Messieurs Bouquet et Meslot auront donc mis un an à dire la vérité. Sur un plan strictement légal, comme pour Madame Fillon, la réalité du travail réalisé comme assistant parlementaire reste à prouver. Mais au-delà, il y a un manque d'honnêteté morale. Quand on demande des efforts aux citoyens, quand on réduit les subventions au Monde associatif et aux acteurs de la culture, quand on s'acharne sur les fonctionnaires territoriaux, quand on met en place un système de chasse aux allocataires du RSA, on se doit d'être exemplaire.
Ce que nous vivons actuellement ce n'est pas une affaire Bouquet mais bien la confirmation d'un "système Meslot" à l'échelle du département. Outre le cas de Florian Bouquet, le maire de Belfort est en effet à la tête d'un réseau d'élus locaux qui sont (ou ont été) simultanément ses salariés : notamment Frédéric Rousse (directeur de cabinet), Ian Boucard (attaché parlementaire) et Cédric Perrin (ancien attaché parlementaire et chargé de communication furtif à la ville de Belfort).
Aujourd'hui, la question posée est celle de l'autonomie politique du président du département par rapport au maire de la Ville. Quelle indépendance politique peut avoir un élu qui, dans le même temps, est salarié par un autre élu ? Comment peut-on être sûr que les intérêts du département ne sont pas détournés au profit de la Ville ?
Mouvement Républicain et Citoyen
Fédération Aire Urbaine