Union interdépartementale MRC Limousin-Poitou-Charentes
Position préparée par un groupe de travail autour du Secrétaire national aux Solidarités, Serge MAUPOUET, et du Secrétaire national à la Communication, Paul RÜMLER, du Mouvement Républicain et Citoyen (MRC).
Ce texte est repris sur le site national du MRC :
Juin 2023 : face à la macronie, mobilisons-nous pour les retraites, pour un meilleur fonctionnement démocratique, pour la République sociale !
 
Juin 2023 : face à la macronie, mobilisons-nous pour les retraites, pour un meilleur fonctionnement démocratique, pour la République sociale !
 
Le 8 juin 2023 est devenu un point majeur de fixation de l’actualité démocratique et sociale car il offre l’opportunité à tous ceux qui s’opposent à la contre-réforme des retraites de reprendre l’initiative sur le plan parlementaire et en terme de mobilisation sociale.

Le 8 juin sera en effet débattu à l’Assemblée nationale un texte du groupe parlementaire Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot) dont l’objectif est de rétablir l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans.

L’intersyndicale a, en ce qui la concerne, choisi de placer la 14e journée de mobilisation unitaire le 6 juin, deux jours avant la discussion parlementaire, sans occulter les initiatives syndicales pour des rassemblements le 8 juin.

Confronté à ces enjeux, et au risque d’être en difficulté à l’Assemblée en plus d’être toujours contesté par la mobilisation populaire, le gouvernement a cherché à brouiller les cartes et les responsabilités.

Élisabeth Borne s’autorise à considérer la proposition de loi rétablissant l’âge légal à 62 ans comme "inconstitutionnelle" ; il ne revient pourtant pas à la Première ministre de juger de la constitutionnalité d'une proposition de loi parlementaire : c’est le Conseil constitutionnel qui exerce le contrôle de constitutionnalité des lois.

Tandis que le groupe Liot veut, par son initiative législative, "offrir une porte de sortie à cette crise démocratique", la Première ministre considère aussi cette proposition comme "un manque de respect vis-à-vis des Français" : de tels propos, totalement décalés, apparaissent comme une vaine tentative de reporter sur d’autres la propre image que porte le gouvernement à cause de sa manière de faire. Pour rappel, après un débat contraint, le report de l’âge légal de la retraite à 64 ans n'a pas été voté en séance plénière à l'Assemblée nationale, le gouvernement est passé en force par le 49.3, les syndicats unanimes dans leur opposition n'ont pas eu l'occasion de voir débattre des propositions qu'ils ont mises sur la table.

Maintenant, puisque la proposition Liot – suite aux débats en commission des Affaires sociales où ont agi ceux qui voulaient dépouiller le texte de sa portée – serait à ce stade présentée sans l'article qui abrogeait le recul de l'âge à 64 ans, des députés vont être de ce fait conduits à devoir porter des amendements pour réintroduire en séance l’âge légal à 62 ans.

Le gouvernement et ses soutiens s’enferrent dans une posture de pompiers-pyromanes dont les conséquences plongent les Français dans une situation de défiance rarement connue. Pourtant, nos concitoyens s’affirment avec constance très majoritairement opposés à cette réforme des retraites, et après des mois de mobilisation, continuent à s’engager. Dans ce contexte, se mobiliser pour défendre et rétablir un meilleur fonctionnement démocratique est une nécessité qui s’ajoute à celles de la mobilisation sociale.

Le Mouvement Républicain et Citoyen (MRC) a toujours soutenu l’intersyndicale ainsi que les différentes mobilisations depuis le début du mouvement et appelle ses militants, ses sympathisants, les Français attachés à la République sociale, à participer à la mobilisation et aux cortèges à l’initiative de l’intersyndicale en France, le 6 juin prochain.

Actualités

par Le Secrétariat du MRC LPC le Vendredi 29 Avril 2022 à 19:58


Communiqué de presse du MRC Limousin–Poitou-Charentes


Une présidence face à une grande défiance. Nécessité de la reconstruction d'une gauche de gouvernement.

            La présidence Macron est reconduite avec un vote barrage contre l’extrême-droite, malgré la politique désastreuse et la casse sociale du précédent quinquennat (naufrage du "en même temps", revers et contestations liés à un exercice vertical du pouvoir, négation des corps intermédiaires, mépris des relations sociales, inaction face à la poursuite de fermetures de sites industriels, dégradation accentuée du système de santé et du système éducatif, programme écologique non tenu...). Des décisions prises ces cinq dernières années ont renforcé les fondements d’une société inégalitaire et le sentiment de défiance, d’abandon, voire de trahison, d’une grande partie de la population.
 
