Fédération MRC du Nord

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par MRC NORD le Mardi 30 Octobre 2018 à 12:34


par Claude Nicolet, premier secrétaire du MRC Nord


Lettre ouverte au Président de la République

Monsieur le Président de la République,

Vous avez, pour ne pas froisser l'Allemagne, décidé qu'il n'y aurait pas de défilé militaire pour célébrer l'armistice du 11 novembre 1918.

C'est une erreur et une faute.

Certes vous avez à conduire la Nation et à prévoir son avenir, mais vous êtes également le gardien de son histoire et notamment de l'immensité des sacrifices qu'elle a consentie à l'occasion de la Première guerre mondiale. Sacrifice de nos soldats, armée de citoyens, armées de la République dont vous êtes l'incarnation. Vous êtes également le gardien de ce lien qui unit les Français à cette armée dont vous avez rappelé il y a peu, que vous en étiez le chef.

Toutes nos familles, ainsi que beaucoup de celles de notre ancien empire colonial ont payé le prix du sang durant ce terrible conflit. Qu'il faille toujours progresser dans la fraternité entre les Nations, notamment en Europe, nous en sommes tous d'accord, mais cela ne se fera pas au prix de l'oubli, de la faiblesse, voire du renoncement. Ils firent leur devoir, jusqu'au bout. À l'heure où la France a impérativement besoin de retrouver le sens d'elle même, vous faites le choix d'une forme de facilité alors que les hommes de 14-18, leurs familles, ne l'avaient pas, jetés qu'ils furent dans le chaudron brûlant de l'enfer et de l'histoire, ils trouvèrent néanmoins la force de vaincre. Pour sauver leur peau quand ils le pouvaient, mais aussi par amour de la Patrie.

Vous ne pouvez, vous ne devez, affaiblir ce lien qui fait ce que nous sommes. Je vous demande donc de bien vouloir revenir sur votre décision et de donner aux cérémonies du 11 novembre, toute la solennité qu'elles méritent, notamment au niveau militaire.

Respectueusement,

Claude NICOLET

Premier secrétaire du MRC Nord

Tribune de Claude Nicolet, premier secrétaire du MRC Nord, parue dans le Figarovox


De la refondation républicaine de la gauche, à la refondation de la République

Les pièges du court-terme



Une tornade néo-libérale a déferlé sur le monde occidental. Avec elle s’est imposée la liberté des capitaux, la liberté d’investir, la liberté de circulation. Le revers de ces médailles se nomment dumping fiscal mondial, paradis fiscaux, délocalisations, liquidation des entreprises publiques, flux migratoires sans régulation.

Un souffle puissant



Il n’est donc pas surprenant que le néo-libéralisme éveille à rebours la colère des populations. Tous ceux qui ont soutenu l’abolition des frontières, le libre-échangisme total, qu’ils soient issus de la gauche ou de la droite sont l’objet d’un désaveu profond. Car en France la droite comme le PS, de Maastricht au TSCE en passant par le traité de Lisbonne et le déni du referendum de 2005, ont toujours marché de concert. Avec la chute de LR et des Socialistes la sanction s’est abattue sur ceux qui avaient désiré cette mondialisation sans règle ou s’y étaient résigné ; même phénomène en Italie avec la chute des héritiers de la démocratie-chrétienne et ceux de la gauche, en Autriche avec l’élection de Sebastian Kurz et la disparition de l’ancien bi-partisme, en Suède avec l’affaissement de la social-démocratie, en Grande-Bretagne avec le referendum sur le Brexit, en Allemagne avec la double crise de la CDU-CSU et de la SPD, en République tchèque avec la réélection de Milos Zeman, mais aussi aux Etats-Unis avec la victoire de Trump, au Québec avec celle de Legault, au Brésil avec l’élection de Bolsonaro. Ceux qui sont portés au pouvoir par les électeurs n’envisagent pas tant de rétablir la souveraineté de leurs Etats et de leurs peuples que d’affirmer de manière ostentatoire leurs identités. Ils font mouche : il est plus simple de se faire élire en dénonçant les conséquences de la libéralisation sauvage de tous les échanges que de s’en prendre aux causes. Ce sont les diatribes anti-immigration, les exigences sécuritaires, les affirmations fortes d’identité culturelle qui ont séduit les électeurs. La gauche de gouvernement comme la droite modérée sont accusées d’avoir orchestré volontairement l’abolition de toutes les frontières économiques, monétaires, culturelles, humaines. Elles se trouvent donc sanctionnées.

