Une union à marche forcée
Sous prétexte de « répondre aux défis actuels, face à la crise » et de « penser le besoin des habitants », il a été décidé que le département du Rhône sera coupé en deux : d’un coté, le Rhône urbain qui dépendra de la nouvelle Euro-métropole devenue collectivité à part entière, et de l’autre, le Rhône rural qui dépendra de ce qui restera du conseil général.
La « Métropole d’intérêt économique européen », se verrait attribuer les compétences du Conseil Général et une partie des compétences du Conseil Régional, sur les 58 communes du Grand Lyon. Elle comptera 1,2 millions d’habitants et disposera d’un budget à 3,6 milliards d’euros. Au terme de cette fusion, elle deviendra la collectivité la plus puissante de France après Paris.
C’est un choix crucial pour l’avenir de notre territoire. Le processus de décision pose un problème de forme. L’organisation d’une concertation avec l’ensemble des partenaires y compris les habitants qui sont les premiers intéressés, aurait été un préalable indispensable à une telle décision.
Par ailleurs, les conséquences de cette nouvelle organisation territoriale suscitent des inquiétudes.
L’Euro-métropole et la gestion calamiteuse de Michel Mercier
Cette décision politique prise en catimini, sans phase de concertation, laisse entière la question de la répartition des actifs et des passifs. Prenons les deux dossiers les plus significatifs de la mauvaise gestion du Conseil Général du Rhône que devra gérer la nouvelle métropole :
Deux conséquences à cette situation : Il est certain qu’en 2014 les remboursements ne seront pas terminés. Si la métropole n’apportera donc aucun financement à la construction, ce sera le nouveau département qui devra payer. Or, cette collectivité sera l’une des plus petite de France et l’une des plus endettée.
Pour la nouvelle métropole, la problématique réside dans le coût de fonctionnement de ce nouveau musée. Pour éviter le gouffre financier il devra réunir plus de 600 000 visiteurs par an, soit trois fois plus que le musée des Beaux-arts. (Le cout officiel d’exploitation est estimé entre 15 et 20 millions d’euros par an !)
L’unité de la République en question
Au-delà des enjeux financiers et administratifs de cette nouvelle collectivité, c’est bien la manière de penser et d’agir de nos responsables politiques qui est en question.
Nous sommes certainement dans une rupture du cadre républicain qui porte d’ailleurs le nom « d’européen ». On peut penser que la France organisée en Eurométropoles favoriserait l’abandon d’une partie des territoires, la course à la compétitivité et la fin de l’unité de l’Etat Français. Des territoires riches organisés en métropole pourront attirer autour d’elle une forte activité économique que d’autres ne pourront accueillir notamment le monde rural éternel variable d’ajustement de la mondialisation libérale.
Ce projet s’inscrit dans la mise en concurrence des territoires et la volonté de soumettre nos collectivités locales aux critères imposés par l’Union Européenne. Il rompt avec le principe d’unité d’administration sur le territoire.
On parle d’Euro-métropole aujourd’hui mais demain ? Sous couvert d’être toujours plus compétitif les responsables politiques pourraient imaginer des régions transnationales de la Région Rhône-Alpes aux Régions italiennes de la Vallée d’Aoste et du Piémont. N’est-ce pas une volonté de surpasser la Nation pour mieux la faire disparaitre ?
Nous avons conscience des nécessités de redéfinir l’organisation territoriale de notre République. Nous souhaitons, nous aussi, rationaliser l’action publique et la rendre plus lisible pour les citoyens. Et malgré notre attachement à la commune, lieu où se vit la démocratie, nous savons que la coopération est indispensable au regard de leur nombre excessif (36 000). C’est de cela dont nous avons besoin, plus de coopération et moins de concurrence.
Nous devons exiger un vrai débat sur l’avenir des collectivités territoriales engageant les citoyens, les agents territoriaux, les syndicats et les partenaires.
Au cœur de notre démarche, la Nation et la République, incarnation du peuple et de la démocratie.
Soël DIAB
Militant MRC Rhône
Responsable des jeunes MRC Sud-Est
Sous prétexte de « répondre aux défis actuels, face à la crise » et de « penser le besoin des habitants », il a été décidé que le département du Rhône sera coupé en deux : d’un coté, le Rhône urbain qui dépendra de la nouvelle Euro-métropole devenue collectivité à part entière, et de l’autre, le Rhône rural qui dépendra de ce qui restera du conseil général.