            Le MRC Limousin–Poitou-Charentes a posé, entre les deux tours, cette analyse rendue publique sur son bloc-notes en ligne : "La nature et les conditions de l'affrontement politique des trois principaux pôles actuels se résolvent en faveur de l'intérêt de ceux qui souhaitent le maintien des politiques de régression sociale (1)".
            Le retour d’une dynamique positive est nécessaire pour que la gauche dans son ensemble retrouve sa capacité à peser lors des prochains scrutins nationaux : cet effort passe par la capitalisation de ce qui nous est commun et le compromis sur les sujets de débat, une prise en compte des différentes lignes de pensée, dans une démarche globale de reconstruction en vue de remettre la question sociale au cœur du débat et de proposer une gauche de gouvernement. Nous contribuerons à ce que des initiatives soient prises en ce sens.
 
            Sous cette présidence, comme sous la précédente, nous serons mobilisés, avec la Gauche républicaine et les forces de Progrès, pour offrir une alternative laïque, républicaine, écologique et sociale.
Le Secrétariat de l’Union interdépartementale


(1) - Cf. Analyse politique du Bureau du MRC Limousin–Poitou-Charentes : "Sortir du jeu des trois pôles actuels et conserver un avenir démocratique ?", consultable en ligne : Sortir-du-jeu-des-trois-poles-actuels-et-conserver-un-avenir-democratique

Communiqué de presse du MRC SAINTES (Charente-Maritime - 17100)


Signature du compromis de vente du site Saint-Louis :
après l'obstination, la dépossession et le renoncement, la majorité présentera l'addition finale aux Saintais.

 

             Hier, le 12 mars 2019, en mairie de Saintes, est intervenue la signature par Monsieur le Maire d'une dépossession et d'un renoncement. Dépossession de la Ville d'un site emblématique. Renoncement à conserver la maîtrise publique pour aménager le site Saint-Louis dans l'intérêt véritable des Saintais et de la collectivité.

             Monsieur le Maire, qui a poussé obstinément le dossier en son état actuel sans tenir compte des oppositions nombreuses, légitimes, argumentées – oppositions des citoyens, des associations dont celles qui se consacrent à définir une réelle mise en valeur du patrimoine, des acteurs du commerce local, de l'hôtellerie, du tourisme, etc. – vient d'engager lourdement sa responsabilité pour aujourd'hui et pour ce qui va suivre.

 

            Les citoyens pourront mesurer les charges et coûts encore à supporter par la collectivité, charges et coûts qui vont s'ajouter les uns aux autres, et les défauts ou manques majeurs du programme avalisé qui ont été si bien soulignés par des intervenants d'horizon tout à fait large depuis l'été dernier.

            Monsieur le Maire va léguer ces coûts, ces charges, à l'équipe municipale qui succédera à la majorité actuelle, avec en plus tous les défauts et les manques du programme qui seront à gérer sur le long terme.

 

            A moins que n'intervienne la remise en cause de l'ensemble de ce processus de dépossession, de renoncement et de cumul de charges à venir pour la Ville : rien n'est en effet définitivement joué puisqu'un recours a été déposé devant la justice administrative. C'est pourquoi il est indispensable de continuer à travailler collectivement sur un projet alternatif pour le site Saint-Louis.

Une excellente initiative. Des échanges concrets, directs, constructifs.


Le MRC 17 a répondu à l'invitation de l'association "L'Esprit citoyen" (contact : fouras.net/v2/association-fouras-les-bains.php?ref=104) pour échanger sur le thème "La Gauche Demain" à FOURAS le 16 décembre 2017.
 
L'association l'"Esprit citoyen",  qui a "pour but d’échanger les réflexions sur les Enjeux démocratiques et républicains pour développer l’esprit laïque et citoyen", avait diffusé un document annonçant l'événement, avec des termes forts et un enjeu prospectif.
Extrait du document d'annonce de l'événement diffusé par "L'Esprit citoyen":
"Vaincue, écrasée, éparpillée, la Gauche sort en miettes de l'épisode électoral de 2017.
Allons-nous laisser les responsables de ce désastre décider seuls de notre futur ?
Dialoguons : société civile, partis, citoyen
POUR PROPOSER ENSEMBLE LES VOIES DE NOTRE AVENIR
LA GAUCHE DEMAIN ?"
 
