A l’occasion de sa conférence de presse, le Président de la République a annoncé ce lundi 7 septembre que notre pays procéderait dès demain à des vols de reconnaissance en Syrie, préalables à des frappes ciblées contre Daech. François Hollande met ainsi fin à une distinction absurde entre d’un côté l’Irak, où la France prend part aux frappes aériennes en tant que membre de la coalition, et de l’autre la Syrie où le mutisme a été préféré jusqu’ici, par peur de « renforcer » le régime de Bachar El Assad, également aux prises avec l’Etat Islamique. L’action de la France en Syrie ne peut plus être guidée par le slogan « Bachar tombera ».
Pour le moment, le Président de la République ne conduit pas la révision jusqu’à son terme : au rang des puissances régionales qu’il cite comme interlocutrices dans la lutte contre l’Etat Islamique, le régime syrien est absent, contrairement aux pays du Golfe, à la Russie et à l’Iran. Pour lutter efficacement contre l’Etat Islamique, il est nécessaire de s’appuyer sur tous les alliés potentiels. L’accord nucléaire iranien voulu par les Etats-Unis et accepté par la France, permet une discussion avec l’Iran sur de nouvelles bases. Ignorer Damas, et refuser la coordination, réduira inéluctablement l’efficacité des frappes. Sans laver le régime syrien de sa responsabilité dans la guerre et les exactions, une approche réaliste doit prévaloir.
L’enjeu n’est pas seulement la lutte contre le terrorisme mis en avant par le Président dans sa conférence, l’objectif poursuivi doit être aussi et surtout la stabilisation d’une région dont les troubles ont des répercutions jusqu’à nos frontières par l’afflux de milliers de réfugiés fuyant la guerre. A défaut d’une action cohérente et coordonnée dans la région, la solidarité dont font preuve les peuples européens à l’égard des réfugiés sera largement insuffisante et les frappes en Syrie ne seront qu’une forme militarisée d’agitation.
Pour le moment, le Président de la République ne conduit pas la révision jusqu’à son terme : au rang des puissances régionales qu’il cite comme interlocutrices dans la lutte contre l’Etat Islamique, le régime syrien est absent, contrairement aux pays du Golfe, à la Russie et à l’Iran. Pour lutter efficacement contre l’Etat Islamique, il est nécessaire de s’appuyer sur tous les alliés potentiels. L’accord nucléaire iranien voulu par les Etats-Unis et accepté par la France, permet une discussion avec l’Iran sur de nouvelles bases. Ignorer Damas, et refuser la coordination, réduira inéluctablement l’efficacité des frappes. Sans laver le régime syrien de sa responsabilité dans la guerre et les exactions, une approche réaliste doit prévaloir.
L’enjeu n’est pas seulement la lutte contre le terrorisme mis en avant par le Président dans sa conférence, l’objectif poursuivi doit être aussi et surtout la stabilisation d’une région dont les troubles ont des répercutions jusqu’à nos frontières par l’afflux de milliers de réfugiés fuyant la guerre. A défaut d’une action cohérente et coordonnée dans la région, la solidarité dont font preuve les peuples européens à l’égard des réfugiés sera largement insuffisante et les frappes en Syrie ne seront qu’une forme militarisée d’agitation.