La semaine dernière, en réponse à ma question en commission à l'Assemblée nationale, la Ministre de l’Environnement a reconnu avoir reçu une mise en demeure de la Commission européenne concernant la libéralisation des barrages hydroélectriques français.
Il s’agit d’une intervention inacceptable de Bruxelles dans l’organisation du système énergétique français dont les barrages hydroélectriques constituent un rouage central. La Commission européenne exprime une fois de plus son idéologie de la «concurrence libre et non faussée » rejetée vigoureusement par les électeurs français avec le non au référendum de 2005.
En 2010, le gouvernement Fillon a capitulé en rase campagne sur la question des barrages et l’actuelle majorité a hérité d’un dossier très mal engagé à Bruxelles. Le rapport de la mission menée par Mme Battistel (SRC) et M.Strauman (ex-UMP) a été très constructif et permis de définir des propositions pour faire prévaloir l’intérêt général dans un cadre européen hostile. La loi de transition énergétique votée en 2015 a retenu deux propositions intéressantes du rapport : une harmonisation de la durée des concessions et la création de sociétés d’économie mixte. Maintenant, le gouvernement doit aller beaucoup plus loin en adressant une fin de non-recevoir à Bruxelles et mettre les barrages, qui appartiennent aux Français, à l’abri d’une libéralisation purement idéologique.
La mise en concurrence du renouvellement des concessions des barrages nuirait à la qualité du système électrique français et affaiblirait le mix énergétique avec des conséquences majeures sur la qualité et le coût de l'électricité pour tous les Français. Au-delà de la question des barrages, EDF est clairement dans le viseur. La France paie aujourd’hui la transformation hâtive de cette entreprise de service public en société anonyme en 2004. A l’heure de la transition énergétique, déstabiliser EDF pour des raisons idéologiques est une faute de Bruxelles à laquelle la France doit souverainement dire non.
Il s’agit d’une intervention inacceptable de Bruxelles dans l’organisation du système énergétique français dont les barrages hydroélectriques constituent un rouage central. La Commission européenne exprime une fois de plus son idéologie de la «concurrence libre et non faussée » rejetée vigoureusement par les électeurs français avec le non au référendum de 2005.
En 2010, le gouvernement Fillon a capitulé en rase campagne sur la question des barrages et l’actuelle majorité a hérité d’un dossier très mal engagé à Bruxelles. Le rapport de la mission menée par Mme Battistel (SRC) et M.Strauman (ex-UMP) a été très constructif et permis de définir des propositions pour faire prévaloir l’intérêt général dans un cadre européen hostile. La loi de transition énergétique votée en 2015 a retenu deux propositions intéressantes du rapport : une harmonisation de la durée des concessions et la création de sociétés d’économie mixte. Maintenant, le gouvernement doit aller beaucoup plus loin en adressant une fin de non-recevoir à Bruxelles et mettre les barrages, qui appartiennent aux Français, à l’abri d’une libéralisation purement idéologique.
La mise en concurrence du renouvellement des concessions des barrages nuirait à la qualité du système électrique français et affaiblirait le mix énergétique avec des conséquences majeures sur la qualité et le coût de l'électricité pour tous les Français. Au-delà de la question des barrages, EDF est clairement dans le viseur. La France paie aujourd’hui la transformation hâtive de cette entreprise de service public en société anonyme en 2004. A l’heure de la transition énergétique, déstabiliser EDF pour des raisons idéologiques est une faute de Bruxelles à laquelle la France doit souverainement dire non.