Fédération MRC du Nord

Communiqué de presse de la fédération du Nord du MRC


Annulation de la braderie de Lille: Martine Aubry et le préfet ont pris la bonne décision.

Martine Aubry, maire de Lille et le préfet de région ont pris la bonne décision en annulant la célèbre braderie de Lille. Nous savons que cet événement de dimension européenne draine plusieurs millions de personnes sur trois jours dans la capitale régionale.

Pour les nombreux touristes, pour les "bradeux" c'est bien sûr une déception. Nous n'ignorons pas l'impact, notamment pour les commerçants que cette décision va avoir, mais l'enjeu est ici infiniment supérieur. Selon nous, il ne faut pas y voir une crainte ou un recul face au terrorisme djihadiste. Mais il convient surtout dans le cas présent, de retirer, les opportunités de commettre des attentats et des massacres de masse. C'est hélas une possibilité qu'il faut prendre en compte même si nous savons que le risque zéro n'existe pas.

Combattre le terrorisme sous-entend aussi de notre part, une capacité d'adaptation à la menace. Celle-ci est réelle et il serait irresponsable de ne pas en tenir compte. Cette décision est donc la bonne.



Claude NICOLET
Premier secrétaire du MRC Nord
Secrétaire national du MRC

Loi travail, Christian Hutin persiste et signe à nouveau la motion de censure.

Tout comme le 12 mai dernier, Christian Hutin député (MRC) du Nord, est l'un des 56 signataires de la motion de censure déposée par les députés qui refusent le 49-3 et la loi Travail. Il n'est pas question de participer de près ou de loin à la transformation profonde du code du travail.

Il n'était pas question, dans le programme de 2012 de se soumettre aux injonctions de la commission européenne, mais plutôt de renégocier les traités européens, dont le rejet par les peuples est chaque jour plus important. En septembre 2014, il s'était abstenu lors du vote de la confiance au second gouvernement Valls qui présentait une base politique très réduite après l'expulsion d'Aurélie Filippetti, Arnaud Montebourg et Benoit Hamon.

Il convient d'être cohérent politiquement. Christian Hutin, de 1992 (traité de Maastricht) en passant par le 29 mai 2005 (TCE) , le vote du traité de Lisbonne lors du Congrès de Versailles (2008) ou du vote du TSCG et de l'introduction de la "règle d'or" en 2013, s'est toujours opposé à la construction néo-libérale de l'Europe dont on mesure en permanence les ravages.

La reconquête de notre souveraineté nationale et populaire est incontestablement un préalable afin de stopper cette dérive libérale et changer de cap.



Claude NICOLET
Premier secrétaire du MRC Nord
Secrétaire national du MRC

L'intégralité de l'entretien paru ce mercredi 22 juin 2016 dans l'Est-Eclair


Claude Nicolet (MRC) à Romilly :« Penser la souveraineté en termes de déclin est une erreur »

Le secrétaire national du MRC sera jeudi soir à Romilly pour animer un débat sur la souveraineté nationale et la construction européenne.

Est-Eclair: Pour quelles raisons le mot « souveraineté » est-il curieusement devenu péjoratif ou même, dans la bouche du président François Hollande, synonyme de déclin ?

C’est en fait l’histoire d’un renoncement qui s’inscrit dans la longue durée. Ce renoncement induit également une rupture quant à une réflexion de fond sur notre histoire et ce que Fernand Braudel appelait « l’identité de la France ». Ce renoncement explique en partie ce profond malaise politique mais aussi identitaire et culturel que traverse notre pays. C’est une crise de longue durée et qui repose sur une perspective politique qui s’est transformée en mensonge, c’est le mythe européen. De paradis annoncé il s’est transformé en purgatoire et chacun sent bien qu’on va vers l’enfer fait d’austérité à perpétuité et d’inégalités croissantes. Le sort réservé à la Grèce en est la caricature violente. Le travail détaché, la loi Travail…François Mitterrand a eu cette formule célèbre « La France est notre patrie, l’Europe est notre avenir », François Hollande reste accroché à cette vision en réalité qui ne correspond absolument plus à la situation politique, historique et stratégique dans laquelle nous sommes.

