L'insécurité en France
- Je crois qu'il n'y a pas qu'un sentiment d'insécurité mais une réelle insécurité ressentie. Mais cette insécurité existe sous la forme d'une angoisse beaucoup plus large : angoisse pour l'avenir du pays, de l'Europe, qui était la première puissance du monde et qui ne l'est plus, angoisse du lendemain, de l'ascenseur social qui est en panne, angoisse du chômage.
- La grande angoisse insécuritaire autour de l'emploi précède dans notre pays depuis 30 ans l'angoisse sur la délinquance.
- Il y a une mutation de la délinquance, notamment une hausse des cambriolages dans les petits villages.
Manuel Valls, un ministre de l'Intérieur républicain
- Nous avons un excellent ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, qui vient de mettre en œuvre un plan contre les cambriolages, ciblé au plus près. Cela ne s'est jamais fait dans le passé.
- A Floriant Philippot, qui accuse le ministre de l'intérieur d'être un « Sarkozy 2.0 » Ce que vous dites est extrêmement facile. Manuel Valls tient un discours républicain. Invité à l'université d'été du MRC, il a dit : « Je me mets dans les pas de Jean-Pierre Chevènement ». Il a été jusqu'à affirmer sur la Corse, cause de la démission de Jean-Pierre Chevènement en 2000, que « c'est Chevènement qui avait raison ». Et cela Sarkozy ne l'aurait pas dit car c'est lui avait fait et perdu le référendum sur l'autonomie de la Corse.
- Manuel Valls n'est donc pas du tout un sarkozyste.
Les valeurs du MRC et le FN
- Monsieur Philippot est chevènementiste comme je suis danseuse étoile ! Il est venu faire un tour dans la campagne présidentielle de Jean-Pierre Chevènement en 2002, comme tous les gens qui peuvent être attirés par le succès qui monte d'un homme politique original !
- Je conteste absolument que nous soyons ici deux chevènementistes !
- Je défends toujours la souveraineté nationale, et j'ai la prétention de la défendre d'une autre manière que vous !
Les accords de Schengen
- Comment faisons nous aujourd'hui, alors que la mondialisation des transports est totale, où les frontières sont des passoires même si on n'est pas dans Schengen, comment faites-vous pour ce qui est selon vous
- Nous sommes ambitieux mais réaliste. Nous tenons compte de l'interdépendance dans laquelle nous sommes et nous voulons de la volonté politique malgré cela.
- Pour rétablir les frontières en Europe, il faudrait un gouvernement respecté en Europe, et je doute que les gens que vous soutenez le soient !
- Il faut aussi plus de volonté en Europe, mais ce n'est pas avec une vision enfantine et étroite des choses qu'on y arrivera.
La police en France
- Je ne peux pas laisser caricaturer ce que nous faisons pour la police. 2/3 des départs à la retraite n'avaient pas été remplacés sous Nicolas Sarkozy, un homme qui parlait tout le temps de sécurité, c'était quand même fort !
- Nous avons reconstitué le flux normal des départs à la retraite et des remplacements, il y a quand même environ 500 embauches qui sont remis chaque année.
- Il y a un retour de l'idée de police de proximité chère à Jean-Pierre Chevènement avec les Zones de Sécurité Prioritaires. Il y en 64 dans le pays.
- Le fond de l'affaire en matière de police, c'est qu'elle soit visible et qu'elle connaisse les populations auxquelles elle s'adresse.
- La visibilité de la police incarne une visibilité de la règle, mais il faut une police républicaine, une police à qui il n'y ait rien à reprocher.
Sur l'affaire du bijoutier de Nice :
- Dans les années 87-88 il y a déjà eu en France un gros mouvement d'auto-défense, tout le monde l'a oublié.
- Il y a dans ce pays des fièvres qui remontent et qui redescendent, parce que les français sont un peuple républicain et les Français croient quand même que la justice réclame un peu de froideur.
- Se faire justice soi-même c'est la loi du talion, la loi du plus fort. Et vous savez ce que disait Rousseau : le plus fort trouvera toujours plus fort que lui.
Sur l'intervention des forces de l'ordre dans les quartiers sensibles :
- Vous avez appris, monsieur Philippot, les principes de l'ordre et de la sécurité publique : les forces de l'ordre doivent apprécier une situation. C'est simplement la conduite de l'ordre public sous tous les gouvernements républicains depuis Clémenceau !
- N'enfumons pas les français avec de fausses informations sur des consignes de non-intervention des forces de police dans les quartiers !
Justice et prisons
- Il faut dans notre pays une justice efficace. Nous avons un vrai problème sur les places de prison. En même temps il faut s'attacher à faire la réforme pénale.