Ce matin, à l'occasion de l'audience solennelle d'installation du tribunal de Dunkerque, les cinq "grands chantiers" voulus par la Garde des Sceaux, ministre de la Justice, ont été longuement évoqués. En particulier l'adaptation de l'organisation judiciaire. C'est dans un contexte particulier que ce point a été abordée. Violences dans les prisons contre les gardiens par des détenus radicalisés, attaques nombreuses contre les forces de l'ordre, protestations véhémentes des avocats contre les fusions des juridictions, mises en garde du siège contre le manque de moyens notamment humains.
C'est l'occasion pour moi, de réaffirmer ma solidarité avec le barreau des avocats de Dunkerque et l'ensemble de services publics de la Justice, de la police et de la gendarmerie qui se battent pour conserver le tribunal de Dunkerque. C'est une nécessité absolue pour conserver une justice de qualité qui doit être une justice de proximité, proche du justiciable. Les conséquences de la disparition du tribunal d'Hazebrouck doivent nous servir d'exemple. La disparition du tribunal de Dunkerque serait une catastrophe pour notre territoire. Ce sont aussi des centaines d'emplois qui sont en jeu. Avocats, magistrats, personnels pénitentiaires, greffes, forces de l'ordre, prison et l'ensemble des services qui les font fonctionner. Ce serait également une régression démocratique considérable.
Notre territoire doit se mobiliser pour éviter ce drame dont les conséquences sociales, économiques, commerciales et humaines sont incalculables. Le gouvernement doit impérativement revoir sa copie et cesser de penser qu'en affaiblissant les territoires il renforce le pays. C'est une erreur d'analyse profonde. En ce qui me concerne, je suis totalement mobilisé à l'Assemblée nationale pour faire échouer ce sinistre projet.
Christian HUTIN
Député du Nord
Membre de la commission des Affaires étrangères