coût supposé du travail sans pour autant démontrer le gain social de ces mesures. En contrepartie, une politique de « responsabilisation » des allocataires doit empêcher les travailleurs de profiter d’un système de protection social apparemment trop favorable : « La tendance est maintenant à la “responsabilisation” de ceux qui sont désormais considérés comme des profiteurs d’un système jugé trop généreux et générateur d’abus. On explique, à qui veut bien l’entendre, que le niveau trop élevé des allocations chômage et de celles versées sans conditions de ressources est à l’origine d’une désincitation à la reprise d’activité, les pauvres préférant toucher leurs allocations que de travailler » [pp. 19].
Ce renversement de la logique d’assistance, aujourd’hui concentrée en priorité sur l’entreprise (exonération des charges), s’accompagne par un désengagement de la solidarité nationale au profit de la privatisation du social : assurance-maladie complémentaire, retraite complémentaire, création du secteur médical à honoraire « libre ». Les quelques mesures sociales d’envergure ne peuvent plus rien contre la loi du marché : ainsi les bénéficiaires de la CMU ne sont pas reçus par le corps médical sous prétexte qu’il ne sera pas suffisamment remboursé.
Dernière étape de destruction de l’État providence, hérité du programme du Conseil national de la Résistance (un compromis entre gaullistes et communistes), c’est le contrôle et la pénalisation du chômeur ou de l’allocataire. La suspicion a quitté le monde du patronat pour s’installer dans celui du salariat ; le délinquant, c’est aujourd’hui le salarié. Le coupable, c’est aujourd’hui le salarié sans emploi. Et le rôle de l’État est désormais de sanctionner ce coupable : « Au début des années 2000 plusieurs rapports officiels (Marimbert, Camdessus) et ceux d’économistes libéraux (Cahuc et Kramertz) vont inspirer le futur président pour mener une politique de contrôle censée favoriser la remise au travail et la croissance, et supprimer “l’enfermement des chômeurs dans l’assistance”. Mais pour être efficace, il faut dissimuler cette pénalisation des chômeurs en la cachant derrière un discours de rationalisation des moyens et de justice sociale. On ne parle plus de contrôle mais d’accompagnement et de suivi » [p. 24].
Dissimuler la politique de pénalisation, c’est en effet l’objectif d’une politique qui se cache derrière un discours sur la volonté individuelle et le droit à la réussite. La loi sur l’égalité des chances justifie l’idée que nous aurons bientôt tous les mêmes chances sur la ligne de départ libérale et, bien sûr, l’échec ne sera que la conséquence de l’incompétence individuelle (individu qu’il faut former à être employable). Le RSA, quant à lui, légitime juridiquement la précarisation de la frange la plus pauvre du salariat : l’entreprise devient citoyenne et respectable en engageant les pauvres et les exclus à moindre coût, ce qui «amplifie le temps partiel subi et exerce globalement une pression à la baisse des salaires» [p. 27].
Il est à parier que dans cette société néolibérale que nous construisons chaque jour davantage, l’action sociale finira par être le terrain de chasse de fondations caritatives de millionnaires contrits et de dames patronnesses médiatiques qui, de tout leur cœur, apporteront un peu de réconfort aux pauvres et aux malheureux sans jamais, ô grand jamais, parler "politique".
Claude DE BARROS
(note de lecture écrite en 2010)
Certes, on peut comprendre l’intérêt à extraire la variable humaine, et, en particulier, la diversité des attitudes et des comportements de la réalité sociale pour mieux échafauder un système complexe et interactif de causalités. Mais, à la fin, le seul intérêt d’une étude sociale, c’est l’effet qu’une décision peut engendrer sur la vie quotidienne (bref, sur l'histoire des hommes). Le fait que les mécanismes financiers et monétaires soient des systèmes rationnels et mécaniques n’enlève rien à la tragédie des drames humains qu’ils engendrent. Quel est donc l’intérêt d’une politique qui condamne une partie de la population ? Pour les citoyens, cela n’en présente aucun. Mais pour celui qui la dirige, cela devient une réforme nécessaire, un pari sur l’avenir, au risque de rendre la vie quotidienne très pénible à ceux qui sont sacrifiés «au» système. L’homme serait-il donc une donnée interchangeable, un produit standard, une boîte de conserve dans une belle ligne de « facing » ?
Dans les débats politiques, on se jette les chiffres à la tête, on se noie dans les interprétations de valeurs absolues ou relatives, on s’accroche à un taux qui explique tout, on tricote autour d’un nombre pour lui faire dire ce qu’il ne peut exprimer. Et puis on oublie l’essentiel : la réalité sociale.
