Le MRC se félicite des dernières prises de position de Nicolas Hulot concernant le nucléaire en France. Nous nous permettons de rappeler qu'en octobre 2014, le MRC a voté "contre" la loi de transition énergétique parce qu'elle fixait des objectifs intenables pour la France. Les 65 articles de cette loi pouvaient sembler assez inoffensifs. Ce texte choisissait de ne pas choisir et évitait méthodiquement les sujets difficiles sur la route d’une indéfinie «transition» énergétique. La majorité de ces 65 articles étaient positifs et pouvaient contribuer à une politique énergétique favorisant la sobriété et la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Mais le plafond de capacité de production électronucléaire (63,2 gigawatts dès 2015) prévu à l’article 55 rendait impossible un vote positif du MRC.
Alors que la France dispose d’une filière nucléaire forte, cette loi bride artificiellement sans être capable de mettre en face les capacités de production alternative. Cette loi était purement idéologique et je constate avec plaisir à quel point j'avais raison de m'y opposer à l'époque. Le Ministre Hulot tire aujourd'hui les conséquences logiques d'un texte inapplicable et dangereux pour notre filière électro-nucléaire qui reste un fleuron de l'industrie française.
Cela ne veut pas dire, au contraire, que nous ne devons pas progresser sur notre mix énergétique. Mais de façon intelligente et progressive sans porter atteinte aux intérêts de nos industries et des Français.
Nous sommes également heureux de voir les menaces qui ont trop longtemps planées sur la centrale nucléaire de Gravelines, s'éloigner. Nous savons tous que son existence conditionne le maintien et le développement de la puissance de notre tissu industriel que beaucoup nous envie. Nous restons néanmoins un acteur attentif et vigilant de la politique énergétique, indispensable pour notre souveraineté.
Claude NICOLET
Premier secrétaire du MRC Nord