Quelques heures après la présentation de son projet pour 2012, le Parti Socialiste est rattrapé par la réalité de la crise de l’euro qu’il se refuse à voir, à analyser et à affronter : sans réorientation de la construction européenne, il ne peut y avoir de redressement de la France.
En effet, après la Grèce et l’Irlande, le Portugal vient de demander l’aide financière de l’Union Européenne et du FMI. Ses finances publiques déficitaires souffrent de la surévaluation de l’euro et subissent l’inertie d’une Banque Centrale Européenne obsédée par la lutte contre l'inflation et qui ne traite pas de la croissance et de l'emploi. Ce « secours » sera conditionné à l’application d’une cure d’austérité lourde de conséquences sociales.
Au-delà de propositions pertinentes, le projet du PS, fruit d’une synthèse molle entre les candidats socialistes et faute d’une réelle réflexion sur la mondialisation, n’est pas à la hauteur des défis que la France doit relever.
Le PS semble ignorer que la réindustrialisation de la France ne se fera pas sans une remise à plat complète du libre-échange et de la politique monétaire européenne. Sans changement des règles du jeu de l’euro, tabler sur une croissance annuelle supérieure à 2% est irréaliste.
Clin d’œil à l’histoire, cet inventaire de propositions réuni sous le nom de « projet » qui se propose de « changer nos vies » est hélas plus proche de la continuation de la parenthèse de 1983 que de la nécessaire rupture pour redresser la France. Si Solférino veut faire gagner la gauche, le PS doit revoir sa copie d’ici 2012.
En effet, après la Grèce et l’Irlande, le Portugal vient de demander l’aide financière de l’Union Européenne et du FMI. Ses finances publiques déficitaires souffrent de la surévaluation de l’euro et subissent l’inertie d’une Banque Centrale Européenne obsédée par la lutte contre l'inflation et qui ne traite pas de la croissance et de l'emploi. Ce « secours » sera conditionné à l’application d’une cure d’austérité lourde de conséquences sociales.
Au-delà de propositions pertinentes, le projet du PS, fruit d’une synthèse molle entre les candidats socialistes et faute d’une réelle réflexion sur la mondialisation, n’est pas à la hauteur des défis que la France doit relever.
Le PS semble ignorer que la réindustrialisation de la France ne se fera pas sans une remise à plat complète du libre-échange et de la politique monétaire européenne. Sans changement des règles du jeu de l’euro, tabler sur une croissance annuelle supérieure à 2% est irréaliste.
Clin d’œil à l’histoire, cet inventaire de propositions réuni sous le nom de « projet » qui se propose de « changer nos vies » est hélas plus proche de la continuation de la parenthèse de 1983 que de la nécessaire rupture pour redresser la France. Si Solférino veut faire gagner la gauche, le PS doit revoir sa copie d’ici 2012.