Le Conseil constitutionnel a validé la loi de modernisation de l'action publique et d'affirmation des métropoles .Le phénomène sociologique et économique de métropolisation autour d'une dizaine d'agglomérations en France ne peut être nié mais dans un contexte de crise économique où la croissance est en berne, la gauche ne peut ignorer le risque d'une accentuation des inégalités territoriales à la fois au cœur même des zones urbaines dynamiques et vis-à-vis des territoires périurbains ou ruraux.
Il convient donc de ne pas dissocier développement économique et développement social dans l'organisation même de ces aires métropolitaines. Bien au contraire, pour le MRC, cette problématique doit être au cœur des futurs programmes municipaux et métropolitains.
Si l'attractivité économique des métropoles est réelle et souhaitable parce que la bonne santé des économies locales participe de la croissance nationale, tous les habitants d'une agglomération urbaine doivent pouvoir bénéficier de l' essor économique du territoire métropolitain ; c'est pourquoi les métropoles doivent mieux prendre en compte des objectifs infra-métropolitains de développement social , mieux qu'elles ne l'ont fait dans la décennie écoulée : en effet, les indicateurs en matière de revenu, de pouvoir d'achat, d'emploi ou de pauvreté ne sont pas bons à Paris, Lille, Lyon ou Marseille…
Il convient donc de ne pas dissocier développement économique et développement social dans l'organisation même de ces aires métropolitaines. Bien au contraire, pour le MRC, cette problématique doit être au cœur des futurs programmes municipaux et métropolitains.
Si l'attractivité économique des métropoles est réelle et souhaitable parce que la bonne santé des économies locales participe de la croissance nationale, tous les habitants d'une agglomération urbaine doivent pouvoir bénéficier de l' essor économique du territoire métropolitain ; c'est pourquoi les métropoles doivent mieux prendre en compte des objectifs infra-métropolitains de développement social , mieux qu'elles ne l'ont fait dans la décennie écoulée : en effet, les indicateurs en matière de revenu, de pouvoir d'achat, d'emploi ou de pauvreté ne sont pas bons à Paris, Lille, Lyon ou Marseille…
Le récent rapport de l'observatoire des ZUS (zones urbaines sensibles) paru en décembre 2013, note à plusieurs reprises la plus grande pauvreté des habitants de ces quartiers : le revenu fiscal moyen par unité de consommation des habitants de ZUS (12 542 euros annuels) ne représente que 54% de celui de l'ensemble des habitants de leurs unités urbaines. La part des ménages non imposée en ZUS (60%) dépasse celle observée au sein de leurs agglomérations (39%) ; enfin près de la moitié des ZUS ont un revenu médian s'élevant à moins de 57% de celui de leur unité urbaine.
La prise en compte de ces inégalités devra être au cœur de l'action des futurs conseils métropolitains (dont les élus seront désignés dès la prochaine élection municipale pour la métropole de Lyon) au fil de la mise en œuvre de la loi dénommée «loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles » du 27 janvier 2014.
Le dynamisme économique des métropoles doit permettre de réduire les poches de pauvreté internes à l'unité urbaine elle-même et tendre toujours à une plus grande égalité des citoyens dans l'accès aux services publics, aux équipements culturels et sportifs, aux transports…
Ces objectifs infra-urbains ne s'opposent en rien à l'optimisation nécessaire des relations économiques et sociales que les métropoles devront développer avec leur environnement proche, « rurbain », comme avec le réseau des villes moyennes qui les entoure. Le rôle des intercommunalités dans l'amélioration de ces liens et de ces réseaux doit être encouragé.
C'est aussi par la réaffirmation du rôle de l'Etat, dans sa vision stratégique du territoire national, en lien avec les régions et les départements, que pourra être remis à l'ordre du jour un aménagement équilibré, concerté du territoire, crédible parce que relevant de l'intérêt général. L'enjeu pour l'Etat-nation garant des solidarités, c'est d'éviter une mise en concurrence des territoires et un « détricotage » accéléré des solidarités tant locales que nationales.
