Le MRC a été reçu ce 26 juillet, au Quai d'Orsay par Monsieur Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et européennes. Le ministre rencontre durant ce mois d'été l'ensemble des partis politiques représentés à l'Assemblée nationale afin de partager les analyses sur la situation internationale et la politique étrangère de la France. Le MRC était représenté par Jean-Luc Laurent, député du Val de Marne et président du MRC, Marie-Françoise Bechtel, députée de l'Aisne et vice-présidente du MRC, Catherine Coutard, vice-présidente du MRC, et Claude Nicolet, conseiller régional Nord Pas de Calais et secrétaire national du MRC.
Durant l'entretien d'une heure quinze, et après un vaste tour d'horizon, de très nombreux sujets ont été abordés. Le ministre a fait part de son analyse sur l'état général du monde et de sa grande complexité sans qu'aucun leadership ne semble en mesure de s'imposer. "Le monde multi-polaire n'est pas encore advenu."
Le MRC a tenu à faire part de sa satisfaction sur plusieurs points : notre retrait d'Afghanistan ainsi que l'action qui a été faite au Mali. Nous suivons de près le processus électoral en cours et nous savons que ce processus sera long. Il faut dans ce domaine savoir penser pour le long terme... Nous avons également apprécié l'affirmation (notamment en Tunisie) du principe de non-ingérence et de respect des souverainetés nationales, qui rompt avec le discours dominant de ces dix dernières années. Nous avons pris note de la recherche d’une nouvelle approche vis-à-vis de l'Asie et des pays émergents.
Durant l'entretien d'une heure quinze, et après un vaste tour d'horizon, de très nombreux sujets ont été abordés. Le ministre a fait part de son analyse sur l'état général du monde et de sa grande complexité sans qu'aucun leadership ne semble en mesure de s'imposer. "Le monde multi-polaire n'est pas encore advenu."
Le MRC a tenu à faire part de sa satisfaction sur plusieurs points : notre retrait d'Afghanistan ainsi que l'action qui a été faite au Mali. Nous suivons de près le processus électoral en cours et nous savons que ce processus sera long. Il faut dans ce domaine savoir penser pour le long terme... Nous avons également apprécié l'affirmation (notamment en Tunisie) du principe de non-ingérence et de respect des souverainetés nationales, qui rompt avec le discours dominant de ces dix dernières années. Nous avons pris note de la recherche d’une nouvelle approche vis-à-vis de l'Asie et des pays émergents.
Nous avons eu un long échange sur la situation au Proche et au Moyen-Orient. Le ministre ne nous a pas caché son inquiétude concernant l'Iran. Il ne saurait être question pour lui d'accepter un Iran possédant l'arme nucléaire, même si la priorité reste à la négociation. Nous avons insisté sur la nécessité de regarder la situation dans toute sa complexité. Les choses bougent en Iran, la société civile y est vivante, les dernières élections présidentielles laissent entrevoir de nouvelles perspectives qu'il faut travailler.
Nous sommes également longuement intervenus sur le conflit israélo-palestinien dont l'écho dans la région reste considérable. Nous pensons que la France gagnerait à être plus entreprenante, plus lisible et plus claire sur ce sujet. Le ministre a indiqué que la position de la France est d’ « accompagner » le processus de négociation entamé par John Kerry, quitte à mettre en avant un certain nombre d’actions ciblées si ce processus qui prévoit notamment le retour aux frontières de 1967 et la libération de prisonniers palestiniens venait à échouer. Nous avons fortement insisté sur la nécessité d'accroître les pressions sur Israël. Nous nous sommes par ailleurs félicités de la dernière décision de l'Union européenne, d'exclure de toutes négociations les colonies dans les territoires occupés.
Sur l'Egypte, l'enjeu consistera à vérifier si les Frères musulmans acceptent d'intégrer le jeu politique national, car incontestablement le président Morsi a échoué. Concernant la Syrie, nous sommes face à un drame humanitaire épouvantable mais où il est maintenant "très difficile" de trouver une solution politique. Car plus que la Russie, c'est surtout l'Iran qui est à la manœuvre. La levée de l'embargo européen sur les armes ne réglera rien. Nous avons fait part de nos réserves dans ce domaine.