La gauche de gouvernement, en France, se retrouve piégée : les conséquences de ses choix économiques et monétaires frappent d’abord les couches populaires. Le choix de l’euro a désindustrialisé le sud de l’Union européenne et conduit au chômage des dizaines de millions de salariés. Privée de soutien populaire, la gauche Terra Nova escomptait le soutien des minorités, ethniques, de genre, en substituant à la question sociale des sujets sociétaux. Mais c’est loin d’être suffisant construire une majorité. Plus encore, la question des flux migratoires dominent les préoccupations populaires. Ne nous y trompons pas, c’est bien l’afflux incontrôlé de travailleurs polonais au Royaume-Uni qui a fait basculer le vote en faveur du Brexit. C’est la question migratoire qui est à l’origine de l’élection du chancelier Kurz à Vienne, de la montée de l’AfD et des difficultés de Mme Merkel à Berlin, de l’affaissement des socio-démocrates suédois, de la coalition Salvini – Di Maïo à Rome. C’est la défense d’une identité culturelle des sociétés qui est le moteur de ces élections récentes : on le voit à Budapest où on veut « défendre la Hongrie contre le parti de l’immigration », à Varsovie où le Premier Ministre assène :« nous n’accueillerons pas de migrants issus de pays d’Afrique ou du Moyen-Orient", à Prague où le Président Zeman dénonce une "invasion organisée de musulmans impossibles à intégrer"…

C’est le défi lancé au visage des républicains de progrès. L’immigration sans règle va-t-elle amener par contrecoup l’extrême droite au pouvoir dans nos pays d’Europe ? A l’inverse est-ce qu’une protection policière de nos sociétés contre l’immigration clandestine va défigurer notre façon de vivre ?

Tout fonctionne en couple. Le discours gauchiste prônant un laxisme total, accusant de racisme toute volonté de régulation, est un puissant moteur pour les partis d’extrême droite. De même la pseudo-stratégie de La République en Marche, visant à opposer les « progressistes » aux « conservateurs » fera basculer les couches populaires dans le camp conservateur, alors que l’enjeu est de les ramener au camp républicain. Le court terme électoraliste relève d’un aveuglement périlleux.

Pour sortir de ce piège, les républicains de progrès doivent sortir du déni, aborder la question des flux migratoires avec l’exigence de vérité, et dès lors reconquérir les couches populaires et replacer au centre du débat les questions sociales et économiques.

Sortir des dénis



Oui l’intégration des nouveaux venus est difficile, surtout pour les couches populaires. Il est plus facile de les accuser de xénophobie que de comprendre leurs difficultés quand on compte 3 millions de chômeurs avec une croissance de l’économie très faible. Oui, la visibilité d’une religion nouvelle venue pose des problèmes. Il est plus facile de dire « après tout, nos grands-mères portaient des mantilles », de nier les tensions à l’Ecole, à l’hôpital, dans les quartiers populaires, que de construire l’intégration d’un Islam de France, d’un Islam des Lumières. Il est plus facile de poursuivre les ambiguïtés de notre politique étrangère au Moyen Orient que d’instaurer une cohérence entre la lutte contre le djihadisme à l’extérieur et contre l’islamisme à l’intérieur. Sortir de ces dénis est une condition de la reconquête.