Le monde vit des bouleversements majeurs et on ne peut plus le penser avec des concepts qui date de la guerre froide et d’avant la chute du Mur de Berlin. Les Nations ont fait leur grand retour or beaucoup de ces hommes et de ces femmes ont été forgé par l’idéologie du « post-national », de la fin des Nations comme objet politique. Ne plus penser la nation c’est renoncer à penser la souveraineté, donc la liberté d’un peuple. C’est renoncer à penser le « récit », « l’imaginaire » qui le constitue et qui lui permet d’exprimer son génie propre. L’Union européenne ne le peut tout simplement pas. Elle n’en a aucun des moyens politiques et symboliques. Penser la souveraineté en terme de déclin est une erreur majeure, car ce n’est qu’à partir de celle-ci que tout pourra se reconstruire.

Est-Eclair: Comment a t-il perdu sa valeur émancipatrice, celle qui a porté le peuple français vers la Révolution de 1789, celle qui portait plus récemment la Résistance en France ? Par quel cheminement est-il devenu la propriété de l’extrême droite ?

Parce qu’on a abandonné, pour des raisons politiques, cet « imaginaire » à l’extrême droite. Il était ainsi disqualifié. Être « souverainiste » vous place automatiquement dans le « camp du mal » contre celui du « bien ». Cette disqualification est indispensable à la mise en œuvre du projet aujourd’hui porté par l’Union européenne.

Combien de fois ne me suis-je pas fait insulté de nationaliste, parfois même de fasciste parce je refusais d’adhérer à cette vision des choses. Toute une partie de la gauche française surtout à partir de 1983 à l’occasion du tournant libéral de la rigueur (démission de Jean-Pierre Chevènement du Gouvernement) s’est coulée dans ce moule idéologique induisant l’abandon de la nation et de la souveraineté. Ce faisant cette « gauche » capitulait politiquement sur un sujet essentiel pour elle, à savoir la question sociale. Elle laissant seuls des pans entiers de son électorat populaire à ce qu’allait devenir le Front national.

Or nous voyons revenir avec une violence inouïe deux questions essentielles que les « européistes » pensaient avoir réglés : la question sociale et la question nationale. Donc la souveraineté. Or chez toute une partie de nos « élites » c’est un véritable « Impensé », un trou noir, une espèce d’horreur d’où ne peuvent sortir que les pires catastrophes. On nous ressert à chaque fois la Paix contre la guerre…Ils ne comprennent pas que la marche des peuples vers le progrès et la liberté est inséparable de celle qui s’appuie sur la souveraineté des nations.

Est-Eclair: Le MRC a choisi de placer au cœur de sa réflexion et de son action politique, la question de la souveraineté nationale et de son exercice. Pourquoi cet attachement fort à cette idée de la nation souveraine ?

Parce que nous sommes des patriotes. Des patriotes républicains. Parce qu’il ne peut y avoir de liberté politique sans l’exercice plein et entier de la souveraineté. Parce que la France ne peut-être la France (comme toute les nations) si elle n’est pas maîtresse de son propre destin. Tout cela conditionne notre politique étrangère, notre outil de défense, nos alliances (la question de l’OTAN est déterminante), notre politique économique et sociale. Comment pouvoir continuer à tenir ce rôle et ce discours si particulier qui est celui de la France si nous sommes enfermés dans des structures uniformisées, étouffantes qui éteignent le génie des peuples. Comment jouer ce rôle de médiateur dans le concert de nations si nous sommes identiques à tous ?

Est-Eclair: Le MRC associe souvent l'idée de la souveraineté au progrès social. En quoi l'affirmation de l'union européenne irait-elle en défaveur des peuples ?

Parce que la question sociale est inséparable de la question nationale. Parce que le peuple français est un peuple politique. Parce que dans notre pays l’Etat a eu un rôle déterminant dans la constitution et la fabrication de la Nation. C’est ce que disait Ernest Renan il y a déjà plus de 120 ans mais qui reste totalement d’actualité. « La nation est un plébiscite de chaque jour », qu’elle merveilleuse perspective démocratique. Sans cet exercice démocratique dont nous sommes faits, il ne reste que rien. Une coquille vide, une oligarchie prédatrice vivant « sur la bête ». Il ne reste qu’une société éclatée, post-démocratique, livrée à la loi du plus fort, sans perspective, sans rêve, sans possibilité de fabriquer du commun.

Le progrès social devient une illusion, c’est exactement ce que nous vivons aujourd’hui. C’est ce contre quoi avec mes camarades je me bats. Car soyons sans illusion, le bout de ce chemin c’est la guerre de tous contre tous. Celles et ceux qui se disent de « gauche » (terme à totalement redéfinir) mais également les républicains sincères et patriotes ont un immense travail à faire pour éviter les tragédies qui viennent et bâtir le programmes de salut public qu’un jour, et peut-être plus rapidement que prévu, la situation et le pays exigeront que nous mettions en œuvre y compris si l'on veut sauver cette belle idée européenne de coopération entre les nations.

