Verbatim express
- Il est toujours difficile de prendre de la distance et c'est en même temps nécessaire. En reprenant notre souffle, que voyons-nous de cette première année ?
- D'abord, nous voyons que nous sommes bien dans une République parlementaire, celle à laquelle le Président Mitterrand était très attaché. Ce n'est pas quelque chose de mineur.
- Cela a été un peu altéré par les nombreuses procédures d'urgence dans lesquelles nous nous sommes trouvés, par la nécessité pour des parlementaire récents de déposer parfois des amendements « pour avant-hier » et, au sein de la Commission des lois, par des difficultés à entendre les autres.
- Je déplore pour ma part, et ce n'est pas la faute du Gouvernement, que le Mariage pour tous ait pris tant de temps au moment où nous attendions des textes capitaux comme le CICE (Crédit d’impôt compétitivité emploi), la loi Sapin sur la flexisécurité. Les 7000 amendements déposés par l'opposition ont joué leur rôle dans cette affaire.
- Le souffle nouveau que nous avons essayé de donner au pays est clairement dans les mesures prises en matière de redressement économique. Toutes les mesures prises en ce sens forment un axe très fort.
- Jean-Pierre Chevènement a dit et répété qu'il fallait laisser du temps à François Hollande. Un quinquennat ne se juge pas sur un an.
- Parmi les bonnes lois, je citerai le CICE, la loi Sapin, qui équilibre les droits des travailleurs et les possibilités pour les entreprises de se maintenir dans un contexte difficile, la loi Peillon, la loi Fioraso ainsi que la proposition de la loi sur les sites rentables, dans laquelle tous les partenaires de la majorité se sont impliqués à la demande d'Harlem Desir.
- Au MRC, nous avons appliqué loyalement un accord dont vous devinez ce qu'il est. Nous n'avons pas pu voter le TSCG et la loi organique qui le transposait dans le droit interne. Nous pensons d'ailleurs que, dans l'avenir, un assouplissement de la vision du déficit pourrait donner à notre économie une bouffée d'air.
- Nous considérons que l'axe du redressement économique de la France est le bon et nous espérons sincèrement qu'il sera confirmé avec énergie et détermination dans la nouvelle session qui va s'ouvrir.