Syriza a largement remporté hier les élections législatives anticipées en Grèce. Avec un score proche de celui de janvier 2015, présenté à l’époque comme un triomphe, Alexis Tsipras est dès aujourd’hui en capacité de former un nouveau gouvernement en renouvelant sa coalition avec les Grecs Indépendants.
Deux mois après un mémorandum imposé au gouvernement grec par ses créanciers européens, les Grecs ont tout d’abord montré la constance de leur soutien à Alexis Tsipras et à son combat courageux. Le lien n’est pas rompu, bien au contraire. Les Grecs ne semblent pas partager les accusations de « trahison » proférées ici et là en juillet dernier. Le parti Unité populaire, issu de la scission avec Syriza, n’entre pas au parlement faute du soutien des Grecs qui ne souhaitent pas sortir de l’euro, encore moins être poussés dehors dans les pires conditions.
Beaucoup d’économistes considèrent que le redressement grec n’est pas possible dans le cadre de la monnaie unique. Ces arguments de laboratoire sont extrêmement convaincants mais ils ne peuvent être imposés à des citoyens qui vivent une crise autant politique qu’économique. L’euro, monnaie unique, est sans doute une monnaie condamnée mais les Grecs refusent d’être les cobayes d’une sortie sauvage, voire d’une expulsion, de la zone euro. C’est le sens de la nette victoire de Syriza.
En renouvelant le mandat du Premier Ministre, les Grecs ont refusé les voies sans issue : tout d’abord, celle du retour au pouvoir des partis traditionnels sclérosés, responsables, en grande partie, des plans d’austérité successifs qui auront coûté 25% de PIB à la Grèce mais surtout tenants d’un système oligarchique dont le peuple grec souhaite se débarrasser. De ce point de vue, la réélection de Syriza est également un encouragement aux premières réformes de moralisation de la vie politique engagées par Tsipras.
En permettant à Tsipras de conserver une majorité avec les Grecs Indépendants, les électeurs ont également balayé la solution d’une grande coalition demandée par l’Union européenne. Une telle option n’aurait offert aucun débouché politique autre que l’application à la lettre et sans discernement du mémorandum de juillet. Les Grecs entendent toujours faire leur choix politique en conscience.
La question centrale est à présent celle de la renégociation de la dette et la marge de manœuvre laissée par les créanciers, notamment sur le plan des réformes intérieures. A cet égard, la visite de François Hollande en Grèce, annoncée hier, est bienvenue mais ne sera utile que si la France entend jouer un rôle déterminant dans les négociations de novembre prochain sur l’allégement de la dette grecque. La place de la France est plus que jamais aux côtés de la Grèce dans l’intérêt de l’Europe elle-même.
Deux mois après un mémorandum imposé au gouvernement grec par ses créanciers européens, les Grecs ont tout d’abord montré la constance de leur soutien à Alexis Tsipras et à son combat courageux. Le lien n’est pas rompu, bien au contraire. Les Grecs ne semblent pas partager les accusations de « trahison » proférées ici et là en juillet dernier. Le parti Unité populaire, issu de la scission avec Syriza, n’entre pas au parlement faute du soutien des Grecs qui ne souhaitent pas sortir de l’euro, encore moins être poussés dehors dans les pires conditions.
Beaucoup d’économistes considèrent que le redressement grec n’est pas possible dans le cadre de la monnaie unique. Ces arguments de laboratoire sont extrêmement convaincants mais ils ne peuvent être imposés à des citoyens qui vivent une crise autant politique qu’économique. L’euro, monnaie unique, est sans doute une monnaie condamnée mais les Grecs refusent d’être les cobayes d’une sortie sauvage, voire d’une expulsion, de la zone euro. C’est le sens de la nette victoire de Syriza.
En renouvelant le mandat du Premier Ministre, les Grecs ont refusé les voies sans issue : tout d’abord, celle du retour au pouvoir des partis traditionnels sclérosés, responsables, en grande partie, des plans d’austérité successifs qui auront coûté 25% de PIB à la Grèce mais surtout tenants d’un système oligarchique dont le peuple grec souhaite se débarrasser. De ce point de vue, la réélection de Syriza est également un encouragement aux premières réformes de moralisation de la vie politique engagées par Tsipras.
En permettant à Tsipras de conserver une majorité avec les Grecs Indépendants, les électeurs ont également balayé la solution d’une grande coalition demandée par l’Union européenne. Une telle option n’aurait offert aucun débouché politique autre que l’application à la lettre et sans discernement du mémorandum de juillet. Les Grecs entendent toujours faire leur choix politique en conscience.
La question centrale est à présent celle de la renégociation de la dette et la marge de manœuvre laissée par les créanciers, notamment sur le plan des réformes intérieures. A cet égard, la visite de François Hollande en Grèce, annoncée hier, est bienvenue mais ne sera utile que si la France entend jouer un rôle déterminant dans les négociations de novembre prochain sur l’allégement de la dette grecque. La place de la France est plus que jamais aux côtés de la Grèce dans l’intérêt de l’Europe elle-même.