Fusion régionale : Besançon, une simple boîte postale ?

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Pour la Région, l'équilibre territorial ne peut se limiter à un face à face entre Besançon et Dijon, à un partage des pouvoirs, des administrations et des richesses au détriment des autres territoires franc-contois et bourguignons. L'équilibre promis par Marie-Guite Dufay lors de sa campagne électorale doit maintenant trouver une traduction concrète.

Cela passe par l'installation du siège régional à Besançon. Mais une installation pleine et entière qui signifie que le siège régional accueille aussi les séances plénières ainsi que les commissions permanentes et thématiques. Quel sens aurait de désigner Besançon siège du conseil régional sans en faire le lieu des débats et des décisions ? Un tel choix ferait de ce siège sans activité politique une coquille vide, en fait une simple boîte postale. Marie-Guite Dufay doit donc convaincre son assemblée de mieux accompagner Besançon qui s'apprête à devoir faire face au départ de plusieurs centaines d'emplois du fait même de la fusion.

La Région devra également s'engager pour maintenir et développer l'économie,  les services, la formation dans tous ses territoires. Pour la Franche-Comté, cela signifie de soutenir aussi les espaces ruraux dans leur développement et leur désenclavement. Cela veut évidemment également dire d'être capable de construire la nouvelle région avec le Nord Franche-Comté, premier pôle en nombre d'habitants, premier territoire industriel et porte d'entrée vers L'Alsace.

Aujourd'hui,  comment va se traduire réellement l'aménagement du territoire régional ? Sur ce sujet planent encore incertitude et inertie. Des réponses doivent donc rapidement être apportées en matière de déploiement des services régionaux, de soutien industriel et universitaire, d'offres de santé, de formation, de services publics, de transport. Bref, il manque un projet.