Le projet de RSA intervient dans un contexte de dépression économique, lié notamment à la crise financière, qui se traduira par une montée du chômage, notamment pour les travailleurs les moins qualifiés. Ce contexte rend la solidarité encore plus nécessaire. Le RSA est un progrès par rapport au RMI en ce qu’il encourage la recherche de revenus du travail par rapport aux revenus de l’assistance et en ce qu’il n’est pas limité aux bénéficiaires du RMI, mais est aussi versé aux travailleurs pauvres. Il s’inscrit dans la revalorisation du travail que le MRC appelle de ses vœux.
Il appelle toutefois quelques réserves et quelques conditions, qui n’en font pas une réforme aussi centrale qu’il n’y parait :
- Il n’a de sens que si le système économique produira les emplois nécessaires pour les personnes bénéficiaires. A cet égard, le risque serait de voir se constituer une « poche » de travail à temps partiel dont les bénéficiaires ne sortiraient pas, remplaçant alors la trappe à chômage du RMI par la trappe à sous-emploi du RSA.
- Le RSA s’inscrit dans la lignée du RMI, qui « individualise l’action sociale » risquant de faire des exclus les responsables de leur situation, dont il leur appartiendrait seuls de sortir. La politique de l’emploi et la politique sociale doivent redevenir de grandes politiques de l’Etat.
- La réintroduction d’un double système associant les départements à l’Etat n’est sans doute pas une bonne chose en matière de gestion publique, même si les départements verseront le revenu minimum et l’Etat le complément d’activité.
- Le financement par une taxe sur les revenus de l’épargne n’est pas le plus juste, étant donné le bouclier fiscal qui en exonère les plus riches et la crise financière qui atteint déjà durement l’épargne.
Il appelle toutefois quelques réserves et quelques conditions, qui n’en font pas une réforme aussi centrale qu’il n’y parait :
- Il n’a de sens que si le système économique produira les emplois nécessaires pour les personnes bénéficiaires. A cet égard, le risque serait de voir se constituer une « poche » de travail à temps partiel dont les bénéficiaires ne sortiraient pas, remplaçant alors la trappe à chômage du RMI par la trappe à sous-emploi du RSA.
- Le RSA s’inscrit dans la lignée du RMI, qui « individualise l’action sociale » risquant de faire des exclus les responsables de leur situation, dont il leur appartiendrait seuls de sortir. La politique de l’emploi et la politique sociale doivent redevenir de grandes politiques de l’Etat.
- La réintroduction d’un double système associant les départements à l’Etat n’est sans doute pas une bonne chose en matière de gestion publique, même si les départements verseront le revenu minimum et l’Etat le complément d’activité.
- Le financement par une taxe sur les revenus de l’épargne n’est pas le plus juste, étant donné le bouclier fiscal qui en exonère les plus riches et la crise financière qui atteint déjà durement l’épargne.