Nous avons bien évidemment abordé longuement les questions européennes. Les analyses du MRC sont connues, y compris celles sur le passage de la monnaie unique à la monnaie commune que Laurent Fabius ne partage pas. Nous avons néanmoins insisté sur la pertinence d’un plan B, dans la mesure où nous pensons que la crise de l'euro n'est pas terminée. Perspective que le ministre a parfaitement comprise. Il est donc indispensable de réorienter la construction européenne. Il nous a fait part de sa proximité sur notre analyse d'un euro trop cher qui nous pénalise et nous a dit réfléchir à l'organisation d'une "Europe différenciée ce qui nécessitera d'avoir une discussion franche avec l'Allemagne", laquelle n’a de chances d’aboutir qu’après les élections dans ce pays. Laurent Fabius a insisté sur la détermination du Président de la République à engager un nouveau dialogue, plus ferme, avec l’Allemagne ce que nous ne pouvons en soi qu’approuver.
Nous avons toutefois fait part de notre inquiétude vis-à-vis de la position de la France, en recul par rapport à celle de la position européenne quant à la taxe sur les transactions financières. Le ministre nous en a donné acte et indiqué qu'il convenait d’enrayer ce phénomène. De la même manière nous l'avons interrogé sur l'état actuel des négociations de l'accord transatlantique de libre-échange. "A priori je ne suis pas contre, mais a priori je ne suis pas pour". Là aussi, nous lui avons fait part de notre méfiance : "il faut rester vigilant y compris sur l'exception culturelle", et de nous informer que le commissaire européen devra rendre des comptes, que les négociations dureront quatre ans et que rien ne dit qu'elles vont aboutir.
Nous avons terminé sur la Russie. Les relations franco-russes sont bonnes et elles sont nécessaires. Elles sont aussi l'illustration du concept de "diplomatie économique" que le Quai d'Orsay veut promouvoir. Un déplacement sur ces questions se fera en septembre en Russie où seront abordés de très gros dossiers en particulier dans le domaine énergétique. Nous avons abordé cette question sous l'angle du soutien aux entreprises françaises aux appels d'offres russes. Un obstacle cependant : si les relations entre la France et la Russie sont bonnes, elles ne le sont pas avec l'Europe "qui reste imprégnée de méfiance anti-soviétique."
Nous sommes également longuement intervenus sur le conflit israélo-palestinien dont l'écho dans la région reste considérable. Nous pensons que la France gagnerait à être plus entreprenante, plus lisible et plus claire sur ce sujet. Le ministre a indiqué que la position de la France est d’ « accompagner » le processus de négociation entamé par John Kerry, quitte à mettre en avant un certain nombre d’actions ciblées si ce processus qui prévoit notamment le retour aux frontières de 1967 et la libération de prisonniers palestiniens venait à échouer. Nous avons fortement insisté sur la nécessité d'accroître les pressions sur Israël. Nous nous sommes par ailleurs félicités de la dernière décision de l'Union européenne, d'exclure de toutes négociations les colonies dans les territoires occupés.
Sur l'Egypte, l'enjeu consistera à vérifier si les Frères musulmans acceptent d'intégrer le jeu politique national, car incontestablement le président Morsi a échoué. Concernant la Syrie, nous sommes face à un drame humanitaire épouvantable mais où il est maintenant "très difficile" de trouver une solution politique. Car plus que la Russie, c'est surtout l'Iran qui est à la manœuvre. La levée de l'embargo européen sur les armes ne réglera rien. Nous avons fait part de nos réserves dans ce domaine.
Nous avons bien évidemment abordé longuement les questions européennes. Les analyses du MRC sont connues, y compris celles sur le passage de la monnaie unique à la monnaie commune que Laurent Fabius ne partage pas. Nous avons néanmoins insisté sur la pertinence d’un plan B, dans la mesure où nous pensons que la crise de l'euro n'est pas terminée. Perspective que le ministre a parfaitement comprise. Il est donc indispensable de réorienter la construction européenne. Il nous a fait part de sa proximité sur notre analyse d'un euro trop cher qui nous pénalise et nous a dit réfléchir à l'organisation d'une "Europe différenciée ce qui nécessitera d'avoir une discussion franche avec l'Allemagne", laquelle n’a de chances d’aboutir qu’après les élections dans ce pays. Laurent Fabius a insisté sur la détermination du Président de la République à engager un nouveau dialogue, plus ferme, avec l’Allemagne ce que nous ne pouvons en soi qu’approuver.