Bien sûr, il ne faut pas tomber dans le larmoyant médiatique et dans le cas particulier stérile, mais il y a certaines questions qu’il faut nécessairement se poser. Par exemple, c’est quoi un pauvre en France ? C’est sans aucun doute celui qui n’a pas les 817 € (seuil de pauvreté en 2010) officiels pour vivre mais c’est aussi l’adulte ou l’enfant qui est obligé de se priver de repas le matin et le midi, c’est celui qui mange seulement des pâtes et du riz pour la énième fois alors que la société, dans sa grande mansuétude compassionnelle, l’incite à manger cinq fruits et légumes par jour ; c’est encore celui qui porte jour après jour les mêmes vêtements, jusqu’à l’usure, qui finissent par dégager une odeur de promiscuité et d’exiguïté ; le pauvre, c’est celui qui ne peut pas se déplacer où il veut et quand il veut, c’est toujours celui qui ne peut pas décider de ce qu’il veut faire parce qu’il ne peut pas le faire. Le pauvre, c’est celui qui n’est pas libre parce qu’il n’a pas les moyens d’être libre.
La note de la fondation Copernic pose la question du décompte des pauvres en France et conteste la cohérence et la validité du chiffrage. Mais au-delà de la querelle de chiffres, ce petit livre met en perspective les politiques de dérégulation économique et décrypte les discours qui la justifient. Le premier chapitre « Prendre aux pauvres pour donner aux riches » montre comment le contrat social d’après-guerre, favorable au salariat, moteur de la reconstruction, a permis d’instituer un ensemble de mesures de protection des travailleurs et d’assistance aux franges les plus fragiles de la population. Mais à partir des années 1980, les gouvernements successifs prennent des mesures favorables aux entreprises pour répondre à la montée du chômage : « Sous la pression de l’idéologie libérale qui explique le chômage par le coût “excessif” de la main-d’œuvre, le gouvernement Chirac met en place des mesures d’exonération de l’embauche de certains publics, supprime l’autorisation administrative en cas de licenciement économique et facilite le recours au CDD » [pp. 17-18].
A partir de cette époque, le contrat social se transforme en contrat patronal : les gouvernements adoptent plusieurs réformes ayant pour objectif de baisser le coût supposé du travail sans pour autant démontrer le gain social de ces mesures. En contrepartie, une politique de « responsabilisation » des allocataires doit empêcher les travailleurs de profiter d’un système de protection social apparemment trop favorable : « La tendance est maintenant à la “responsabilisation” de ceux qui sont désormais considérés comme des profiteurs d’un système jugé trop généreux et générateur d’abus. On explique, à qui veut bien l’entendre, que le niveau trop élevé des allocations chômage et de celles versées sans conditions de ressources est à l’origine d’une désincitation à la reprise d’activité, les pauvres préférant toucher leurs allocations que de travailler » [pp. 19].
Ce renversement de la logique d’assistance, aujourd’hui concentrée en priorité sur l’entreprise (exonération des charges), s’accompagne par un désengagement de la solidarité nationale au profit de la privatisation du social : assurance-maladie complémentaire, retraite complémentaire, création du secteur médical à honoraire « libre ». Les quelques mesures sociales d’envergure ne peuvent plus rien contre la loi du marché : ainsi les bénéficiaires de la CMU ne sont pas reçus par le corps médical sous prétexte qu’il ne sera pas suffisamment remboursé.
Dernière étape de destruction de l’État providence, hérité du programme du Conseil national de la Résistance (un compromis entre gaullistes et communistes), c’est le contrôle et la pénalisation du chômeur ou de l’allocataire. La suspicion a quitté le monde du patronat pour s’installer dans celui du salariat ; le délinquant, c’est aujourd’hui le salarié. Le coupable, c’est aujourd’hui le salarié sans emploi. Et le rôle de l’État est désormais de sanctionner ce coupable : « Au début des années 2000 plusieurs rapports officiels (Marimbert, Camdessus) et ceux d’économistes libéraux (Cahuc et Kramertz) vont inspirer le futur président pour mener une politique de contrôle censée favoriser la remise au travail et la croissance, et supprimer “l’enfermement des chômeurs dans l’assistance”. Mais pour être efficace, il faut dissimuler cette pénalisation des chômeurs en la cachant derrière un discours de rationalisation des moyens et de justice sociale. On ne parle plus de contrôle mais d’accompagnement et de suivi » [p. 24].
Dissimuler la politique de pénalisation, c’est en effet l’objectif d’une politique qui se cache derrière un discours sur la volonté individuelle et le droit à la réussite. La loi sur l’égalité des chances justifie l’idée que nous aurons bientôt tous les mêmes chances sur la ligne de départ libérale et, bien sûr, l’échec ne sera que la conséquence de l’incompétence individuelle (individu qu’il faut former à être employable). Le RSA, quant à lui, légitime juridiquement la précarisation de la frange la plus pauvre du salariat : l’entreprise devient citoyenne et respectable en engageant les pauvres et les exclus à moindre coût, ce qui «amplifie le temps partiel subi et exerce globalement une pression à la baisse des salaires» [p. 27].
Il est à parier que dans cette société néolibérale que nous construisons chaque jour davantage, l’action sociale finira par être le terrain de chasse de fondations caritatives de millionnaires contrits et de dames patronnesses médiatiques qui, de tout leur cœur, apporteront un peu de réconfort aux pauvres et aux malheureux sans jamais, ô grand jamais, parler "politique".