On ne luttera pas contre l’avancée de l’extrême droite dans toute l’Europe en mettant en œuvre les recettes qu’elle préconise. Ce n’est pas par la fermeture des frontières, l’immigration zéro, l’exaltation des racines chrétiennes de l’Europe qu’on pourra la contenir. C’est en répondant aux attentes populaires par une politique républicaine des flux migratoires : accueil sans condition et sans limite des bénéficiaires de l’asile politique ; mais accueil des migrants économiques dans la stricte limite de nos capacités d’emploi, de logement, d’équipements publics. Et respect de nos lois, de nos us et coutumes, et surtout du principe de laïcité. Chacun comprend que les défis des populations d’Afrique ne seront pas relevés par l’exil, mais par le développement : il serait temps de ne plus s’en tenir aux invocations mais de mettre le co-développement à l’ordre du jour d’une Eurafrique solidaire.

De même il faut oser affirmer que la gauche de gouvernement, dans sa majorité, a fait fausse route dans la conduite du projet européen. Elle s’est engouffrée dans le mythe européiste, substitution à ses ambitions de transformation sociale. Elle l’a tant épousé qu’elle s’est confondue avec lui. Et aujourd’hui, alors qu’il s’effondre, elle s’effondre avec lui. La monnaie unique était une construction politique mal bâtie ; les réalités économiques l’ont déformée pour en faire un outil de domination au service des économies les plus puissantes, ruinant les économies les plus fragiles. Le bilan des effondrements industriels français dus en grande partie à une monnaie inadaptée, est sévère. Le tort causé par la mécanique institutionnelle de Bruxelles et le TSCE, à la responsabilité des peuples et à la démocratie est immense. Certains ont tiré avantage de la situation. D’autres se sont laissés aller dans la facilité créée par une monnaie forte. Aujourd’hui les gouvernements ne décident plus de l’essentiel. Ils se sont dessaisis au profit d’une Commission non élue. Il n’y aura pas de renouveau sans renégociation des traités européens et retour du peuple français aux devoirs de la responsabilité.

La cohésion civique est en péril. Il faut regarder la situation en face. Et prendre la mesure des responsabilités d’une certaine gauche. « Dans les années 70 et 80, encouragés par des professeurs d’université eux-mêmes inspirés par des penseurs français tels Foucault et Derrida, une nouvelle orientation disséminée sur les campus universitaires a rejeté des concepts aussi contraignant que la citoyenneté et le devoir. Elle mettait l’accent sur les revendications identitaires particulières qu’il s’agisse de sexe, d’orientation sexuelle, d’appartenance ethnique, etc. » note l’écrivain britannique James Meek1. » A gauche, une idéologie fétichise nos attachements individuels et de groupe et jette une ombre de suspicion sur toute évocation d’un nous démocratique universel. » fustige Mark Lilla en rendant les errements des progressistes responsables de l’élection de Trump2. L’exaltation des différences, l’éloge du communautarisme, sapent la citoyenneté. Sur un océan d’individus déliés de liens civiques, l’argent règne sans partage. Les républicains de progrès doivent mesurer l’âpreté du combat idéologique à venir.