Nous avons toutefois fait part de notre inquiétude vis-à-vis de la position de la France, en recul par rapport à celle de la position européenne quant à la taxe sur les transactions financières. Le ministre nous en a donné acte et indiqué qu'il convenait d’enrayer ce phénomène. De la même manière nous l'avons interrogé sur l'état actuel des négociations de l'accord transatlantique de libre-échange. "A priori je ne suis pas contre, mais a priori je ne suis pas pour". Là aussi, nous lui avons fait part de notre méfiance : "il faut rester vigilant y compris sur l'exception culturelle", et de nous informer que le commissaire européen devra rendre des comptes, que les négociations dureront quatre ans et que rien ne dit qu'elles vont aboutir.
Nous avons terminé sur la Russie. Les relations franco-russes sont bonnes et elles sont nécessaires. Elles sont aussi l'illustration du concept de "diplomatie économique" que le Quai d'Orsay veut promouvoir. Un déplacement sur ces questions se fera en septembre en Russie où seront abordés de très gros dossiers en particulier dans le domaine énergétique. Nous avons abordé cette question sous l'angle du soutien aux entreprises françaises aux appels d'offres russes. Un obstacle cependant : si les relations entre la France et la Russie sont bonnes, elles ne le sont pas avec l'Europe "qui reste imprégnée de méfiance anti-soviétique."
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Actualités
par Pierre ROUSSEAU le Mardi 6 Août 2013 à 09:08
« La fédération de la Vienne du Mouvement Républicain et Citoyen (Chevènementistes) informe les citoyens de la Vienne que le MRC tiendra son Université d’été les 14 et 15 septembre 2013 à Coudekerque-Branche. Le thème choisi est : «Redresser la France en réorientant la construction européenne».
Quatre tables rondes seront organisées :
- les 3 premières le samedi : «Transformer l'euro pour sortir de la nasse économique»; «L'alliance des productifs pour redresser l'industrie française»; «Sortir la France de la dépression».
Intervention de Manuel Valls, ministre de l'intérieur
- la quatrième dimanche matin : «Relever la France par la voie républicaine».
Notre fédération convie donc toutes celles et tous ceux qui sont intéressés à participer aux débats.
Une année s'est écoulée,au cour de laquelle le Congrès de Paris du MRC (15 et 16 décembre 2012) a permis à notre parti de confirmer ses objectifs dans la démarche qui est la nôtre depuis la création du MDC. Le redressement de la France est une priorité absolue, une bataille que nous menons au Parlement, dans les médias et sur le terrain en affirmant les impératifs de réindustrialisation de la France et de réorientation de l'Europe.
Contact MRC :
Pierre Rousseau, 1er secrétaire fédéral - 1 rue de Limérage 86190 Vouillé.
Téléphone : 05 49 51 28 33 Portable : 06 76 55 13 91
Courriel : mrc86@free.fr
Quatre tables rondes seront organisées :
- les 3 premières le samedi : «Transformer l'euro pour sortir de la nasse économique»; «L'alliance des productifs pour redresser l'industrie française»; «Sortir la France de la dépression».
Intervention de Manuel Valls, ministre de l'intérieur
- la quatrième dimanche matin : «Relever la France par la voie républicaine».
Notre fédération convie donc toutes celles et tous ceux qui sont intéressés à participer aux débats.
Une année s'est écoulée,au cour de laquelle le Congrès de Paris du MRC (15 et 16 décembre 2012) a permis à notre parti de confirmer ses objectifs dans la démarche qui est la nôtre depuis la création du MDC. Le redressement de la France est une priorité absolue, une bataille que nous menons au Parlement, dans les médias et sur le terrain en affirmant les impératifs de réindustrialisation de la France et de réorientation de l'Europe.
Contact MRC :
Pierre Rousseau, 1er secrétaire fédéral - 1 rue de Limérage 86190 Vouillé.