La « Métropole d’intérêt économique européen », se verrait attribuer les compétences du Conseil Général et une partie des compétences du Conseil Régional, sur les 58 communes du Grand Lyon. Elle comptera 1,2 millions d’habitants et disposera d’un budget à 3,6 milliards d’euros. Au terme de cette fusion, elle deviendra la collectivité la plus puissante de France après Paris.
C’est un choix crucial pour l’avenir de notre territoire. Le processus de décision pose un problème de forme. L’organisation d’une concertation avec l’ensemble des partenaires y compris les habitants qui sont les premiers intéressés, aurait été un préalable indispensable à une telle décision.
Par ailleurs, les conséquences de cette nouvelle organisation territoriale suscitent des inquiétudes.
L’Euro-métropole et la gestion calamiteuse de Michel Mercier
Cette décision politique prise en catimini, sans phase de concertation, laisse entière la question de la répartition des actifs et des passifs. Prenons les deux dossiers les plus significatifs de la mauvaise gestion du Conseil Général du Rhône que devra gérer la nouvelle métropole :
- Les emprunts toxiques : de 2005 à 2011, le conseil général du Rhône a signé 27 % des emprunts toxiques de l’ensemble des départements avec 380 millions de produits spéculatifs. C’est plus que l’ensemble des régions françaises réunies, qui en comptabilisent 363 millions. Le surcoût de ces emprunts est estimé entre 200 et 400 millions d’euros.
- Le musée des confluences : Michel mercier a expliqué que le musée sera départemental jusqu’à qu’il soit payé. Ensuite, il sera celui de la métropole. Pour mémoire, le coût de ce projet qui court depuis 10 ans, est passé de 60 millions à 417 millions d’euros et le département doit encore payer 243 millions d’euros.
Deux conséquences à cette situation : Il est certain qu’en 2014 les remboursements ne seront pas terminés. Si la métropole n’apportera donc aucun financement à la construction, ce sera le nouveau département qui devra payer. Or, cette collectivité sera l’une des plus petite de France et l’une des plus endettée.
Pour la nouvelle métropole, la problématique réside dans le coût de fonctionnement de ce nouveau musée. Pour éviter le gouffre financier il devra réunir plus de 600 000 visiteurs par an, soit trois fois plus que le musée des Beaux-arts. (Le cout officiel d’exploitation est estimé entre 15 et 20 millions d’euros par an !)
L’unité de la République en question
Au-delà des enjeux financiers et administratifs de cette nouvelle collectivité, c’est bien la manière de penser et d’agir de nos responsables politiques qui est en question.
Nous sommes certainement dans une rupture du cadre républicain qui porte d’ailleurs le nom « d’européen ». On peut penser que la France organisée en Eurométropoles favoriserait l’abandon d’une partie des territoires, la course à la compétitivité et la fin de l’unité de l’Etat Français. Des territoires riches organisés en métropole pourront attirer autour d’elle une forte activité économique que d’autres ne pourront accueillir notamment le monde rural éternel variable d’ajustement de la mondialisation libérale.
Ce projet s’inscrit dans la mise en concurrence des territoires et la volonté de soumettre nos collectivités locales aux critères imposés par l’Union Européenne. Il rompt avec le principe d’unité d’administration sur le territoire.
On parle d’Euro-métropole aujourd’hui mais demain ? Sous couvert d’être toujours plus compétitif les responsables politiques pourraient imaginer des régions transnationales de la Région Rhône-Alpes aux Régions italiennes de la Vallée d’Aoste et du Piémont. N’est-ce pas une volonté de surpasser la Nation pour mieux la faire disparaitre ?
Nous avons conscience des nécessités de redéfinir l’organisation territoriale de notre République. Nous souhaitons, nous aussi, rationaliser l’action publique et la rendre plus lisible pour les citoyens. Et malgré notre attachement à la commune, lieu où se vit la démocratie, nous savons que la coopération est indispensable au regard de leur nombre excessif (36 000). C’est de cela dont nous avons besoin, plus de coopération et moins de concurrence.
Nous devons exiger un vrai débat sur l’avenir des collectivités territoriales engageant les citoyens, les agents territoriaux, les syndicats et les partenaires.
Au cœur de notre démarche, la Nation et la République, incarnation du peuple et de la démocratie.
Soël DIAB
Militant MRC Rhône
Responsable des jeunes MRC Sud-Est