Reconquérir les couches populaires



La reconquête des couches populaires perdues est la priorité. Pour cela il faut présenter des choix clairs :
-la France a un avenir ; elle n’est pas condamnée à disparaitre dans un magma européen dont personne ne veut sur notre continent. Elle a une identité, changeant à travers le temps, évolutive, capable d’intégrer les apports, mais parfaitement respectable. Les heures noires doivent être assumées, mais ne doivent pas éclipser les grandeurs : de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen à la réhabilitation de Dreyfus, de la Révolution française à la Résistance, de l’abolition de l’esclavage à celle de la peine de mort.
-la citoyenneté met au-dessus des différences la commune appartenance. En chacun peut articuler ses particularités et sa participation à la communauté nationale. Ce que Yascha Mounk3 nomme « patriotisme inclusif » s’appelle intégration républicaine. La France n’est pas une addition de communautés. Pour réussir l’intégration des nouveaux citoyens, ni la repentance ni la honte de soi ne sont de bonne méthode : il faut promouvoir l’égalité et le civisme, la citoyenneté, ensemble indissociable de droits et de devoirs. Le respect de la laïcité, de nos us et coutumes, n’est pas négociable.
-Pour donner un avenir à la France, il faut desserrer le carcan européen : les traités doivent être révisés ; la monnaie unique doit devenir monnaie commune, capable de s’adapter aux rythmes économiques différents des Etats membres. Les odes aux Etats-Unis d’Europe, au fédéralisme glissent sur les couches populaires comme l’eau sur les plumes d’un canard. Il faut clairement s’opposer aux mythes européistes qui nous ont apporté chômage, désindustrialisation, mise en cause de la démocratie, effacement dans le monde.
-Répondre au défi migratoire est indispensable. «Il faut pouvoir s’emparer de la question migratoire, sans quoi ce sont les nationalistes qui s’en chargeront» souligne Yascha Mounk. Les républicains progressistes doivent faire face aux inquiétudes populaires. L’immigration doit être régulée ; il n’y a pas de droit automatique à l’installation sur notre territoire. Une immigration maîtrisée est un atout ; une immigration sans règle est une aubaine pour l’extrême-droite. Le droit d’asile est sacré ; il ne doit pas être détourné. Une pensée ferme, humaine et réaliste, est l’antidote aux démagogues, indispensable pour retrouver la confiance des milieux populaires.

Placer au centre la question sociale et économique



En ayant reconquis la confiance populaire, affectée aujourd’hui par la dérive européiste, la question migratoire, l’affaissement du civisme, nous serons en mesure de replacer les enjeux sociaux et économiques au cœur du débat. Ils sont aujourd’hui masqués par les enjeux sécuritaires ou identitaires. Faute d’y avoir apporté des réponses, partout dans le monde occidental, la gauche de gouvernement est chassée par des vagues d’extrême droite qui ne cachent pas pourtant leurs orientations très libérales en matière économique, avec des conséquences sociales très graves.

Nous pourrons, si nous avons regagné la confiance, placer la question de l’emploi, des revenus du travail, des protections sociales, mais aussi de l’industrie, de l’énergie, au centre du débat politique. Ces questions sont aujourd’hui évincées par les débats identitaires, environnementaux, les sujets de société. Ils passionnent les couches moyennes et supérieures. Mais pour les milieux modestes la priorité reste au travail et au revenu. Le service public reste pour eux une garantie d’égalité à laquelle ils sont attachés. La pérennité des protections sociales est aussi décisive. Desserrer le carcan européen est le préalable qui permettra d’investir massivement dans l’éducation, la recherche. Retrouver une marge de manœuvre monétaire est nécessaire pour conduire une politique fiscale plus juste appelant les plus fortunés à contribuer à l’effort commun. Si nous sommes crédibles dans la remise en cause des traités européens, nous pouvons proposer au pays cette politique nouvelle. Sinon, nous retomberons dans les vœux pieux et l’incantation verbale.

Les nouveaux enjeux économiques sont également déterminants. La mondialisation sans règle amène la domination des Gafa (Google, Amazon, Facebook, Apple…) dans toutes les dimensions de la vie. Les centres-villes sont désertés par le petit commerce concurrencé par la vente en ligne, l’évasion fiscale est maximale, l’information les media, l’Ecole sont bouleversés, l’intelligence artificielle modifiera l’emploi futur : tout cela se décide sans nous. Peut-on reprendre la main sur notre destin sans maîtrise de ces nouveaux monopoles ?

De même la protection de l’environnement, la limitation des émissions de gaz carbonique et de gaz à effet de serre, au lieu de culpabiliser les individus, doit mettre en cause le mode de production économique, la financiarisation de la production. Les républicains progressistes doivent éviter « l’écologie punitive » pour choisir le primat du bien commun s’imposant aux acteurs économiques et aux choix des politiques publiques (si la France émet 320 millions de tonnes de CO2, contre 760 en Allemagne et 5 120 aux USA, le choix de l’électricité nucléaire n’y est pas pour rien…) Il y a une vision républicaine de l’écologie, où l’intérêt général s’impose aux intérêts particuliers. Cette vision est préférable à la mise en accusation permanente des paysans, des chasseurs, des ruraux, ou des amateurs d’entrecôte.

