« Savoir dissimuler est le savoir des rois ». Il semble que le président de la République ait fait sienne cette maxime du cardinal de Richelieu. Le procédé qui consiste à préparer puis à faire adopter des réformes douloureuses pendant que la France est en vacances n’en est pas à son premier coup d’essai. Il s’inscrit dans une tradition désormais largement éprouvée : l’été 2007 avait vu surgir le bouclier fiscal, la saison estivale 2008 le projet de réforme sur l’autonomie de l’université et la réforme constitutionnelle. Enfin, cet été 2009 a permis au gouvernement de programmer en catimini la future privatisation de la Poste.
C’est en effet au plein cœur de l’été, lors de l’ultime conseil des ministres qui s’est réuni le 29 juillet dernier, que le gouvernement a présenté ce qu’il appelle pudiquement « le projet de réforme du statut de la Poste ». Plus prosaïquement, il s’agit du premier acte de la chronique d’une privatisation annoncée. En vérité, le passage de cet Etablissement Public au statut de société anonyme n’est que la docile transcription de la directive européenne qui organise l’ouverture totale à la concurrence du courrier début 2011.
Certes, Nicolas Sarkozy avait annoncé la main sur le cœur en décembre 2008 que ce changement de statut n’impliquerait pas de privatisation et que les capitaux de La Poste resteraient entièrement publics. L’histoire pourtant bégaie et nous sommes instruits par l’expérience de France Telecom qui mit 16 longues années avant de voir la part de l’Etat devenir minoritaire au capital de l’entreprise. EDF-GDF a connu le même sort. A cet égard, si nous sommes invités à prendre le chef de l’Etat au mot, nous sommes qualifiés à mettre sa parole en doute.
Le MRC a de la mémoire. Mieux que quiconque, nous savons que cette étape supplémentaire n’est que la pâle rengaine d’une politique européenne qui a entrepris il y a fort longtemps – depuis l’Acte unique et le Traité de Maastricht – de saccager les services publics au nom d’un dogme qui a la peau dure : la concurrence libre et non faussée.
Depuis toujours, convaincus de l’ardente nécessité de pérenniser des services publics de qualité, nous cultivons une hostilité de principe à la privatisation des entreprises publiques qui remplissent une mission d’intérêt général. Le monopole d’Etat s’avère irremplaçable lorsqu’il s’agit de garantir aux citoyens une égalité de traitement, la péréquation tarifaire, la sécurité et l’anonymat. Lien quotidien entre les personnes, les entreprises et les administrations publiques, le courrier requiert naturellement toutes ces garanties.
Dans le contexte de crise où l’on observe l’ensemble du système capitaliste financier vaciller sur ses bases, ce projet de privatisation de la Poste atteste que le gouvernement n’a rien appris et qu’il n’a rien compris. Ici, la mauvaise foi le dispute à l’incompétence. Pour justifier cette intention, n’a-t-on pas entendu Nicolas Sarkozy déplorer que la France dispose de « l’une des Postes les plus endettées du monde » ? D’une part cela est factuellement faux. Ensuite et surtout, cela n’a pas dissuadé l’Etat de ponctionner un dividende s’élevant à 15% de son bénéfice net sur le résultat 2007, soit 141 millions d’euros. C’est oublier aussi qu’un tiers de la dette de l’entreprise publique a été générée par le transfert par l’Etat.
Cette décision du gouvernement procède d’une logique libérale d’ores et déjà à l’œuvre depuis plusieurs années au sein de l’entreprise. L’obsession de la rentabilité a conduit sa direction à réduire ses effectifs de plus de 20.000 depuis 2002. Parallèlement, la proportion de fonctionnaires est passée de 2/3 des effectifs à moins de la moitié sur la même période.
Pour faire face au projet de changement de statut de la Poste dévoilé par le gouvernement, le Mouvement Républicain et Citoyen a signé l’Appel pour la Poste ( www.appelpourlaposte.fr) qui rassemble syndicats, associations et partis politiques. Le 3 octobre prochain, une votation citoyenne sera organisée dans de nombreuses villes en France dans les mairies – il convient de demander aux maires de l’organiser – et devant les bureaux de poste afin d’obtenir un referendum sur le service public postal ainsi que l’autorise l’article 11 de la constitution. Pour cela, il convient de réunir 1/10ème du corps électoral, soit environ 4,5 millions de signatures.