Propos recueillis par Christophe Levert

Christian Hutin, député MRC du Nord: "Je signe la motion de censure des gauches."
<p style="text-align: justify;">On réduit souvent le débat autour de la loi travail à une affaire entre socialistes. C'est un peu court...l'opposition de gauche à la loi travail est très vaste et profonde. A-t-on déjà oublié le succès de la pétition "Loi Travail: non merci !" qui a largement dépassé le million de signataires ? A-t-on oublié que l’opposition à la loi Travail est le déclencheur de la Nuit Debout ? L’opposition à la loi travail est tout sauf une étroite querelle de socialistes.
<br><br>
Il faut réunir 58 députés de gauche pour déposer une motion de censure après le recours au 49.3. La marche est haute ! J'ai signé dès ce matin la motion de censure qui rassemblera, je l'espère les 58 députés nécessaire pour son dépôt, afin de sanctionner le recours au 49.3 avant toute discussion collective.
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La semaine dernière, j'avais voté le rejet préalable et le renvoi en commission du texte. En septembre 2014, je n'étais abstenu lors du vote de la confiance au second gouvernement Valls qui présentait une base politique très réduite après l'expulsion d'Aurélie Filippetti, Arnaud Montebourg et Benoit Hamon.
<br><br>
L'utilisation du 49.3 pour une loi de de recul social et de concurrence économique, qui ne répond qu'à la seule logique européenne impulsée par Bercy, Bruxelles et Berlin, ne fait que conforter mon opposition. En s’appuyant sur la majorité élue en 2012, l’exécutif doit maintenant changer de cap.</p>
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<p style="text-align: center;">Christian HUTIN<br>
Député du Nord<br>
Vice-président de la commission des Affaires sociales</p>

La Fédération

par MRC NORD le Mardi 3 Mai 2016 à 18:44


Pour le MRC, la loi El Khomri c'est l'Europe qu'on ne veut pas.

Alors que débute aujourd'hui à l'Assemblée nationale l'examen du projet de loi El Khomri, dans son intitulé exact "visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs" mais que tout le monde appelle "loi Travail", pour Christian HUTIN, député MRC du Nord, ce sera NON. C'est un NON de cohérence.

Le 14 juillet 2015, l’Union européenne envoyait à la France une « recommandation ordonnant au gouvernement de « réformer le droit du travail » afin de faciliter les accords d’entreprises pour déroger au droit du travail et faciliter les licenciements. Comme depuis 2012, le gouvernement se soumet aux instructions réclamées par la commissions afin de rester dans les "clous" de la rigueur budgétaire et des contraintes imposées notamment par le TSCG.

Il ne faut pas oublier que le Président de la République s’était engagé à réorienter la construction européenne en renégociant le traité budgétaire européen en 2012. Mais il a considéré, à tort ou à raison, qu’il n’avait pas le rapport de force nécessaire pour engager ce bras de fer avec l'Allemagne, pourtant indispensable à notre bonne santé économique et sociale. Cela a pesé lourd sur la suite du quinquennat.

La loi El Khomri, qui aujourd’hui est si vivement contestée est évidemment imposée par la commission européenne. On nous vante aussi beaucoup le modèle allemand et sa flexibilité, mais la contrepartie c’est aussi une certaine cogestion, en associant les salariés à la gestion des entreprises. Ce n’est pas dans la loi El Khomri qui est en fait dès l'origine un texte profondément déséquilibré et politiquement très contestable.

En outre, il faut être cohérent. Critiquer ce texte, sans critiquer le système de la monnaie unique qui nous a fait perdre quinze points de compétitivité depuis le début des années 2000, est un manque de logique. Il faut bien comprendre que ce projet de loi s'inscrit dans une parfaite cohérence idéologique que le MRC et Christian HUTIN ne peuvent admettre et qu'ils combattent depuis plus de vingt cinq ans.

Ayant refusé le combat de la renégociation des traités européens en 2012, ce projet de loi est l'un des résultats directs de cette situation. Christian HUTIN n'a pas été élu en juin 2012 en ayant pour mandat de la Nation de transformer le code du travail en fonction des désires de la Commission européenne. <\p>

Claude NICOLET
Premier secrétaire du MRC Nord
Secrétaire national du MRC

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