28 juillet 1794, 10 thermidor an II, ce n'est pas seulement ces deux hommes, entre autres braves, que l'on guillotine, c'est la Révolution populaire, le gouvernement du peuple, la liberté et l'égalité de tous les citoyens. C'est aussi le suffrage universel que l'on transperce d'une lame puante en plein dos. C'est la participation populaire qui est réduite à néant. C'est le droit du peuple de se soulever contre les tyrans qu'on lui enlève.
Avec le Directoire et la Constitution de l'an III, est venu le temps de la corruption, des intérêts et de l'enrichissement personnels sur le dos de la Nation, du retour des royalistes sur le devant de la scène, tout ce que " l'Incorruptible " et ses amis ont pu combattre de toutes leurs forces.
Et bien qu'on en pense, la "Terreur", comme ont pu la nommer les ennemis de la République du peuple, ne prend pas fin le soir de ce 10 thermidor an II. Elle a frappé, jusqu'à leur dernier souffle, les défenseurs de la démocratie populaire, de la souveraineté populaire, les adversaires de l'immoralité des Fouché, Barras, Tallien (tous trois craignant pour leur propre chevelure), Sieyès et autres larves corrompues jusqu'à la moelle.
Ce n'est pourtant pas faute d'avoir tenté de se soulever derrière le courageux Babeuf qui, dans un sursaut républicain, espérait le retour du peuple au pouvoir. Il faudra encore attendre plus d'un demi-siècle pour que le peuple triomphe. Triomphe pourtant si modeste et si vite aliéné face aux fusils et baïonnettes de Cavaignac. La même tournure des événements deux décennies après lorsque les Communards furent massacrés lâchement sous les ordres de Thiers.
Aujourd'hui encore, le peuple détient-il le pouvoir qui pourtant, dans tous nos chers textes, se réclame de lui ? "Le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple". Sornettes en ces temps de 49.3 et de mépris de l'intérêt général.
Nous tous, nombreux, qui nous réclamons de la glorieuse Révolution, nous tous nous voilerions la face si nous pensions encore espérer tenir entre nos doigts ne serait-ce qu'une infime partie du pouvoir.
Ô Robespierre, ô Saint-Just, ô Couthon, ô Le Bas, ô braves défenseurs de l'Egalité, des Libertés et de la souveraineté populaire, vous nous trouveriez sans doute bien lâches et bien malheureux aujourd'hui alors que le peuple des citoyens croule sous le poids de la corruption et courbe l'échine devant l'acharnement des détracteurs de leur bonheur.
Thomas Pascual
Avec le Directoire et la Constitution de l'an III, est venu le temps de la corruption, des intérêts et de l'enrichissement personnels sur le dos de la Nation, du retour des royalistes sur le devant de la scène, tout ce que " l'Incorruptible " et ses amis ont pu combattre de toutes leurs forces.
Et bien qu'on en pense, la "Terreur", comme ont pu la nommer les ennemis de la République du peuple, ne prend pas fin le soir de ce 10 thermidor an II. Elle a frappé, jusqu'à leur dernier souffle, les défenseurs de la démocratie populaire, de la souveraineté populaire, les adversaires de l'immoralité des Fouché, Barras, Tallien (tous trois craignant pour leur propre chevelure), Sieyès et autres larves corrompues jusqu'à la moelle.
Ce n'est pourtant pas faute d'avoir tenté de se soulever derrière le courageux Babeuf qui, dans un sursaut républicain, espérait le retour du peuple au pouvoir. Il faudra encore attendre plus d'un demi-siècle pour que le peuple triomphe. Triomphe pourtant si modeste et si vite aliéné face aux fusils et baïonnettes de Cavaignac. La même tournure des événements deux décennies après lorsque les Communards furent massacrés lâchement sous les ordres de Thiers.
Aujourd'hui encore, le peuple détient-il le pouvoir qui pourtant, dans tous nos chers textes, se réclame de lui ? "Le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple". Sornettes en ces temps de 49.3 et de mépris de l'intérêt général.
Nous tous, nombreux, qui nous réclamons de la glorieuse Révolution, nous tous nous voilerions la face si nous pensions encore espérer tenir entre nos doigts ne serait-ce qu'une infime partie du pouvoir.
Ô Robespierre, ô Saint-Just, ô Couthon, ô Le Bas, ô braves défenseurs de l'Egalité, des Libertés et de la souveraineté populaire, vous nous trouveriez sans doute bien lâches et bien malheureux aujourd'hui alors que le peuple des citoyens croule sous le poids de la corruption et courbe l'échine devant l'acharnement des détracteurs de leur bonheur.
Thomas Pascual
