On prend rarement de bonnes décisions sous le coup de l’émotion. Le choix du maire de Belfort de munir la police municipale d’armes à feu au lendemain des attentats de Nice en témoigne.
La sécurité des biens et des personnes est une mission régalienne de l’Etat. Plutôt que d’armer aujourd’hui la police municipale, M. Meslot eut été bien inspiré de ne pas voter la baisse des effectifs de 12.000 gendarmes et policiers sous le mandat de son mentor Nicolas Sarkozy. C’est la principale raison qui a conduit la zone police de Belfort à être aujourd’hui l’une des moins bien dotées au niveau national.
Par ailleurs, la surenchère en matière de sécurité est un piège infernal : la droite succombe au concours Lépine de la proposition la plus outrancière. Où et quand cela s’arrêtera-t-il ? Peut-on poser sereinement la question de l’efficacité ? L’attentat qui a couté la vie à des dizaines d’innocents le jour de la Fête nationale n’a pas pu être empêché malgré près de 400 policiers municipaux armés et plus de 1200 caméras de videosurveillance. Et pour cause ! Les actes terroristes sont de plus en plus le fait d’individus isolés dont il est particulièrement difficile de prévenir les agissements. Que proposera M. Meslot la prochaine fois ? D’armer les citoyens ?
Face au défi inédit auquel la France est confrontée, il faut en premier lieu traiter les causes profondes. La France est aujourd’hui exposée du fait d’être devenue le toutou des Etats-Unis en réintégrant l’OTAN. L’intervention en Libye (votée par le député Meslot) et la politique suivie en Syrie par François Hollande, ont largement contribué à la déstabilisation des Etats dans le monde arabe et ont favorisé l’expansion des fondamentalistes. C’est cette dérive dangereuse que Jean-Pierre Chevènement, alors Ministre de la Défense, avait dénoncé lors de la première guerre du Golfe il y a 25 ans.
D’autre part, il faut garantir une meilleure organisation de la sécurité par l’Etat qui doit conserver le monopole de la violence légitime : la réorganisation des services de renseignement (démantelés par Nicolas Sarkozy), le retour d’une police de proximité et les investissements en moyens humains et matériels pour les forces de l’ordre sous l’autorité de l’Etat sont autrement plus nécessaires.
Bastien Faudot
La sécurité des biens et des personnes est une mission régalienne de l’Etat. Plutôt que d’armer aujourd’hui la police municipale, M. Meslot eut été bien inspiré de ne pas voter la baisse des effectifs de 12.000 gendarmes et policiers sous le mandat de son mentor Nicolas Sarkozy. C’est la principale raison qui a conduit la zone police de Belfort à être aujourd’hui l’une des moins bien dotées au niveau national.
Par ailleurs, la surenchère en matière de sécurité est un piège infernal : la droite succombe au concours Lépine de la proposition la plus outrancière. Où et quand cela s’arrêtera-t-il ? Peut-on poser sereinement la question de l’efficacité ? L’attentat qui a couté la vie à des dizaines d’innocents le jour de la Fête nationale n’a pas pu être empêché malgré près de 400 policiers municipaux armés et plus de 1200 caméras de videosurveillance. Et pour cause ! Les actes terroristes sont de plus en plus le fait d’individus isolés dont il est particulièrement difficile de prévenir les agissements. Que proposera M. Meslot la prochaine fois ? D’armer les citoyens ?
Face au défi inédit auquel la France est confrontée, il faut en premier lieu traiter les causes profondes. La France est aujourd’hui exposée du fait d’être devenue le toutou des Etats-Unis en réintégrant l’OTAN. L’intervention en Libye (votée par le député Meslot) et la politique suivie en Syrie par François Hollande, ont largement contribué à la déstabilisation des Etats dans le monde arabe et ont favorisé l’expansion des fondamentalistes. C’est cette dérive dangereuse que Jean-Pierre Chevènement, alors Ministre de la Défense, avait dénoncé lors de la première guerre du Golfe il y a 25 ans.
D’autre part, il faut garantir une meilleure organisation de la sécurité par l’Etat qui doit conserver le monopole de la violence légitime : la réorganisation des services de renseignement (démantelés par Nicolas Sarkozy), le retour d’une police de proximité et les investissements en moyens humains et matériels pour les forces de l’ordre sous l’autorité de l’Etat sont autrement plus nécessaires.
Bastien Faudot
Conseiller municipal et départemental de Belfort.