Claude DE BARROS
(note de lecture écrite en 2010)
Extrait du dossier consacré par Le Monde diplomatique (mars 2016) sur la social-démocratie
Un sentiment d’exaspération traverse les sociétés occidentales. Le crédit des partis traditionnels est entamé ; les promesses d’un avenir meilleur après des années de rigueur sont démenties par la persistance du chômage et par l’approche d’une nouvelle bourrasque économique (lire « Le temps des colères »). Une vague migratoire, des lois sécuritaires et la peur du terrorisme complètent le tableau. La réponse des partis de gouvernement classés à gauche hésite entre la réaffirmation des utopies technologiques de la Silicon Valley (lire « Les démocrates américains envoûtés par la Silicon Valley ») et le recours à une « stratégie du choc » qui, au prétexte de libérer l’entreprise et l’individu, s’en prend frontalement au droit du travail. Mais sortir de la nasse imposerait peut-être au contraire de rehausser ses ambitions (lire « Pour la république sociale »)…
archives.mondediplo.com/article54925.html
archives.mondediplo.com/article54925.html
Communiqué de presse
M. Meslot a fait du développement de l’Aire urbaine un objectif central, justifiant au passage son accession à toutes les présidences. Moins de deux ans plus tard, les habitants du Territoire de Belfort constatent que ce sont des intentions sans lendemain et que les tensions sont ravivées. M. Meslot est devenu un maître de la communication politique mais, dans la réalité, les dossiers n’avancent pas. Où en est-il dans son programme de construction du Pôle Métropolitain ? Où sont les grands projets politiques pour construire l’Aire urbaine ? Où est donc le grand réseau de transport en commun entre Belfort et Montbéliard ? Quelle est la valeur ajoutée de l’ADNFC pour le développement économique de notre territoire ? Sa querelle inutile avec nos amis montbéliardais au sujet de l’implantation de la clinique est un mauvais signe pour le Nord Franche-Comté.
Le développement de l’Aire urbaine n’est possible qu'avec une vision à long terme, un programme réaliste et efficace, rassemblant toutes les énergies et dans l’intérêt réciproque de tous les acteurs. C’était le sens des politiques publiques développées autour d’Aireurbaine2000. Il faut aujourd’hui une nouvelle étape à cette histoire commune.
La construction de l’Aire urbaine ne peut se faire sans Belfort qui, avec ses 50000 habitants, est la ville-centre du Nord Franche-Comté. Il incombe donc aux élus belfortains d’impulser une dynamique politique et économique qui bénéficiera à l’ensemble du nouvel espace territorial. Plutôt que de réactiver une rivalité entre les deux agglomérations, M. Meslot aurait été sage de convaincre les élus du Pays de Montbéliard Agglomération de l’intérêt commun et supérieur d’une centralité des grands équipements métropolitains autour de la Gare TGV, de l’hôpital médian, de la Jonxion et de l’université de Sévenans. La construction de l’Aire urbaine se fera grâce à des projets ambitieux et dans une approche territoriale globale. Cela suppose que l'on réfléchisse aux complémentarités qui feront gagner l'Aire urbaine toute entière, plutôt que d'assister à des querelles de clocher vaines et contreproductives. L'intérêt de Belfort, l'intérêt de Montbéliard, l'intérêt de l'ensemble des composantes de l'Aire urbaine ne sont pas contradictoires.
Actualités
par Claude Admin90 le Lundi 1 Février 2016 à 12:56
Mots-clés :
DÉVELOPPEMENT ECONOMIQUE
DÉVELOPPEMENT TERRITORIAL
MRC AIRE URBAINE
SOCIÉTÉ D'ÉCONOMIE MIXTE (SEM)
Communiqué de presse
L’annonce de la création par GE de 500 emplois sur Belfort est une très bonne nouvelle pour notre ville et la région. Non seulement, le site voit conforter son rang d’excellence mondiale pour la fabrication des turbines à gaz, mais c’est aussi tout le savoir-faire de ses techniciens et ouvriers qui est reconnu mondialement.
Si l’implantation d’une ligne supplémentaire peut être aujourd’hui envisagée, on le doit aussi au volontarisme des élus de gauche qui, derrière Christian Proust et Jean-Pierre Chevènement, ont su créer, il y a plus de vingt ans les outils économiques et d’aménagement pour développer le site belfortain, à l’instar de la société économique Sempat rebaptisée Tandem récemment par la droite.
La gauche a su dégager une vision pour Belfort et l’ensemble de l’aire urbaine. C’est hélas, ce qui manque cruellement maintenant à Belfort avec pour corolaire une menace, le ralentissement de la dynamique notre territoire. Dorénavant en responsabilité, les élus de droite ne peuvent se satisfaire de recueillir les effets de politiques économiques antérieures qu’ils avaient largement combattues.
MRC Aire Urbaine
Maison du Peuple, Salle 008, Place de la Résistance, 90000 Belfort
Email : mrcbelfort@wanadoo.fr
Tel : 03 84 22 85 70
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