En décidant de recourir au référendum, le gouvernement grec ouvre avec courage le chemin de la volonté populaire. Cette initiative est un puissant rappel : les peuples européens sont souverains et ni la puissance financière ni la technocratie des élites ne sauraient bafouer durablement cette évidence.
En France, d’autres choix ont été hélas opérés dans un passé récent. En 2008, lorsque Nicolas Sarkozy a trahi le choix des Français en ratifiant le traité de Lisbonne pourtant rejeté en 2005 par référendum. Ensuite en 2012 quand François Hollande renonce à ses engagements de campagne en acceptant en l’état le TSCG, traité européen qui a installé l’austérité en Europe en privilégiant les intérêts de la finance à ceux des peuples européens.
La restructuration de la dette grecque est une nécessité pour ouvrir une autre perspective que celle de l'austérité en Europe. En engageant la confrontation avec les milieux financiers et les dirigeants européens, dans l’intérêt de son peuple, le premier ministre grec ne se contente pas d'occuper le pouvoir, il l'exerce en prenant ses responsabilités.