Rassembler



Ce changement de cap exige un rassemblement populaire puissant. On ne renégociera pas les traités européens avec une courte  majorité de 51 % des voix. Une majorité forte ne se construira pas par l’addition de forces dispersées, parfois devenues minuscules, affaiblies par la défaite sans précédent de 2017. Nos voisins espagnols de Podemos invitent à « construire un peuple » plutôt qu’à »reconstruire la gauche », à passer du parti de la gauche française au parti du peuple français autour « d’une idée de patrie radicalement progressiste et démocratique » selon la formule d’Inigo Errejon4. Les Républicains que nous sommes ne perdent pas de vue ces noces du mouvement ouvrier et de la nation évoquées par Jaurès. C’est la clé d’une union populaire majoritaire : reconquérir les couches populaires, disputer au néo-libéralisme les classes moyennes, isoler les milieux compradores (qui tirent profit de cette situation). Nous ne devons donc pas dévier de cet objectif, concéder quoi que ce soit aux thèses communautaristes, indigénistes, gauchistes ; nous ne devons jamais céder aux tentations de l’identitarisme mais tenir le cap de l’universalisme. Nous sommes attachés à l’Etat et à son rôle. Nous tenons l’actuelle Union européenne pour le chausse-pied du néo-libéralisme et avons toujours combattu ses illusions. Notre conception de l’action politique n’a jamais cédé aux facilités démagogiques, à l’animation du cirque médiatique. Y consentir n’amènerait rien de plus à ceux qui y sont passé maîtres, mais défigurerait notre tenace action passée.

Comment être utile aujourd’hui au rassemblement de demain ? L’affaire ne se joue pas en quelques mois mais en plusieurs années. Ne sacrifions pas au court-terme en nous noyant dans une nébuleuse ambiguë. La hâte rend aveugle. Notre seul atout est une certaine clairvoyance : ne le galvaudons pas. Le rassemblement populaire excèdera nécessairement les actuelles frontières de la gauche : il prendra du temps et notre apport sera alors précieux. C’est ainsi que nous serons utiles.

Claude NICOLET

Premier secrétaire du MRC Nord

Communiqué de presse de Christian Hutin, député du Nord du MRC


Il faut répondre aux attentes populaires par une politique républicaine des flux migratoires

Pour la sixième fois depuis mai dernier, les forces de police ont procédé à l'évacuation du camp de réfugiés à Grande-Synthe. Il est dommage que le Gouvernement n'ait pas jugé utile d'informer en temps et en heure le député de la circonscription dont chacun sait qu'il est au coeur du débat et de la réflexion sur le sujet (invitation reçue par courriel ce matin à 10h38) , de cette visite ministérielle.Cette fois-ci ce sont 1800 personnes qui seront mises à l'abri. Beaucoup de femmes et d'enfants essayant désespéremment de passer en Grande-Bretagne. Cette répétition, illustre jusqu'à la caricature les difficultés sans cesse croissantes auquel le littoral dunkerquois est maintenant confronté et les handicaps que cela représente et auxquels nous devons répondre.

Nous sommes désormais plus impacté par la crise migratoire que Calais et il nous faut faire la liste de ces difficultés. Elles vont des accords du Touquet en passant par le BREXIT sans oublier les risques liés à la déambulation des migrants le long de l'A16 qui n'est plus éclairée et des dangers que cela représente...à cela s'ajoutent, il faut le dire les tensions qui existent bel et bien avec une partie de nos concitoyens directement confrontés à cette situation. Les derniers incidents de la piscine Georges Guynemer à Saint-Pol-sur-Mer en sont l'illustration. Bon nombre de Dunkerquois nacceptent plus cette "politique de l'autruche" car ils ont le sentiment d'être abandonnés face aux dérèglements du monde alors qu'is ont déjà bien du mal à s'en sortir. Il faut sortir du déni et nous adresser directement à nos concitoyens qui s'interrogent et parfois ont peur face à une situation dont il ont le sentiment que la maîtrise nous échappe alors que dans le même temps, les actes de générosité, de solidarité ne cessent de se multiplier.