Le MRC appelle ses militants et sympathisants à se mobiliser massivement pour la journée du samedi 3 octobre afin de faire échec au projet du gouvernement. Les citoyens sont en capacité d’imposer au gouvernement un débat national qu’il tente de faire passer sous silence. L’occasion est offerte au peuple français de faire vivre sa pleine et entière souveraineté. Affirmons avec force l’attachement de la Nation au service public de la Poste !
C’est en effet au plein cœur de l’été, lors de l’ultime conseil des ministres qui s’est réuni le 29 juillet dernier, que le gouvernement a présenté ce qu’il appelle pudiquement « le projet de réforme du statut de la Poste ». Plus prosaïquement, il s’agit du premier acte de la chronique d’une privatisation annoncée. En vérité, le passage de cet Etablissement Public au statut de société anonyme n’est que la docile transcription de la directive européenne qui organise l’ouverture totale à la concurrence du courrier début 2011.
Certes, Nicolas Sarkozy avait annoncé la main sur le cœur en décembre 2008 que ce changement de statut n’impliquerait pas de privatisation et que les capitaux de La Poste resteraient entièrement publics. L’histoire pourtant bégaie et nous sommes instruits par l’expérience de France Telecom qui mit 16 longues années avant de voir la part de l’Etat devenir minoritaire au capital de l’entreprise. EDF-GDF a connu le même sort. A cet égard, si nous sommes invités à prendre le chef de l’Etat au mot, nous sommes qualifiés à mettre sa parole en doute.
Le MRC a de la mémoire. Mieux que quiconque, nous savons que cette étape supplémentaire n’est que la pâle rengaine d’une politique européenne qui a entrepris il y a fort longtemps – depuis l’Acte unique et le Traité de Maastricht – de saccager les services publics au nom d’un dogme qui a la peau dure : la concurrence libre et non faussée.
Depuis toujours, convaincus de l’ardente nécessité de pérenniser des services publics de qualité, nous cultivons une hostilité de principe à la privatisation des entreprises publiques qui remplissent une mission d’intérêt général. Le monopole d’Etat s’avère irremplaçable lorsqu’il s’agit de garantir aux citoyens une égalité de traitement, la péréquation tarifaire, la sécurité et l’anonymat. Lien quotidien entre les personnes, les entreprises et les administrations publiques, le courrier requiert naturellement toutes ces garanties.
Dans le contexte de crise où l’on observe l’ensemble du système capitaliste financier vaciller sur ses bases, ce projet de privatisation de la Poste atteste que le gouvernement n’a rien appris et qu’il n’a rien compris. Ici, la mauvaise foi le dispute à l’incompétence. Pour justifier cette intention, n’a-t-on pas entendu Nicolas Sarkozy déplorer que la France dispose de « l’une des Postes les plus endettées du monde » ? D’une part cela est factuellement faux. Ensuite et surtout, cela n’a pas dissuadé l’Etat de ponctionner un dividende s’élevant à 15% de son bénéfice net sur le résultat 2007, soit 141 millions d’euros. C’est oublier aussi qu’un tiers de la dette de l’entreprise publique a été générée par le transfert par l’Etat.
Cette décision du gouvernement procède d’une logique libérale d’ores et déjà à l’œuvre depuis plusieurs années au sein de l’entreprise. L’obsession de la rentabilité a conduit sa direction à réduire ses effectifs de plus de 20.000 depuis 2002. Parallèlement, la proportion de fonctionnaires est passée de 2/3 des effectifs à moins de la moitié sur la même période.
Pour faire face au projet de changement de statut de la Poste dévoilé par le gouvernement, le Mouvement Républicain et Citoyen a signé l’Appel pour la Poste ( www.appelpourlaposte.fr) qui rassemble syndicats, associations et partis politiques. Le 3 octobre prochain, une votation citoyenne sera organisée dans de nombreuses villes en France dans les mairies – il convient de demander aux maires de l’organiser – et devant les bureaux de poste afin d’obtenir un referendum sur le service public postal ainsi que l’autorise l’article 11 de la constitution. Pour cela, il convient de réunir 1/10ème du corps électoral, soit environ 4,5 millions de signatures.
Le MRC appelle ses militants et sympathisants à se mobiliser massivement pour la journée du samedi 3 octobre afin de faire échec au projet du gouvernement. Les citoyens sont en capacité d’imposer au gouvernement un débat national qu’il tente de faire passer sous silence. L’occasion est offerte au peuple français de faire vivre sa pleine et entière souveraineté. Affirmons avec force l’attachement de la Nation au service public de la Poste !