Téléphone : 05 49 51 28 33 Portable : 06 76 55 13 91
Courriel : mrc86@free.fr
Actualités
par Pierre ROUSSEAU le Samedi 13 Juillet 2013 à 19:14
Par Bastien Faudot, Secrétaire national
chargé des élections, vendredi 12 juillet 2013.
Harlem Désir, premier secrétaire du Parti Socialiste appelle les forces de gauche à se rassembler dès le premier tour aux élections municipales.
Dans un esprit de responsabilité et de solidarité entre les composantes de la majorité, nous partageons cet impératif. Mais il reste à préciser ce que rassemblement veut dire pour le premier secrétaire du Parti Socialiste. S’il s’agit de bâtir ensemble des listes qui représentent la diversité de la gauche dans toutes ses composantes, le MRC y est naturellement favorable. S’il s’agit dans son esprit que les partenaires du PS se rangent systématiquement derrière ce dernier pour apporter l’appoint nécessaire des voix, ce n’est ni soutenable, ni praticable.
La France est composée de 36.000 communes et le Parti Socialiste représente selon les scrutins entre 50 et 60% des voix des électeurs de gauche. Il ne peut donc à lui seul prétendre imposer une hégémonie sur l’ensemble du territoire. Le PS doit donc consentir à permettre à ses partenaires de conduire les listes là où il y a une implantation, une légitimité historique ou une pratique des responsabilités qui ont permis à des sensibilités différentes de s’exprimer. EELV, le PRG, le PCF ont, au même titre que le MRC, la légitimité nécessaire et les personnes compétentes pour prétendre construire des listes de rassemblement et permettre la victoire de la gauche dans de nombreuses villes. Ce geste d’ouverture s’avère aujourd’hui vital après l’épisode de Villeneuve-sur-Lot et l’épilogue que l’on sait.
Il ne serait pas acceptable que le PS se contente de proposer aux partenaires quelques strapontins, puis, au lendemain de la défaite, de leur faire porter la responsabilité de la division. D'une part, cet appel au rassemblement serait un voeu pieu, ensuite la logique de primaire au premier tour, où chaque formation politique se combat pendant de longs mois pour finir par fusionner des listes en catimini dans l’entre-deux tours n’est pas compréhensible par les électeurs, et s’avère donc inefficace au plan électoral.
Le MRC répond donc favorablement à l’appel de Harlem Désir, pour autant que sa proposition de rassemblement soit respectueuse de l’identité des partenaires et de leur représentativité.
Le MRC propose une réunion nationale des partis de la majorité pour préparer ensemble les élections municipales. La logique du rapport de force majoritaire crée une situation de monopole qui est mortelle pour la démocratie car si le PS est en capacité d'arriver la plupart du temps en tête de la gauche au premier tour, il y a à l'inverse très peu d'endroits où sa base électorale suffit pour éviter le retour de la droite dans les exécutifs locaux.
chargé des élections, vendredi 12 juillet 2013.
Harlem Désir, premier secrétaire du Parti Socialiste appelle les forces de gauche à se rassembler dès le premier tour aux élections municipales.
Dans un esprit de responsabilité et de solidarité entre les composantes de la majorité, nous partageons cet impératif. Mais il reste à préciser ce que rassemblement veut dire pour le premier secrétaire du Parti Socialiste. S’il s’agit de bâtir ensemble des listes qui représentent la diversité de la gauche dans toutes ses composantes, le MRC y est naturellement favorable. S’il s’agit dans son esprit que les partenaires du PS se rangent systématiquement derrière ce dernier pour apporter l’appoint nécessaire des voix, ce n’est ni soutenable, ni praticable.
La France est composée de 36.000 communes et le Parti Socialiste représente selon les scrutins entre 50 et 60% des voix des électeurs de gauche. Il ne peut donc à lui seul prétendre imposer une hégémonie sur l’ensemble du territoire. Le PS doit donc consentir à permettre à ses partenaires de conduire les listes là où il y a une implantation, une légitimité historique ou une pratique des responsabilités qui ont permis à des sensibilités différentes de s’exprimer. EELV, le PRG, le PCF ont, au même titre que le MRC, la légitimité nécessaire et les personnes compétentes pour prétendre construire des listes de rassemblement et permettre la victoire de la gauche dans de nombreuses villes. Ce geste d’ouverture s’avère aujourd’hui vital après l’épisode de Villeneuve-sur-Lot et l’épilogue que l’on sait.