Les échanges ont été concrets, directs, constructifs.
 
Après les prises de parole initiales de représentants associatifs et de la société civile, les partis politiques étaient invités à réagir à celles-ci. Le Secrétaire départemental du MRC 17, Serge Maupouet, s'est attaché à intervenir en lien direct avec les éléments d'analyse et questionnements qui venaient à l'instant d'être mis dans le débat. Nous présentons ci-après la teneur de cette intervention :
 
"Bonjour,
 
Serge Maupouet, responsable départemental du Mouvement Républicain et Citoyen ; c'est-à-dire que je porte avec d'autres, en Charente-Maritime, l'héritage du chevènementisme.
 
L'idée proposée par « l’Esprit citoyen » est de partir des interventions initiales des représentants de la société civile, pour réagir en tant que représentant d’une formation politique.
 
Aussi, je vais reprendre chacun des points de l'analyse exposée tout à l'heure par le représentant d’ATTAC, analyse que je considère comme très pertinente.
 
1er point, le problème des valeurs.
Il n’y a pas une Gauche, mais des Gauches. La recomposition des Gauches est désormais possible sur des bases redéfinies : des fondamentaux permettent de rebâtir.
 
La priorité est de se remettre en accord sur le sens des valeurs que nous portons et des mots que nous utilisons, comme les notions de Citoyen ou de Nation.
Nous utilisons souvent les mêmes mots, mais sans forcément mettre derrière ces mots le même contenu, ce qui peut susciter des incompréhensions à lever.
 
Nous devons réfléchir au fait que nous avons perdu des batailles dans le combat du langage.
Les conservateurs utilisent souvent le terme de « bon sens » pour appuyer leur politique ; or est-ce que le bon sens existe vraiment ? et qu’est-ce, véritablement, que le bon sens ? Il n’y a rien d’évident derrière ce terme. Mais il vous souvient sûrement de l’avoir entendu en appui de décisions prises par la Droite, pour les faire accepter comme naturelles.
 
Nous en sommes souvent réduits à devoir utiliser les mots de nos adversaires politiques pour décrire certaines réalités, et des mots ambivalents. Ainsi, le libéralisme peut désigner le libéralisme politique, principe fondateur de la démocratie, mais aussi le libéralisme économique que nous combattons.
 
L’ambivalence de certains termes, la nécessité actuelle d’utiliser des notions de nos adversaires sont des handicaps. Nous devons travailler à disposer de nos propres mots pour décrire précisément les réalités que nous voulons désigner.
 
2ème point, le fonctionnement des institutions.
Sur ce point, il faut distinguer la lettre des institutions de l’esprit qui oriente leur application ; cet esprit a beaucoup évolué. La formation insuffisante de la base militante, le retrait de l’éducation populaire, ont ensuite des répercussions au niveau des élus, et jusqu’aux niveaux les plus élevés.
 
3ème point, la mondialisation.
La mondialisation actuelle est à associer à la diffusion du néo-libéralisme économique et a été accompagnée d'une mutation sociale-libérale d’une partie de la gauche - décrite par Michel Cabannes -, évolution qu’il ne faut pas dissocier de la question de l’Union Européenne.
 
4ème point, l’Europe.
Commençons par utiliser les bons termes pour décrire les réalités. Evidemment l’Europe ... mais l’Union Européenne, et telle qu’elle est, c’est tout autre chose. L’enjeu crucial est de regarder l’Union européenne non pas telle que certains la rêvent, mais telle qu’elle est réellement. Partir du réel pour aller à l’Idéal, cela ramène à la méthode préconisée par quelqu’un ... L’Union européenne réelle est fondée sur le libéralisme économique, il faut la regarder telle qu’elle est.
 
5ème point, le rôle de l’État
Le retrait progressif du rôle de l’Etat va de pair avec le report sur les régions de certaines compétences, mais aussi le déport sur le privé de missions relevant normalement de l’action publique.
Ces constats posent la problématique de l’Intérêt général et de la vision globale de l’action publique, avec des atteintes possibles à l’Egalité.
 
Pour reconstruire la Gauche, il est indispensable de repartir des citoyens. D’où l’importance d’initiatives comme celle que l’Esprit citoyen propose aujourd’hui, mettant en lien les citoyens, des représentants de la société civile et des formations politiques. Renouer avec les citoyens est le préalable à la reconstruction et pour se projeter dans l’avenir.
 
Je vous remercie."
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