Au soir du second tour de ces régionales 2015, ce n’est pas une victoire qui doit être célébrée comme si rien ne s’était passé. Chacun se félicite de sa petite victoire. "Une victoire du rempart au FN", disent-ils. Mais quel intérêt pour la gauche de n'avoir aucune représentation là où la pression de Matignon et de Solférino a fait capituler la démocratie et là où elle a fait perdre toute sa valeur à un bulletin de vote, à la voix du peuple citoyen ? Jamais personne, dans l’histoire, n’a pu se féliciter d’une capitulation, d’un décès annoncé et préparé d’une partie de la voix du peuple. La gauche a tué la gauche, ou du moins le gouvernement a tué la gauche.
Quel message donnons-nous dans la cohérence de notre discours ? Celui qui prône la lutte contre la dérive ultralibérale, tout-austérité, du gouvernement en place, contre son suivisme affiché de l’axe bruxello-berlinois, contre la même politique que mènent les femmes et hommes du PS dirigeants jusqu’à présent les régions. La cohérence et l’intégrité que rechercheraient les citoyens n’est toujours pas à l’ordre du jour. C’est cela que je déplore le plus.
Mais ce n’est pas simplement cela. C’est aussi la démocratie qui se meurt à petit feu à cause de l’irresponsabilité de certains des représentants du peuple qui préfèrent renoncer une partie de la force citoyenne plutôt que de prendre de front et énergiquement le cœur du problème.
Le cœur du problème est bien l’abstention. Ce sont les presque 50% de citoyens au premier tour et les 42% de citoyens au second tour qui choisissent de ne pas choisir entre la peste et le choléra, de ne pas choisir pour ceux qu’ils ne reconnaissent plus comme digne de confiance. C’est bien cela qui doit être préoccupant, cela qui doit retourner au centre de la table, au cœur de tous les travaux à venir.
Peut-on encore décemment se satisfaire de plus de 40% d'abstention ?
Ces discours sont la preuve d'un manque désobligeant de réalisme de la part de la caste politique qui ne représente plus grand chose aux yeux des français.
Il est temps de saisir l’occasion qu’attendent les français. Il faut pour cela des convictions que nous avons. Mais il faut aussi la capacité de s’accrocher à nos convictions, la capacité de ne pas céder à cette tentation de petits courtisans d’Ancien Régime qui voudraient briguer une place à n’importe quel prix mais surtout au prix de notre crédibilité…
Ces élections sont un échec, cette campagne a été un échec total et nous devrions avoir l’intelligence de le reconnaître.
Thomas Pascual
Quel message donnons-nous dans la cohérence de notre discours ? Celui qui prône la lutte contre la dérive ultralibérale, tout-austérité, du gouvernement en place, contre son suivisme affiché de l’axe bruxello-berlinois, contre la même politique que mènent les femmes et hommes du PS dirigeants jusqu’à présent les régions. La cohérence et l’intégrité que rechercheraient les citoyens n’est toujours pas à l’ordre du jour. C’est cela que je déplore le plus.
Mais ce n’est pas simplement cela. C’est aussi la démocratie qui se meurt à petit feu à cause de l’irresponsabilité de certains des représentants du peuple qui préfèrent renoncer une partie de la force citoyenne plutôt que de prendre de front et énergiquement le cœur du problème.
Le cœur du problème est bien l’abstention. Ce sont les presque 50% de citoyens au premier tour et les 42% de citoyens au second tour qui choisissent de ne pas choisir entre la peste et le choléra, de ne pas choisir pour ceux qu’ils ne reconnaissent plus comme digne de confiance. C’est bien cela qui doit être préoccupant, cela qui doit retourner au centre de la table, au cœur de tous les travaux à venir.
Peut-on encore décemment se satisfaire de plus de 40% d'abstention ?
Ces discours sont la preuve d'un manque désobligeant de réalisme de la part de la caste politique qui ne représente plus grand chose aux yeux des français.
Il est temps de saisir l’occasion qu’attendent les français. Il faut pour cela des convictions que nous avons. Mais il faut aussi la capacité de s’accrocher à nos convictions, la capacité de ne pas céder à cette tentation de petits courtisans d’Ancien Régime qui voudraient briguer une place à n’importe quel prix mais surtout au prix de notre crédibilité…
Ces élections sont un échec, cette campagne a été un échec total et nous devrions avoir l’intelligence de le reconnaître.
Thomas Pascual