Face au choc économique qui frappe la France, contrainte et corsetée par l'Europe libérale, avec l'affaiblissement notoire de notre tissu industriel décuplé par la crise depuis 5 ans, il faut pouvoir conjuguer toutes les réponses possibles locales et nationales, pour ne pas accentuer le fossé entre territoires bien dotés et territoires relégués.
La création des métropoles doit permettre la mise en place de mécanismes de régulation inter-territoriaux générant de nouvelles formes de complémentarité, accompagnés par une intervention de l'Etat relevant de la discrimination positive, vers les groupes sociaux urbains les plus défavorisés comme vers les territoires ruraux délaissés.
C'est le défi auquel vont être confrontés les élus municipaux, communautaires et intercommunaux désignés par le suffrage universel de liste en mars prochain, plus particulièrement au sein de la métropole lyonnaise qui sera la première à expérimenter la conjonction des compétences économiques et des compétences sociales transférées par le conseil général au 1er janvier 2015.
Cette conjonction devra être fructueuse, au-delà de la réussite technique du transfert de compétences, pour le bien-être des populations les plus touchées par la crise et pour le maintien de la cohésion sociale.
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Source : Le Monde.Fr
La prise en compte de ces inégalités devra être au cœur de l'action des futurs conseils métropolitains (dont les élus seront désignés dès la prochaine élection municipale pour la métropole de Lyon) au fil de la mise en œuvre de la loi dénommée «loi de modernisation de l'action publique territoriale et d'affirmation des métropoles » du 27 janvier 2014.
Le dynamisme économique des métropoles doit permettre de réduire les poches de pauvreté internes à l'unité urbaine elle-même et tendre toujours à une plus grande égalité des citoyens dans l'accès aux services publics, aux équipements culturels et sportifs, aux transports…
Ces objectifs infra-urbains ne s'opposent en rien à l'optimisation nécessaire des relations économiques et sociales que les métropoles devront développer avec leur environnement proche, « rurbain », comme avec le réseau des villes moyennes qui les entoure. Le rôle des intercommunalités dans l'amélioration de ces liens et de ces réseaux doit être encouragé.
C'est aussi par la réaffirmation du rôle de l'Etat, dans sa vision stratégique du territoire national, en lien avec les régions et les départements, que pourra être remis à l'ordre du jour un aménagement équilibré, concerté du territoire, crédible parce que relevant de l'intérêt général. L'enjeu pour l'Etat-nation garant des solidarités, c'est d'éviter une mise en concurrence des territoires et un « détricotage » accéléré des solidarités tant locales que nationales.
Face au choc économique qui frappe la France, contrainte et corsetée par l'Europe libérale, avec l'affaiblissement notoire de notre tissu industriel décuplé par la crise depuis 5 ans, il faut pouvoir conjuguer toutes les réponses possibles locales et nationales, pour ne pas accentuer le fossé entre territoires bien dotés et territoires relégués.
La création des métropoles doit permettre la mise en place de mécanismes de régulation inter-territoriaux générant de nouvelles formes de complémentarité, accompagnés par une intervention de l'Etat relevant de la discrimination positive, vers les groupes sociaux urbains les plus défavorisés comme vers les territoires ruraux délaissés.
C'est le défi auquel vont être confrontés les élus municipaux, communautaires et intercommunaux désignés par le suffrage universel de liste en mars prochain, plus particulièrement au sein de la métropole lyonnaise qui sera la première à expérimenter la conjonction des compétences économiques et des compétences sociales transférées par le conseil général au 1er janvier 2015.
Cette conjonction devra être fructueuse, au-delà de la réussite technique du transfert de compétences, pour le bien-être des populations les plus touchées par la crise et pour le maintien de la cohésion sociale.
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Source : Le Monde.Fr