Il ne serait pas acceptable que le PS se contente de proposer aux partenaires quelques strapontins, puis, au lendemain de la défaite, de leur faire porter la responsabilité de la division. D'une part, cet appel au rassemblement serait un voeu pieu, ensuite la logique de primaire au premier tour, où chaque formation politique se combat pendant de longs mois pour finir par fusionner des listes en catimini dans l’entre-deux tours n’est pas compréhensible par les électeurs, et s’avère donc inefficace au plan électoral.
Le MRC répond donc favorablement à l’appel de Harlem Désir, pour autant que sa proposition de rassemblement soit respectueuse de l’identité des partenaires et de leur représentativité.
Le MRC propose une réunion nationale des partis de la majorité pour préparer ensemble les élections municipales. La logique du rapport de force majoritaire crée une situation de monopole qui est mortelle pour la démocratie car si le PS est en capacité d'arriver la plupart du temps en tête de la gauche au premier tour, il y a à l'inverse très peu d'endroits où sa base électorale suffit pour éviter le retour de la droite dans les exécutifs locaux.
Actualités
par Pierre ROUSSEAU le Samedi 22 Juin 2013 à 17:46
La création de la Sécurité sociale en 1945 conformément au programme du Conseil National de la Résistance se fit dans un contexte où le patronat et les forces de droite, affaiblis par leur comportement collaborationniste durant l’occupation, durent accepter un partage de la valeur ajoutée par le travail : aux salaires bruts
s’ajoutaient des cotisations sociales patronales en pourcentage des salaires versés.
La nation se donnait les moyens de protéger sa population. Le patronat réussit cependant à limiter cette participation sociale en faisant prendre en compte un plafond de cotisations à la Sécurité Sociale.
Ce plafond de la Sécurité sociale contre lequel les cadres syndiqués à la CGT s’étaient battus – ils étaient plusieurs dizaines de milliers avant la scission syndicale de 1947-servit de base à la création, la même année, de l’AGIRC qui reçut des cotisations calculées au dessus du plafond alors que l’ARRCO reçut des
cotisations calculés sur les salaires en dessous du plafond pour les cadres et les autres personnels. L’ARRCO, créée en 1961, était la réponse apportée par le patronat aux luttes sociales pour des retraites égales à 75% des derniers salaires.
L’idée de diviser le salariat au lieu de rechercher des solutions simples dans la solidarité est une constante du patronat.
Le taux d’appel des cotisations AGIRC minoré dès 1947, passe à 90% en 1964, 100% en 1966, 103% en 1979 et 125% depuis 1995. L’ARRCO a suivi un développement parallèle. Le problème du financement de la retraite était donc posé
depuis le début des années 1970, puisque le taux d’appel des cotisations a dû être augmenté pour permettre d’équilibrer les ressources nécessaires au versement des retraites.
Le patronat et ses relais politiques n’ont jamais accepté les cotisations sociales patronales. Toutes les mesures prises ces dernières années tendent à en réduire la charge, aujourd’hui par la baisse du coût du travail pour les entreprises, l’exonération de cotisations patronales, la réduction de droits acquis à la retraite par
les actifs, la réduction des pensions pour les retraités.
Selon Patrick Artus, « dans la zone euro, les entreprises prennent chaque année l’équivalent de 1 % du PIB dans la poche de leurs salariés en plus de ce qu’elles ont fait l’année précédente. »
Depuis 1993 avec les mesures Balladur, l’indexation des pensions se fait sur l’évolution du coût de la vie et non plus sur celle plus favorable des salaires, privant ainsi les retraités du bénéfice de l’amélioration de la productivité. Cela fait à ce jour entre 10 et 15% de réduction des pensions. On sait que les entreprises françaises et donc les salariés sont dans les premiers rangs du classement mondial de la productivité.
La CSG et la RDS sont venus réduire également le niveau des pensions.
Dernière ponction avec l’accord des organisations syndicales hormis la CGT, les pensions AGIRC et ARRCO seront réduites de 1% par an pendant 3 ans. C’est une fausse solution.
