Dépêche AFP, jeudi 21 avril 2016.
Le candidat du MRC à la présidentielle Bastien FAUDOT veut "non pas baisser mais répartir le temps de travail" sur toute la population en situation de travailler en France via un transfert social et fiscal massif des entreprises sur les ménages.
"L'enjeu n'est pas de baisser mais de répartir le temps de travail. L'idée est que ce soit à salaire égal et sans remise en cause de la compétitivité des entreprises", a dit à l'AFP le jeune candidat du Mouvement républicain et citoyen créé par Jean-Pierre Chevènement - qui l'a quitté depuis.
Pour contrer une augmentation du chômage qu'il qualifie de "structurelle" en période de révolution technologique, il affirme que "le problème n'est pas de travailler plus ou moins individuellement mais de répartir la moyenne de 37 heures par semaine, qui est la moyenne française, sur l'ensemble de la population active et non sur ceux qui sont effectivement au travail".
"La France va travailler davantage mais les gens vont travailler moins", dit le jeune conseiller départemental du Territoire de Belfort qui a annoncé sa candidature début février.
Dans cette perspective, M. Faudot envisage un financement par une "vraie flexi-sécurité", avec des horaires de travail plus souples mais surtout un transfert des cotisations sociales payées par les entreprises (parts patronale et salariale) pour les branches maladie et famille vers les ménages, les entreprises continuant à prendre en charge la maladie professionnelle, les retraites et le chômage.
"Il ne s'agit pas d'opposer les patrons aux salariés mais les pauvres aux riches", déclare le candidat qui entend faire basculer "environ 200 milliards d'euros" de cotisations sociales en impôt sur les ménages.
Il souhaite dans ce but créer un "impôt universel sur le revenu" qui fusionnera l'impôt sur le revenu et la CSG.
Selon lui, le temps de travail individuel baissera et, sans les cotisations, les salaires augmenteront mécaniquement. Il compte également sur le retour à l'emploi de nombre de chômeurs.
M. Faudot a en outre assuré disposer déjà de près de la moitié des 500 signatures nécessaires à sa candidature en 2017.