Le Figaro: Sur quels sujets voulez-vous peser davantage au sein du groupe PS ?
Jean-Luc Laurent: Nous sommes à l'aise au sein du groupe PS car nous avons la liberté d'expression et de vote. Nous voulons jouer un rôle d'aiguillons. Nous avons voté neuf fois sur dix les projets du gouvernement, mais nous sommes en désaccord avec le PS sur l'Europe. Nous n'avons pas voté le Traité européen ni la règle d'or, ni le programme européen de stabilité car nous considérons que la construction d'une autre Europe est la mère des batailles pour sortir la France de l'impasse. Nous refusons la politique d'austérité, qui ne peut pas être transposable en France. Nous voulons un euro moins cher, un changement des statuts de la Banque centrale européenne (BCE) pour intégrer la croissance. Le MRC pense aussi qu'il faut organiser la mutation de la monnaie unique vers une monnaie commune pour conserver à chaque nation sa souplesse. Nous voulons enfin une réorientation de la construction européenne dans le dialogue avec l'Allemagne, qui n'exclut pas la confrontation. À l'Allemagne, il faut parler franc et franchement.
Dans le domaine intérieur, êtes-vous favorable au non cumul des mandats ?
Absolument pas. Nous sommes opposés à cette réforme. Détenir deux mandats, c'est bien, notamment pour un député maire, car cela permet de faire accéder au Parlement des élus de terrain, qui ne procèdent ni des appareils politiques ni des grandes écoles. La réforme proposée par le gouvernement serait une catastrophe pour la diversité sociologique de l'Assemblée, qui doit bénéficier de l'expérience des élus locaux.
Avez-vous d'autres différends avec l'exécutif ?
Avec Jean-Pierre Chevènement, nous avons déconseillé à François Hollande d'engager la réforme pour permettre le droit de vote des étrangers aux élections locales en France. Je l'ai redit au premier ministre. À la sous-citoyenneté que représente le droit de vote des étrangers, nous préférons la clarté de la pleine citoyenneté par l'acquisition de la nationalité française.
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Source: LeFigaro.fr
Jean-Luc Laurent: Nous sommes à l'aise au sein du groupe PS car nous avons la liberté d'expression et de vote. Nous voulons jouer un rôle d'aiguillons. Nous avons voté neuf fois sur dix les projets du gouvernement, mais nous sommes en désaccord avec le PS sur l'Europe. Nous n'avons pas voté le Traité européen ni la règle d'or, ni le programme européen de stabilité car nous considérons que la construction d'une autre Europe est la mère des batailles pour sortir la France de l'impasse. Nous refusons la politique d'austérité, qui ne peut pas être transposable en France. Nous voulons un euro moins cher, un changement des statuts de la Banque centrale européenne (BCE) pour intégrer la croissance. Le MRC pense aussi qu'il faut organiser la mutation de la monnaie unique vers une monnaie commune pour conserver à chaque nation sa souplesse. Nous voulons enfin une réorientation de la construction européenne dans le dialogue avec l'Allemagne, qui n'exclut pas la confrontation. À l'Allemagne, il faut parler franc et franchement.
Dans le domaine intérieur, êtes-vous favorable au non cumul des mandats ?
Absolument pas. Nous sommes opposés à cette réforme. Détenir deux mandats, c'est bien, notamment pour un député maire, car cela permet de faire accéder au Parlement des élus de terrain, qui ne procèdent ni des appareils politiques ni des grandes écoles. La réforme proposée par le gouvernement serait une catastrophe pour la diversité sociologique de l'Assemblée, qui doit bénéficier de l'expérience des élus locaux.
Avez-vous d'autres différends avec l'exécutif ?
Avec Jean-Pierre Chevènement, nous avons déconseillé à François Hollande d'engager la réforme pour permettre le droit de vote des étrangers aux élections locales en France. Je l'ai redit au premier ministre. À la sous-citoyenneté que représente le droit de vote des étrangers, nous préférons la clarté de la pleine citoyenneté par l'acquisition de la nationalité française.
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