Toutes ces mesures qui pénalisent les retraités et celles qui frappent les futurs retraités n’apporteront pas de solutions durables car l’issue du problème est ailleurs.
Elle est dans l’accroissement des ressources des caisses de retraites et de la caisse vieillesse de la sécurité sociale. Et ce ne serait que justice.
Ces 30 dernières années la part de la masse salariale dans la valeur ajoutée nationale a baissé de 10% et corrélativement la rémunération du capital a augmenté d’autant. On observe la même tendance dans tous les pays industrialisés. Sont en cause les bas salaires y compris chez les cadres : des milliers d’entre eux sont au minima garanti de leur classification voire plus bas si l’on tient compte des temps réels passés au travail. Cette situation est favorisée par un niveau de chômage insupportable et non combattu réellement. En même temps les dividendes versés aux actionnaires ont explosé, tirés vers le haut par la concurrence des placements et par les exigences des fonds de pensions qui doivent abonder les retraites par capitalisation. Celles-ci montrent ainsi leur nuisance : souvent incapables de fournir des retraites convenables à leurs « clients » elles ruinent les entreprises où elles investissent.
On peut dire que le coût du capital tue le travail et la retraite.
Il faut donc procéder à un rééquilibrage en faisant participer les dividendes et les profits financiers aux cotisations patronales. Ce sera une mesure salutaire de rationnement des profits abusifs du capital toujours à la recherche mortifère de spéculations et de profits nouveaux.
Mais il n’y a pas de solutions pour financer la retraite sans s’attaquer à l’austérité qui mine la
croissance et sans créer les conditions de financement de la relance de l’emploi. Des ressources existent pour relancer des investissements dans la recherche, les développements, la formation, les services publics ; et pour augmenter les salaires. La solution est dans l’afflux de cotisations nouvelles dues à l’amélioration de l’emploi, à la croissance et à la contribution des résultats financiers.
Ce n’est pas le travail qui coûte qui dans notre pays, il tient la corde de la productivité mais le capital qu’il faut avoir le courage d’affronter.
Le Groupement des ingénieurs et cadres retraités de la métallurgie CGT.
Paris le 14 mai 2013
s’ajoutaient des cotisations sociales patronales en pourcentage des salaires versés.
La nation se donnait les moyens de protéger sa population. Le patronat réussit cependant à limiter cette participation sociale en faisant prendre en compte un plafond de cotisations à la Sécurité Sociale.
Ce plafond de la Sécurité sociale contre lequel les cadres syndiqués à la CGT s’étaient battus – ils étaient plusieurs dizaines de milliers avant la scission syndicale de 1947-servit de base à la création, la même année, de l’AGIRC qui reçut des cotisations calculées au dessus du plafond alors que l’ARRCO reçut des
cotisations calculés sur les salaires en dessous du plafond pour les cadres et les autres personnels. L’ARRCO, créée en 1961, était la réponse apportée par le patronat aux luttes sociales pour des retraites égales à 75% des derniers salaires.
L’idée de diviser le salariat au lieu de rechercher des solutions simples dans la solidarité est une constante du patronat.
Le taux d’appel des cotisations AGIRC minoré dès 1947, passe à 90% en 1964, 100% en 1966, 103% en 1979 et 125% depuis 1995. L’ARRCO a suivi un développement parallèle. Le problème du financement de la retraite était donc posé
depuis le début des années 1970, puisque le taux d’appel des cotisations a dû être augmenté pour permettre d’équilibrer les ressources nécessaires au versement des retraites.
Le patronat et ses relais politiques n’ont jamais accepté les cotisations sociales patronales. Toutes les mesures prises ces dernières années tendent à en réduire la charge, aujourd’hui par la baisse du coût du travail pour les entreprises, l’exonération de cotisations patronales, la réduction de droits acquis à la retraite par
les actifs, la réduction des pensions pour les retraités.
Selon Patrick Artus, « dans la zone euro, les entreprises prennent chaque année l’équivalent de 1 % du PIB dans la poche de leurs salariés en plus de ce qu’elles ont fait l’année précédente. »
Depuis 1993 avec les mesures Balladur, l’indexation des pensions se fait sur l’évolution du coût de la vie et non plus sur celle plus favorable des salaires, privant ainsi les retraités du bénéfice de l’amélioration de la productivité. Cela fait à ce jour entre 10 et 15% de réduction des pensions. On sait que les entreprises françaises et donc les salariés sont dans les premiers rangs du classement mondial de la productivité.
