Jeudi 14 Septembre 2017

Retour de manivelle



Tribune "Vivre le Territoire" n°172, magazine du département
Septembre-Octobre 2017


Dès l’annonce de la baisse des dotations aux collectivités locales par M. Edouard Philippe, premier ministre LR, Florian Bouquet s’est fendu d’un communiqué pour exprimer sa stupéfaction. Mais il s’agit de la stupéfaction feinte d’un Président de Conseil départemental qui a soutenu le candidat Bruno Le Maire, lui qui s’engageait à réaliser 80 milliards d’euros d’économie en prévoyant la suppression de 500 000 postes de fonctionnaires ! Devenu ministre de l’Économie et des Finances, il inspire le projet présidentiel avec la complicité d’un autre ami politique de M. Bouquet, Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des Comptes publics. Alors que dire de la stupéfaction médiatique de M. Bouquet qui a soutenu sans réserve le programme de M. Fillon, candidat de l’économie libérale, qui voulait générer 100 milliards d’économies annuelles en 2022, 35 sur les collectivités territoriales et 50 sur les dépenses sociales ? 
 

Alors que M. Macron organise la politique budgétaire de la droite libérale, Florian Bouquet sautille de rage sur son siège de Président du Département pour annoncer la fin des services publics de proximité. L’affaiblissement du Code du travail et les mesures en défaveur des agents de la fonction publique ne font pas sortir M. Bouquet de ses gonds. Lui-même a montré son savoir-faire en annonçant que les agents départementaux présentaient « un sureffectif considérable ». Ce qui agace vraiment M. Bouquet, c’est la confirmation d’une politique qu’il préconisait avec ses amis et compagnons, M. Meslot, maire et président du Grand Belfort, M. Perrin, sénateur et M. Boucard, député. Agacé parce qu’il sera difficile d’augmenter les impôts départementaux comme en 2016 (+3 % de taxe foncière bâti) pour s’assurer un petit confort budgétaire ; agacé parce que le système de clientélisme de la droite locale va subir les contrecoups de l’austérité ; agacé parce que son curieux cumul de mandats avec un poste d’assistant parlementaire et l’augmentation stupéfiante des rémunérations de M. Meslot à Belfort n’aident pas à croire à l’investissement généreux ou au désintéressement des élus LR du Territoire de Belfort. 


M. Bouquet termine son communiqué en accusant M. Macron d’avoir menti et de sacrifier le service public. Aux habitants de Territoire de Belfort de lui rappeler que l’austérité programmée par M. Macron est inspirée des politiques libérales qu’il prône depuis 15 ans !

 

 

Bastien Faudot (MRC), Samia Jaber (PS), Guy Miclo (DVG), Isabelle Mougin (DVG), Christian Rayot (MRC), Sylvie Ringenbach (DVG)