La France a les capacités d’intégrer les musulmans (les musulmans « sociologiques » dont le nombre estimé varie de 3 à 5 millions selon les sources) comme elle a intégré dans son histoire les juifs ou les protestants ; plus de la moitié des musulmans de France sont de nationalité française ; aujourd’hui l’Islam est d’abord une religion de nationaux français avant d’être une religion d’étrangers.
Les citoyens français issus de l’immigration musulmane, africaine et maghrébine adhèrent pour une grande partie d’entre eux aux valeurs de la République car ils (ou elles) savent que, dans le cadre de ces valeurs, ils sont à même d’accéder aux responsabilités sociales, professionnelles, politiques dans notre société française.
Leurs représentants, intellectuels, religieux, philosophes trouveront par eux-mêmes les modes d’adaptation d’un islam minoritaire dans un pays laïque afin de rendre compatible une pratique religieuse légitime avec le respect intangible des valeurs républicaines.
La présence de l’islam, dernière religion monothéiste installée en France s’est traduite ces dernières années par un renforcement de sa visibilité dans les quartiers urbains en particulier : mosquées, tenues vestimentaires, femmes voilées, pratique du ramadan, débat sur la nourriture dans les cantines scolaires…
Cette visibilité accrue a alimenté souvent le sentiment d’une menace sur l’identité française ainsi focalisée sur la question religieuse alors même que bien d’autres critères d’analyse peuvent expliquer cette perte d’identité ressentie par de larges couches de la population (y compris dans les territoires ruraux où l’islam est peu présent ) : affaiblissement de l’école publique et de son idéal d’émancipation, ralentissement de l’ascenseur social, marchandisation de secteurs entiers de la société, règne de l’argent roi, consumérisme sans oublier le dogme de libre concurrence instauré par des politiques européennes trans-nationales qui réduisent la présence des services publics porteurs d’égalité.
En outre, il faut bien constater que les modalités progressives d’intégration sociale et politique qui ont bénéficié à d’autres immigrations, depuis un siècle, par le travail et l’engagement syndical ont trouvé leurs limites du fait de la crise économique impitoyable et de la hausse du chômage à un niveau jamais atteint ; cette crise économique et sociale comme la perte des valeurs de l’engagement collectif ont affaibli toutes les structures intermédiaires du pays. La disparition du service militaire obligatoire a participé du délitement des valeurs d’appartenance à la nation française, nation progressiste porteuse des valeurs de la Révolution française.
Le sentiment de perte d’une identité nationale repose donc sur des critères socio-économiques multiples et ne peut s’expliquer par la seule présence visible de l’Islam de France.
Le MRC a toujours prôné une meilleure connaissance réciproque entre l’Islam de France et la République, déjà lorsque Jean-Pierre Chevènement était ministre de l’Intérieur… En effet, c’est par la connaissance de l’histoire arabo-musulmane comme des principes fondamentaux de la République que les Français, quels que soient leurs choix religieux ou philosophiques, quelle que soit leur histoire familiale, pourront tresser ensemble l’identité de la France du XXIe siècle, en restant fidèles à l’esprit des Lumières dans la pratique d’une citoyenneté ouverte à tous dans une société laïque.
Le MRC revendique depuis plusieurs années la facilitation de l’accès à la nationalité française, seul chemin d’adhésion individuelle à la nation française. C’est en s’appuyant sur une pédagogie des principes républicains comme sur la connaissance des libertés fondamentales qui organisent la société française que l’on permettra la complète implication des musulmans de France dans l’exercice d’une citoyenneté pleine et active ; cette citoyenneté reste synonyme d’engagement personnel, individuel, par le droit de vote et d’éligibilité. C’est ainsi que nous combattrons toute coercition communautaire dans la vie institutionnelle et politique de la République française.
L’exemplarité des réalisations communales dans leur grande majorité, participe de cette intégration concrète de tous dans le « vivre ensemble » au-delà de certaines périodes critiques que nombre d’élu(e)s locaux parviennent à dépasser avec le soutien des militants associatifs et des institutions de la République.
Il faut d’ailleurs noter que depuis l’élection municipale de 2008, la représentation de conseillers municipaux issus de l’immigration maghrébine et africaine de tradition musulmane est en augmentation sensible si l’on en juge par l’étude des patronymes des élus locaux conduite par l’Insee.
Ainsi, la République continue t-elle à intégrer peu à peu tous ses enfants…
Le MRC se félicite de ce processus d’intégration qui est en cours depuis quelques décennies et perdure quels que soient les obstacles et les épreuves dans une période de crise et de tensions internationales.
Loin de la crainte de l’islamisation de la société française entretenue par l’extrême droite, le MRC souhaite favoriser l’intégration institutionnelle et politique des citoyens issus de l’immigration et pour être plus précis de nos concitoyens de tradition musulmane parce que nous sommes persuadés que l’Islam est compatible avec la modernité dans la République laïque.
La laïcité, principe constitutionnel, valeur républicaine, reste l’outil d’accès à la citoyenneté car elle signifie la stricte égalité de droit entre les citoyens et citoyennes du peuple français.
Le MRC réaffirme la force de la laïcité comme un bien commun permettant l’expression des droits individuels. Les libertés fondamentales qui en découlent, liberté de conscience, liberté d’expression, égalité homme/femme, sont un socle solide pour l’intégration de tous les citoyens et citoyennes, quelles que soient leurs croyances religieuses ou philosophiques.