On ne luttera pas contre l’avancée de l’extrême droite chez nous, dans le pays et dans toute l’Europe en mettant en œuvre les recettes qu’elle préconise. Ce n’est pas par la fermeture des frontières, l’immigration zéro, l’exaltation des racines chrétiennes de l’Europe qu’on pourra la contenir. Mais c’est en répondant aux attentes populaires par une politique républicaine des flux migratoires : accueil sans condition et sans limite des bénéficiaires de l’asile politique ; mais accueil des migrants économiques dans la stricte limite de nos capacités d’emploi, de logement, d’équipements publics. Et respect de nos lois, de nos us et coutumes, et surtout du principe de laïcité. Chacun comprend que les défis des populations d’Afrique, du Proche et du Moyen-Orient, ne seront pas relevés par l’exil avec toutes les souffrances qu'il occasione, mais par le développement : il serait temps de ne plus s’en tenir aux invocations mais de mettre le co-développement à l’ordre du jour d’une Eurafrique solidaire.

Christian HUTIN

Député du Nord

Membre de la commission des Affaires Étrangères

Communiqué de Claude Nicolet, premier secrétaire du MRC Nord


Front populaire du XXIème siècle ou nouveau programme du Conseil National de la Résistance?

Nous pouvons lire ou entendre, ici ou là que le MRC se serait engagé dans un processus de création d'une nouvelle formation politique avec Marie-Noëlle Lienemann et Emmanuel Maurel suite à leur départ du PS, ce qui entrainerait de fait, la disparition du Mouvement Républicain et Citoyen. C'est aller un peu vite en besogne. Des discussions sont certainement nécessaires, probablement mêmes utiles avec ces deux personnalités ainsi qu'avec Jean-Luc Mélenchon.

Afin de formaliser ces conversations, nous avons accepté de créer une association (rien de plus) et d'y participer: nos "Causes communes". Tout comme le MRC a donné son accord pour engager formellement la recherche d'un éventuel accord pour les élections Européennes avec Jean-Luc Mélenchon qui est sur ce point, probablement celui dont nous sommes le moins éloigné de l'ensemble des futurs compétiteurs.

Mais notre position, à notre connaissance, ne va pas au-delà: pas de précipitation. Il ne saurait être question pour nous d'une quelconque posture "identitaire" ou d'un refus d'évoluer. Nous connaissons trop ce type d'argument qui est de même nature que celui que nous oppose aujourd'hui nos adversaires: "les identitaires d'un côté contre les progressistes" de l'autre.

C'est notre congrès des 01 et 02 décembre prochains qui tranchera puis éventuellement celui qui suivra en 2020. Il est donc prématuré de parler de nouveau parti politique, même si cette question fut au centre de notre conseil national de ce dimanche 14 octobre où il n'y a pas eu unanimité (c'est le moins qu'on puisse dire) et qui a même donné lieu à des échanges tendus, preuve s'il en est que ça ne va pas de soi.

En réalité, une multitude de questions reste à ce jour sans réponse. Des plus prosaïques jusqu'aux plus politiques en passant par la méthode. Nous avons pu mesurer l'inquiétude, les interrogations légitimes, voire la méfiance que soulevait cette perspective. Les militants du MRC sont aguerris et possèdent une forte culture politique qui va de pair avec une excellente mémoire. Ils comprennent donc parfaitement les enjeux auxquels notre pays est confronté, ils savent également se placer dans la longue durée et ont clairement conscience que ce n'est pas par des jeux d'appareils, souvent artificiels, qu'on répondra à l'immensité de la crise morale et politique que traverse le pays.

