MRC Aire Urbaine (BMH)

Au lendemain de ce 14 juillet de sang, de douleur et de larmes à Nice, la fédération Aire Urbaine du MRC exprime sa vive émotion et sa solidarité avec nos compatriotes touchés par ce lâche attentat. 
La violence extrême de notre époque est le signe d'un monde déchiré. La France et l'Europe ont connu quelques décennies de sérénité et de prospérité, mais cette histoire est bien terminée.
On peut à l'évidence redouter un nouvel attentat islamiste compte tenu du contexte. Si tel est le cas, cela veut dire que le modèle républicain doit être vigoureusement défendu car c'est lui qui est visé à travers cette tuerie de citoyens innocents, le jour de la Fête Nationale.

Le 23 juin, le peuple britannique choisissait sans appel de sortir de l’Union européenne.
Faisant suite à cet évènement, la motion votée le 30 juin, véritable déclaration d’amour à cette Europe mourante ne pose pas la bonne question ; elle ne la pose pas dans le bon sens : il conviendrait plutôt de se demander pourquoi « leur » cause européenne favorise aujourd’hui le repli sur soi, les nationalismes et les extrémismes ?
Les élus MRC du Conseil départemental se sont abstenus sur ce texte. Ce n’est pas un réflexe contre l’Europe, comme l’aiment à penser certains, mais contre « cette Europe ».
« Cette » Europe qui nous préserverait des guerres. Hier, elle n’a pas empêché les conflits en ex-Yougoslavie, elle s’est révélée inefficace contre les combats qui se livraient ou se livrent encore à ses portes. Doit-on aussi rappeler son incapacité à se donner les moyens de lutter contre l’ennemi invisible qui nous frappe aujourd’hui ?
« Cette » Europe qui soutient les politiques sociales. Nous parle-t-on du chômage de masse, des travailleurs détachés, ou encore de cette loi El-Khomri que nous impose Bruxelles ?
« Cette » Europe qui soutient l’agriculture. Nos agriculteurs doivent-ils se contenter de survivre grâce à la Politique Agricole Commune ? Le TAFTA qu’on tente de nous imposer les protégera-t-il ? Bien évidemment non.
« Cette » Europe de la monnaie unique. Ceux qui nous vendaient hier la prospérité grâce à la monnaie unique voient-ils les croissances faibles des pays de la zone Euro, voient-ils les dégâts des politiques d’austérité, la désindustrialisation de notre pays ? Nous ne pouvons pas simplement nous réjouir de pouvoir faire nos courses en Allemagne sans avoir à changer de monnaie : quelle vision caricaturale !
Le Mouvement Républicain et Citoyen rappelle sa position en faveur d’une Europe du commun, d’une Europe des collaborations réussies. Ce n’est pas celle de l’unique, celle des traités qui enferment les peuples en confisquant leurs souverainetés.
 
La Fédération MRC Aire urbaine.

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Pour la Région, l'équilibre territorial ne peut se limiter à un face à face entre Besançon et Dijon, à un partage des pouvoirs, des administrations et des richesses au détriment des autres territoires franc-contois et bourguignons. L'équilibre promis par Marie-Guite Dufay lors de sa campagne électorale doit maintenant trouver une traduction concrète.

Cela passe par l'installation du siège régional à Besançon. Mais une installation pleine et entière qui signifie que le siège régional accueille aussi les séances plénières ainsi que les commissions permanentes et thématiques. Quel sens aurait de désigner Besançon siège du conseil régional sans en faire le lieu des débats et des décisions ? Un tel choix ferait de ce siège sans activité politique une coquille vide, en fait une simple boîte postale. Marie-Guite Dufay doit donc convaincre son assemblée de mieux accompagner Besançon qui s'apprête à devoir faire face au départ de plusieurs centaines d'emplois du fait même de la fusion.

La Région devra également s'engager pour maintenir et développer l'économie,  les services, la formation dans tous ses territoires. Pour la Franche-Comté, cela signifie de soutenir aussi les espaces ruraux dans leur développement et leur désenclavement. Cela veut évidemment également dire d'être capable de construire la nouvelle région avec le Nord Franche-Comté, premier pôle en nombre d'habitants, premier territoire industriel et porte d'entrée vers L'Alsace.

Aujourd'hui,  comment va se traduire réellement l'aménagement du territoire régional ? Sur ce sujet planent encore incertitude et inertie. Des réponses doivent donc rapidement être apportées en matière de déploiement des services régionaux, de soutien industriel et universitaire, d'offres de santé, de formation, de services publics, de transport. Bref, il manque un projet.