Christian Hutin
Ma question va, je le pense, intéresser l’ensemble des parlementaires, car elle porte sur le chantier probablement le plus important qui ait été mis en œuvre depuis la Libération dans notre pays. Je vais m’efforcer d’aborder ce sujet de manière atavique, en Dunkerquois que je suis, en fils de pêcheur d’Islande, en homme de vigie ou, comme on le dirait aujourd’hui, en donneur d’alerte.
Ce grand chantier est quelque chose de très sérieux, mes chers collègues, car il se traduira par des investissements dont le montant pourrait avoisiner 53 milliards d’euros. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il s’agit du programme « Grand carénage » d’EDF, qui prévoit la prolongation d’un certain nombre de nos centrales nucléaires et leur adaptation, justifiée au regard des événements de Fukushima.
Ces 53 milliards, ce n’est pas rien pour la croissance, les emplois et notre industrie. Si je veux être donneur d’alerte aujourd’hui, c’est pour dire que l’homme de vigie de Dunkerque a vu ce qui se passait dans le terminal méthanier, à savoir l’attribution d’un certain nombre de marchés, probablement dans le plus grand respect des règles d’égalité, à quelques employeurs étrangers et travailleurs détachés. Dans un bassin d’emploi en difficulté, je peux vous dire – et il n’y a aucune xénophobie dans mes propos, je dis bien : aucune – qu’il est très difficile pour nos concitoyens sans emploi de constater que ces personnes se voient accorder du travail.
Je sais qu’un certain nombre de préfets travaillent déjà sur le sujet, sur ces 53 milliards, qui représentent quelque chose d’exceptionnel. C’est un sujet essentiel.
Pour revenir à mon propos initial, je pense que nous devons sauvegarder notre territoire de chasse ou de pêche
Ma question va, je le pense, intéresser l’ensemble des parlementaires, car elle porte sur le chantier probablement le plus important qui ait été mis en œuvre depuis la Libération dans notre pays. Je vais m’efforcer d’aborder ce sujet de manière atavique, en Dunkerquois que je suis, en fils de pêcheur d’Islande, en homme de vigie ou, comme on le dirait aujourd’hui, en donneur d’alerte.
Ce grand chantier est quelque chose de très sérieux, mes chers collègues, car il se traduira par des investissements dont le montant pourrait avoisiner 53 milliards d’euros. Pour ceux qui ne le connaissent pas, il s’agit du programme « Grand carénage » d’EDF, qui prévoit la prolongation d’un certain nombre de nos centrales nucléaires et leur adaptation, justifiée au regard des événements de Fukushima.
Ces 53 milliards, ce n’est pas rien pour la croissance, les emplois et notre industrie. Si je veux être donneur d’alerte aujourd’hui, c’est pour dire que l’homme de vigie de Dunkerque a vu ce qui se passait dans le terminal méthanier, à savoir l’attribution d’un certain nombre de marchés, probablement dans le plus grand respect des règles d’égalité, à quelques employeurs étrangers et travailleurs détachés. Dans un bassin d’emploi en difficulté, je peux vous dire – et il n’y a aucune xénophobie dans mes propos, je dis bien : aucune – qu’il est très difficile pour nos concitoyens sans emploi de constater que ces personnes se voient accorder du travail.
Je sais qu’un certain nombre de préfets travaillent déjà sur le sujet, sur ces 53 milliards, qui représentent quelque chose d’exceptionnel. C’est un sujet essentiel.
Pour revenir à mon propos initial, je pense que nous devons sauvegarder notre territoire de chasse ou de pêche
Ségolène Royal, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie
Monsieur le député, vous avez souhaité connaître l’avis du Gouvernement sur le programme d’investissement d’EDF appelé « Grand carénage » et sur le potentiel qu’il représente en termes de développement d’activités et d’emplois.
Je veux rappeler que le grand carénage vise deux objectifs, que vous avez d’ailleurs soulignés.
Premier objectif : élever le niveau de sûreté du parc français au plus niveau, pour le rendre comparable à celui des réacteurs de troisième génération, par un ensemble d’actions et de travaux intégrant notamment ceux prescrits par l’Autorité de sûreté nucléaire à la suite de l’incident de Fukushima.
Deuxième objectif : préparer les réacteurs qui approchent les quarante ans d’exploitation à un éventuel prolongement, sous réserve, bien évidemment, d’une stratégie énergétique dont votre assemblée aura à débattre très prochainement dans le cadre du plafonnement de la capacité de production d’énergie nucléaire. Un arbitrage devra notamment être rendu entre le coût de la prolongation des réacteurs anciens et la construction de nouveaux réacteurs. Il devra également être statué sur l’investissement d’EDF dans la diversification vers les énergies renouvelables, comme c’est déjà le cas avec le photovoltaïque et l’éolien.
Il faudra aussi de la visibilité sur les coûts de production, donc, sur les factures payées par les Français. L’État, qui détient, je vous le rappelle, 85 % du capital d’EDF, jouera, par l’intermédiaire de ses représentants, tout son rôle au sein du conseil d’administration.
J’attends également beaucoup du débat qui se tiendra à l’Assemblée nationale, dans le cadre du prochain projet de loi de programmation sur la transition énergétique, afin que nous puissions être éclairés sur les meilleurs choix à faire pour l’avenir énergétique des Français
Monsieur le député, vous avez souhaité connaître l’avis du Gouvernement sur le programme d’investissement d’EDF appelé « Grand carénage » et sur le potentiel qu’il représente en termes de développement d’activités et d’emplois.
Je veux rappeler que le grand carénage vise deux objectifs, que vous avez d’ailleurs soulignés.
Premier objectif : élever le niveau de sûreté du parc français au plus niveau, pour le rendre comparable à celui des réacteurs de troisième génération, par un ensemble d’actions et de travaux intégrant notamment ceux prescrits par l’Autorité de sûreté nucléaire à la suite de l’incident de Fukushima.
Deuxième objectif : préparer les réacteurs qui approchent les quarante ans d’exploitation à un éventuel prolongement, sous réserve, bien évidemment, d’une stratégie énergétique dont votre assemblée aura à débattre très prochainement dans le cadre du plafonnement de la capacité de production d’énergie nucléaire. Un arbitrage devra notamment être rendu entre le coût de la prolongation des réacteurs anciens et la construction de nouveaux réacteurs. Il devra également être statué sur l’investissement d’EDF dans la diversification vers les énergies renouvelables, comme c’est déjà le cas avec le photovoltaïque et l’éolien.
Il faudra aussi de la visibilité sur les coûts de production, donc, sur les factures payées par les Français. L’État, qui détient, je vous le rappelle, 85 % du capital d’EDF, jouera, par l’intermédiaire de ses représentants, tout son rôle au sein du conseil d’administration.
J’attends également beaucoup du débat qui se tiendra à l’Assemblée nationale, dans le cadre du prochain projet de loi de programmation sur la transition énergétique, afin que nous puissions être éclairés sur les meilleurs choix à faire pour l’avenir énergétique des Français