La République est aujourd'hui attaquée sur une multitude de fronts. Par la globalisation financière, par les entrepreneurs identitaires et communautaires qui s'attaquent à la nation républicaine, par le démantèlement des services publics, par le carcan des politiques européennes, par l'affaiblissement de l'esprit civique et du patriotisme, par la perte de territoires entiers passés sous le contrôle du crime organisé, par l'annonce faite par Gérard Collomb que les Français soient bientôt face à face plutôt que côte à côte, par le terrorisme islamiste...C'est aujourd'hui à ces défis là que le peuple français demande et bientôt, exigera des réponses et des propositions. Voyons l'Italie, voyons l'Allemagne, voyons l'Europe centrale et Orientale, voyons le Brexit...Il n'est pas interdit de s'interroger sur le regard qu'auront les Français quant à l'annonce de la création d'un parti supplémentaire…

Car aujourd'hui c'est quoi la gauche républicaine? Que recouvre ce terme. Où en sommes-nous, collectivement, sur la laïcité, sur la citoyenneté, sur l'énergie (en particulier le nucléaire), l'enjeu migratoire, la défense, la construction européenne et en particulier le fonctionnement de l'euro, l'austérité budgétaire, la sécurité, la lutte contre les communautarismes et les offensives de l'islam politique, la désindustrialisation, la compétitivité, la souveraineté nationale ...? Il faut en parler et prendre un minimum de temps pour ce faire au regard des enjeux que cela recouvre.

Nous n'avons cessé, avec Jean-Pierre Chevènement, de prendre tous les risques depuis près de 40 ans. Pour avoir porté une analyse exigeante et rigoureuse sur la réalité de la situation et des politiques portées qui ont désespéré les classes populaires et qui s'attaquent aujourd'hui aux classes moyennes. Nous avons été brocardés, parfois insultés. Aujourd'hui les effets sont là. Montée des extrémismes partout en Europe qui s'appuient sur des angoisses culturelles et identitaires profondes et sur des situations économiques et sociales dégradées qui favorisent partout des inégalités sans cesse plus marquées. Nous n'avons cessé de mettre en garde, d'avertir mais également de proposer un autre chemin, une autre politique. Plutôt que de préparer un "Front populaire du XXIème siècle", ce qui ne manque pas d’intérêt mais qui ne s'adresse qu'à une partie du peuple français. Il serait certainement plus rassembleur de proposer de se mobiliser pour définir le programme d'un nouveau Conseil National de la Résistance où nous pourrions puiser au meilleur de notre tradition politique. Car c'est de cela dont il s'agit afin de desserrer l'étreinte mortelle dans laquelle notre pays est tenu par les politiques néolibérales qui fracturent son identité même, c'est à dire son imaginaire duquel tout procède.

Nous nous réjouissons, évidemment, que d’éminentes personnalités soient de plus en plus nombreuses, à nous rendre hommage pour avoir vu clair si tôt, même s'ils nous combattaient à l'époque. Mais qu'importe, ce n'est pas cela le plus important. Ce qui compte c'est d'offrir une véritable perspective politique au pays et dans ce cadre, le MRC, avec d'autres, est indispensable parce qu'il fixe un repère, une boussole républicaine dont il ne demande qu'à partager le cap, là où il a toute sa place.

