Le premier numéro 2017 du Belfort Mag commence par une évidence : Damien Meslot veut limiter les droits d’expression de l’opposition. Car, en multipliant les tribunes, il réduit de facto l’espace consacré au débat. Pourtant, j'ai explicitement proposé de doubler les pages consacrées à l’expression des élus, permettant ainsi, de façon élégante, que les élus non affiliés obtiennent un espace suffisant pour exprimer leurs idées. Cette proposition allait dans le sens de la jurisprudence qui estime que l’espace d’expression doit être suffisamment long pour permettre l’exposé d’une pensée articulée, une longueur de 1 600 caractères ayant été considérée comme légale (TA Versailles, 27 mai 2004, Robert V., n° 0203872) et doit « être proportionné à la taille de la revue » (CAA Versailles, 8 mars 2007, Commune du Vésinet, n° 04VE03177). Le maire préfère réserver une page pour son trombinoscope municipal plutôt que d’offrir un espace d’expression et de débat supplémentaire.
Damien Meslot sera donc bien égal à lui-même en 2017 : il ne supporte pas le débat. C’est pourtant peine perdue tant son action à la tête de la Ville de Belfort est une source intarissable de critiques qu’il ne saurait durablement ignorer. 2015 aura été le démantèlement des Francas, 2016 celui des Centres socio-culturels difficilement remplacés par une association qui bénéficie de plus d’un million d’euros de subventions (Ville de Belfort et du Conseil départemental) mais qui est aujourd’hui incapable de prendre en charge la succession des différents Conseils d’administration. Un « collectif d’habitants » comme il l’écrit opportunément dans le magazine municipal pour occulter la forte présence de ses amis et collaborateurs au sein du Conseil d’administration d'Oikos.
Pour 2017, on entend déjà sonner le glas des politiques associatives et culturelles mises patiemment en place par les majorités précédentes. Dans ce domaine, M. Le Maire dit qu’il se contente de suivre les préconisations de la DRAC, je cite ses propos : « Je fais ce que l’on me demande » (ER du 5 janvier) ; avec une telle passivité, Belfort n’aurait jamais obtenu deux scènes nationales, ni aucun des festivals qui font aujourd’hui la renommée de notre ville ! Il est vrai qu’annoncer 290 000 spectateurs aux festivités de fin d’année contre toute vraisemblance fait du « Mois givré » le plus grand festival d’hiver de toute la France mais, dans le domaine de l'intox, M. Meslot n'est plus à une extravagance près.
Il se désole enfin, dit-il, de la baisse des dotations de l’Etat et demande à tous les secteurs de faire des efforts ? Mais les choix politiques de M. Meslot sont pourtant limpides : il se prive chaque année de 300 000 € par an de recettes sur les enseignes des grands groupes et compense en baissant les subventions aux associations belfortaines de 216 000 euros. Il est enfin le premier à souscrire au grand plan d’austérité promis par la droite : aux 11 milliards d’euros d‘économies réalisés sur les collectivités territoriales, il veut encore en ajouter 20 milliards supplémentaires. Avec un telle approche politique, comment M. Vivot peut-il composer un réquisitoire contre les baisses de dotations pour expliquer la faiblesse du programme municipal ?
Devant les défis difficiles que doit surmonter Belfort, je présente mes meilleurs vœux à l’ensemble des habitants de notre ville, et, sans aucune ambiguïté, je souhaite à l’équipe municipale de mener une politique juste qui ne portera pas atteinte aux intérêts et à la qualité de vie des Belfortains, de tous les Belfortains !
Bastien FAUDOT,
Conseiller municipal de la Ville de Belfort
Damien Meslot sera donc bien égal à lui-même en 2017 : il ne supporte pas le débat. C’est pourtant peine perdue tant son action à la tête de la Ville de Belfort est une source intarissable de critiques qu’il ne saurait durablement ignorer. 2015 aura été le démantèlement des Francas, 2016 celui des Centres socio-culturels difficilement remplacés par une association qui bénéficie de plus d’un million d’euros de subventions (Ville de Belfort et du Conseil départemental) mais qui est aujourd’hui incapable de prendre en charge la succession des différents Conseils d’administration. Un « collectif d’habitants » comme il l’écrit opportunément dans le magazine municipal pour occulter la forte présence de ses amis et collaborateurs au sein du Conseil d’administration d'Oikos.
Pour 2017, on entend déjà sonner le glas des politiques associatives et culturelles mises patiemment en place par les majorités précédentes. Dans ce domaine, M. Le Maire dit qu’il se contente de suivre les préconisations de la DRAC, je cite ses propos : « Je fais ce que l’on me demande » (ER du 5 janvier) ; avec une telle passivité, Belfort n’aurait jamais obtenu deux scènes nationales, ni aucun des festivals qui font aujourd’hui la renommée de notre ville ! Il est vrai qu’annoncer 290 000 spectateurs aux festivités de fin d’année contre toute vraisemblance fait du « Mois givré » le plus grand festival d’hiver de toute la France mais, dans le domaine de l'intox, M. Meslot n'est plus à une extravagance près.
Il se désole enfin, dit-il, de la baisse des dotations de l’Etat et demande à tous les secteurs de faire des efforts ? Mais les choix politiques de M. Meslot sont pourtant limpides : il se prive chaque année de 300 000 € par an de recettes sur les enseignes des grands groupes et compense en baissant les subventions aux associations belfortaines de 216 000 euros. Il est enfin le premier à souscrire au grand plan d’austérité promis par la droite : aux 11 milliards d’euros d‘économies réalisés sur les collectivités territoriales, il veut encore en ajouter 20 milliards supplémentaires. Avec un telle approche politique, comment M. Vivot peut-il composer un réquisitoire contre les baisses de dotations pour expliquer la faiblesse du programme municipal ?
Devant les défis difficiles que doit surmonter Belfort, je présente mes meilleurs vœux à l’ensemble des habitants de notre ville, et, sans aucune ambiguïté, je souhaite à l’équipe municipale de mener une politique juste qui ne portera pas atteinte aux intérêts et à la qualité de vie des Belfortains, de tous les Belfortains !
Bastien FAUDOT,
Conseiller municipal de la Ville de Belfort