Martine Souvignet
Secrétaire nationale déléguée à l’Etat et aux collectivités territoriales.
Les citoyens français issus de l’immigration musulmane, africaine et maghrébine adhèrent pour une grande partie d’entre eux aux valeurs de la République car ils (ou elles) savent que, dans le cadre de ces valeurs, ils sont à même d’accéder aux responsabilités sociales, professionnelles, politiques dans notre société française.
Leurs représentants, intellectuels, religieux, philosophes trouveront par eux-mêmes les modes d’adaptation d’un islam minoritaire dans un pays laïque afin de rendre compatible une pratique religieuse légitime avec le respect intangible des valeurs républicaines.
La présence de l’islam, dernière religion monothéiste installée en France s’est traduite ces dernières années par un renforcement de sa visibilité dans les quartiers urbains en particulier : mosquées, tenues vestimentaires, femmes voilées, pratique du ramadan, débat sur la nourriture dans les cantines scolaires…
Cette visibilité accrue a alimenté souvent le sentiment d’une menace sur l’identité française ainsi focalisée sur la question religieuse alors même que bien d’autres critères d’analyse peuvent expliquer cette perte d’identité ressentie par de larges couches de la population (y compris dans les territoires ruraux où l’islam est peu présent ) : affaiblissement de l’école publique et de son idéal d’émancipation, ralentissement de l’ascenseur social, marchandisation de secteurs entiers de la société, règne de l’argent roi, consumérisme sans oublier le dogme de libre concurrence instauré par des politiques européennes trans-nationales qui réduisent la présence des services publics porteurs d’égalité.
En outre, il faut bien constater que les modalités progressives d’intégration sociale et politique qui ont bénéficié à d’autres immigrations, depuis un siècle, par le travail et l’engagement syndical ont trouvé leurs limites du fait de la crise économique impitoyable et de la hausse du chômage à un niveau jamais atteint ; cette crise économique et sociale comme la perte des valeurs de l’engagement collectif ont affaibli toutes les structures intermédiaires du pays. La disparition du service militaire obligatoire a participé du délitement des valeurs d’appartenance à la nation française, nation progressiste porteuse des valeurs de la Révolution française.
Le sentiment de perte d’une identité nationale repose donc sur des critères socio-économiques multiples et ne peut s’expliquer par la seule présence visible de l’Islam de France.
Le MRC a toujours prôné une meilleure connaissance réciproque entre l’Islam de France et la République, déjà lorsque Jean-Pierre Chevènement était ministre de l’Intérieur… En effet, c’est par la connaissance de l’histoire arabo-musulmane comme des principes fondamentaux de la République que les Français, quels que soient leurs choix religieux ou philosophiques, quelle que soit leur histoire familiale, pourront tresser ensemble l’identité de la France du XXIe siècle, en restant fidèles à l’esprit des Lumières dans la pratique d’une citoyenneté ouverte à tous dans une société laïque.
Le MRC revendique depuis plusieurs années la facilitation de l’accès à la nationalité française, seul chemin d’adhésion individuelle à la nation française. C’est en s’appuyant sur une pédagogie des principes républicains comme sur la connaissance des libertés fondamentales qui organisent la société française que l’on permettra la complète implication des musulmans de France dans l’exercice d’une citoyenneté pleine et active ; cette citoyenneté reste synonyme d’engagement personnel, individuel, par le droit de vote et d’éligibilité. C’est ainsi que nous combattrons toute coercition communautaire dans la vie institutionnelle et politique de la République française.
L’exemplarité des réalisations communales dans leur grande majorité, participe de cette intégration concrète de tous dans le « vivre ensemble » au-delà de certaines périodes critiques que nombre d’élu(e)s locaux parviennent à dépasser avec le soutien des militants associatifs et des institutions de la République.
Il faut d’ailleurs noter que depuis l’élection municipale de 2008, la représentation de conseillers municipaux issus de l’immigration maghrébine et africaine de tradition musulmane est en augmentation sensible si l’on en juge par l’étude des patronymes des élus locaux conduite par l’Insee.
Ainsi, la République continue t-elle à intégrer peu à peu tous ses enfants…
Le MRC se félicite de ce processus d’intégration qui est en cours depuis quelques décennies et perdure quels que soient les obstacles et les épreuves dans une période de crise et de tensions internationales.
Loin de la crainte de l’islamisation de la société française entretenue par l’extrême droite, le MRC souhaite favoriser l’intégration institutionnelle et politique des citoyens issus de l’immigration et pour être plus précis de nos concitoyens de tradition musulmane parce que nous sommes persuadés que l’Islam est compatible avec la modernité dans la République laïque.
La laïcité, principe constitutionnel, valeur républicaine, reste l’outil d’accès à la citoyenneté car elle signifie la stricte égalité de droit entre les citoyens et citoyennes du peuple français.
Le MRC réaffirme la force de la laïcité comme un bien commun permettant l’expression des droits individuels. Les libertés fondamentales qui en découlent, liberté de conscience, liberté d’expression, égalité homme/femme, sont un socle solide pour l’intégration de tous les citoyens et citoyennes, quelles que soient leurs croyances religieuses ou philosophiques.
Martine Souvignet
Secrétaire nationale déléguée à l’Etat et aux collectivités territoriales.