La CSG et la RDS sont venus réduire également le niveau des pensions.
Dernière ponction avec l’accord des organisations syndicales hormis la CGT, les pensions AGIRC et ARRCO seront réduites de 1% par an pendant 3 ans. C’est une fausse solution.
Toutes ces mesures qui pénalisent les retraités et celles qui frappent les futurs retraités n’apporteront pas de solutions durables car l’issue du problème est ailleurs.
Elle est dans l’accroissement des ressources des caisses de retraites et de la caisse vieillesse de la sécurité sociale. Et ce ne serait que justice.
Ces 30 dernières années la part de la masse salariale dans la valeur ajoutée nationale a baissé de 10% et corrélativement la rémunération du capital a augmenté d’autant. On observe la même tendance dans tous les pays industrialisés. Sont en cause les bas salaires y compris chez les cadres : des milliers d’entre eux sont au minima garanti de leur classification voire plus bas si l’on tient compte des temps réels passés au travail. Cette situation est favorisée par un niveau de chômage insupportable et non combattu réellement. En même temps les dividendes versés aux actionnaires ont explosé, tirés vers le haut par la concurrence des placements et par les exigences des fonds de pensions qui doivent abonder les retraites par capitalisation. Celles-ci montrent ainsi leur nuisance : souvent incapables de fournir des retraites convenables à leurs « clients » elles ruinent les entreprises où elles investissent.
On peut dire que le coût du capital tue le travail et la retraite.
Il faut donc procéder à un rééquilibrage en faisant participer les dividendes et les profits financiers aux cotisations patronales. Ce sera une mesure salutaire de rationnement des profits abusifs du capital toujours à la recherche mortifère de spéculations et de profits nouveaux.
Mais il n’y a pas de solutions pour financer la retraite sans s’attaquer à l’austérité qui mine la
croissance et sans créer les conditions de financement de la relance de l’emploi. Des ressources existent pour relancer des investissements dans la recherche, les développements, la formation, les services publics ; et pour augmenter les salaires. La solution est dans l’afflux de cotisations nouvelles dues à l’amélioration de l’emploi, à la croissance et à la contribution des résultats financiers.
Ce n’est pas le travail qui coûte qui dans notre pays, il tient la corde de la productivité mais le capital qu’il faut avoir le courage d’affronter.
Le Groupement des ingénieurs et cadres retraités de la métallurgie CGT.
Paris le 14 mai 2013
La Fédération
par Pierre ROUSSEAU le Jeudi 20 Juin 2013 à 18:28
Des membres de l’Union régionale MRC Poitou-Charentes (Vienne et Charente Maritime) ont organisé une réunion en soirée à La Rochelle, suite au souhait exprimé par Jean-Luc Laurent, président du MRC, de discuter avec les camarades de Poitou-Charentes, profitant d’un congrès sur les HLM à l’Encan, auquel il participait dans la journée.
Cette réunion s’est déroulée autour d’un dîner convivial au restaurant Le Valin dans le vieux port.
Jean-Luc Laurent a répondu aux différentes questions sur les élections locales : élections municipales en 2014 et cantonales en 2015. La question européenne a également été abordée, avec un projet de texte de Marie-Françoise Bechtel pour la convention Europe, dans le but d’animer les débats internes dans les fédérations, le texte final devant être adopté lors du Conseil national du 30 juin.
Cette réunion s’est déroulée autour d’un dîner convivial au restaurant Le Valin dans le vieux port.
Jean-Luc Laurent a répondu aux différentes questions sur les élections locales : élections municipales en 2014 et cantonales en 2015. La question européenne a également été abordée, avec un projet de texte de Marie-Françoise Bechtel pour la convention Europe, dans le but d’animer les débats internes dans les fédérations, le texte final devant être adopté lors du Conseil national du 30 juin.
MRC - Fédération de la Vienne
1 rue de Limérage, 86190 Vouillé
Email : mrcvienne@gmail.com
Tel : 05 49 51 28 33
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