Claude NICOLET

Premier secrétaire du MRC Nord


La Fédération

par MRC NORD le Vendredi 12 Octobre 2018 à 16:15


Motion d'orientation proposée au conseil national du MRC du 14 octobre


Vouloir, Penser, Agir pour la France avec le MRC

Les 1er Signataires: Pierre Alexandre BONNET, Antonin BONNEFOI, Geoffrey BONNIN, Anthony BROCVIELLE, André CASSOU, Dominique DEGUISNE conseiller national, Franck DUHAMEL conseiller national, François DUHAMEL membre du bureau national, Denis DURAND conseiller national, Jean-Louis FREMAUX, Christophe GACHE membre du bureau national, Jean-Marc GAYRAUD, Alain GELY conseiller national, Christian HUTIN député du Nord vice-président du MRC, Jonas MAITRE, Jean-Pierre LETTRON membre du bureau national, Serge LEZEMENT, membre du bureau national, Hubert LICOWSKI, Claude MAITROT membre du bureau national, Olivier MARLIERE, Francis MASANES, Jean-Paul METZ, Christine MEYER membre du bureau national, Christian MOCHET, François MAULIN, Claude NICOLET, Patrick NIVET conseiller national, Brigitte ORZECHOWSKI, Yves PERLEIN conseiller national, Gérard PIERRE membre du bureau national, Paul-Henri PILLET secrétaire national-Président des jeunes du MRC, Olivier POINSIGNON, Hugo PROD’HOMME secrétaire national, Sébastien SAGUER conseiller national, Joël SANSEN, Éric TOLLENAERE conseiller national

Signataires (au 18/10/2018): Sébastien TRAUTH, TABIBOU Salmata, TABIBOU Saada, LAMOUR Marie-Thérèse, CYS Gilberty, HENNEBEL Mickaël, GRENIER Simon, LOISEL Francine, LOISEL Mathieu, DUCROCQ Dominique, IMBERT Monique, HUTIN René, BECQUAERT Michel, WILLEMS Christophe , WILLEM Sylvie, BLOC Emilie , ARDHUIN Sébastien, HOCQUETTE Danièle, JANOT Jean-Luc, DECONINCK Serge, CABARET Martine , NICOLET Nicole , FIORINE Christophe, LINDIMER Philippe, PAGNERE Annie, CHARLEMEIGNE Bruno, LIBER Françoise, LIBER Philippe, Barbara BAILLEUL, David BAILLEUL conseiller national, Jean CASIER, Monique MEESEMAECKER, Jean-Paul LAFLUTE, Chantal LANDRON, Clément HUTIN, Jean-Maurice HOSSAERT, Christophe HEQUETTE, Didier NOWE, Françoise GORIUS, Sylvie MALLET, Michel NICOLET, Jean luc PIROVANO, Bernard FAUCON, Christine BELLINGER



Préambule



Notre motion est l’expression des adhérents du MRC qui souhaitent le voir se maintenir et se développer afin de porter les valeurs et l’héritage des républicains de gauche venant de divers horizons, en se nourrissant du meilleur de la vie politique française, de la tradition communiste jusqu’au gaullisme. Cette richesse est irremplaçable, et surtout indispensable.

Fruit d’un intense travail collectif et de nombreuses réunions, cette motion prouve à quel point le dévouement de nos militants n'est pas un vain mot au sein de notre mouvement, dès lors que l'on fait appel à l’immense richesse intellectuelle de nos camarades, toujours avides de donner de leur temps. Ce texte permet d'orienter notre stratégie vers le rassemblement des républicains de gauche au sein duquel le MRC a une place déterminante. Mais au-delà, à l’ensemble de nos concitoyens, républicains sincères souhaitant le redressement et la refondation républicaine du pays.

Le MRC doit donc retrouver sa place naturelle, au cœur de la République. Il a vocation à être central dans le paysage politique français. Par conséquent, il doit se renforcer et médiatiser davantage ses propositions, par tous les moyens. Ces dernières années furent difficiles et il nous faut en faire le bilan. Le MRC doit permettre le rassemblement de tous les républicains qui souhaitent la réussite de la France, sa prospérité, par conséquent il doit être ouvert à la discussion avec toute force politique dès lors que cela irait dans l'intérêt du pays et de la République, sociale, laïque, une et indivisible.



Si vous souhaitez signer notre motion, dites-le nous en envoyant un courriel à clnicolet@wanadoo.fr

Afin que nous venions présenter notre motion dans votre fédération, contactez-nous et donnez-nous vos dates de congrès locaux

L'intégralité de la motion en format imprimable est à télécharger à la suite

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MRC - Fédération du Nord
5 rue de Bourgogne, 59140 Dunkerque
Email : mrc.nord@gmail.com



Les responsables
1er secrétaire fédéral
Député de la 13e circonscription
Maire de Coudekerque-Branche
Conseiller départemental de Coudekerque-Branche



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