Me revient le plaisir de conclure notre productive université de rentrée que nous avons voulue centrer sur la nécessité d’un sursaut républicain.
Je veux à mon tour remercier tous les intervenants qui ont permis de faire de cette université non seulement une réussite, mais aussi un moment très utile. Utile pour la réflexion et l’action, pour jeter les bases d’un sursaut républicain et donc d’un espoir d’une sortie de crise pour la France.
Notre université de rentrée est une réussite et il convient d’en remercier Pascal Blanchetier et Serge Lezement et au-delà d’eux, les militants du Calvados et de la région Basse-Normandie, mais aussi la direction nationale et Estéban Piard, notre délégué général. Julien Landfried a présenté la synthèse des débats des ateliers et des tables-rondes.
Je veux toutefois insister sur la cohérence d’une analyse et d’une réflexion conduite par Jean-Pierre Chevènement depuis des années qui nous donne une longueur d’avance.
Je veux à mon tour remercier tous les intervenants qui ont permis de faire de cette université non seulement une réussite, mais aussi un moment très utile. Utile pour la réflexion et l’action, pour jeter les bases d’un sursaut républicain et donc d’un espoir d’une sortie de crise pour la France.
Notre université de rentrée est une réussite et il convient d’en remercier Pascal Blanchetier et Serge Lezement et au-delà d’eux, les militants du Calvados et de la région Basse-Normandie, mais aussi la direction nationale et Estéban Piard, notre délégué général. Julien Landfried a présenté la synthèse des débats des ateliers et des tables-rondes.
Je veux toutefois insister sur la cohérence d’une analyse et d’une réflexion conduite par Jean-Pierre Chevènement depuis des années qui nous donne une longueur d’avance.
,La table-ronde pour un programme de salut-public nous permet d’actualiser au nouveau contexte ce que nous avons engagé en 2010 avant la présidentielle.
Mais, déjà en 2010 nous étions inquiets de l’état de la France. Je vous invite à relire notre « Programme de Salut Public », furieusement actuel.
Quatre ans plus tard et la gauche au pouvoir, nous n’avons pas pour autant de raisons d’être réjouis.
La situation parle d’elle-même : une croissance égale à 0, une déflation qui menace, des économies budgétaires revues à la hausse régulièrement, le dogme des 3% de déficit à tenir, tout en reconnaissant qu’on ne peut pas l’atteindre, un saut aveugle dans une austérité maladive dans toute l’Europe qui est le résultat de la construction européenne et de la création de l’euro.
Je suis allé le dire à La Rochelle, devant les socialistes et dirigeants des partis de gauche : tous les voyants sont au rouge. La production industrielle a baissé de 4% au premier semestre 2014, les exportations se sont contractées de 15 milliards d’euros, l’investissement des entreprises s’est réduit de 0,8% au deuxième trimestre.
Il ne suffit pas de dire que nous sommes aujourd’hui au milieu d’une crise, il faut en avoir conscience, se battre contre et le faire avec ardeur et détermination. Bref, il faut une volonté. Il faut le courage de décider.
Le tableau est sombre. Nous savons être lucides. Le tableau est sombre et l’heure est grave.
Ce n’est pas faute de l’avoir dit et répété depuis des années et plus récemment en 2012, au moment de la candidature pédagogique de Jean-Pierre Chevènement.
Depuis deux ans, nous le disons à la majorité. En juin 2012 nous avons voté contre le TSCG en exposant point par point nos convictions. Contrairement aux attentes des tenants de cette Europe, les résultats escomptés ne sont pas aux rendez-vous. Nos convictions, elles, sont toujours là deux ans après. C’est notre force.
Sincères, n’ayant vacillé à aucun moment, nos convictions sont chevillées en nous et elles rencontrent la réalité.
Elles ont pourtant connu des épreuves depuis le début du quinquennat. Maintes fois nous les avons éprouvées, sollicitées, malmenées parfois car la politique est aussi une question de rapports de force et de discussions.
Notre engagement dans la majorité - les yeux ouverts - est, évidemment, régulièrement en discussion. Il y a trois semaines, Arnaud Montebourg a été évincé du gouvernement. Nous n’étions pas toujours d’accord mais il avait le mérite de défendre le redressement industriel et productif du pays et de porter le débat sur l’euro trop cher. Le MRC a déploré son éviction.
Mais, déjà en 2010 nous étions inquiets de l’état de la France. Je vous invite à relire notre « Programme de Salut Public », furieusement actuel.
Quatre ans plus tard et la gauche au pouvoir, nous n’avons pas pour autant de raisons d’être réjouis.
La situation parle d’elle-même : une croissance égale à 0, une déflation qui menace, des économies budgétaires revues à la hausse régulièrement, le dogme des 3% de déficit à tenir, tout en reconnaissant qu’on ne peut pas l’atteindre, un saut aveugle dans une austérité maladive dans toute l’Europe qui est le résultat de la construction européenne et de la création de l’euro.
Je suis allé le dire à La Rochelle, devant les socialistes et dirigeants des partis de gauche : tous les voyants sont au rouge. La production industrielle a baissé de 4% au premier semestre 2014, les exportations se sont contractées de 15 milliards d’euros, l’investissement des entreprises s’est réduit de 0,8% au deuxième trimestre.
Il ne suffit pas de dire que nous sommes aujourd’hui au milieu d’une crise, il faut en avoir conscience, se battre contre et le faire avec ardeur et détermination. Bref, il faut une volonté. Il faut le courage de décider.
Le tableau est sombre. Nous savons être lucides. Le tableau est sombre et l’heure est grave.
Ce n’est pas faute de l’avoir dit et répété depuis des années et plus récemment en 2012, au moment de la candidature pédagogique de Jean-Pierre Chevènement.
Depuis deux ans, nous le disons à la majorité. En juin 2012 nous avons voté contre le TSCG en exposant point par point nos convictions. Contrairement aux attentes des tenants de cette Europe, les résultats escomptés ne sont pas aux rendez-vous. Nos convictions, elles, sont toujours là deux ans après. C’est notre force.
Sincères, n’ayant vacillé à aucun moment, nos convictions sont chevillées en nous et elles rencontrent la réalité.
Elles ont pourtant connu des épreuves depuis le début du quinquennat. Maintes fois nous les avons éprouvées, sollicitées, malmenées parfois car la politique est aussi une question de rapports de force et de discussions.
Notre engagement dans la majorité - les yeux ouverts - est, évidemment, régulièrement en discussion. Il y a trois semaines, Arnaud Montebourg a été évincé du gouvernement. Nous n’étions pas toujours d’accord mais il avait le mérite de défendre le redressement industriel et productif du pays et de porter le débat sur l’euro trop cher. Le MRC a déploré son éviction.
I. Le champ de ruine de l’austérité
Les politiques d’austérité conduites en Europe mènent la France et toute l’Europe dans le mur. François Hollande et Manuel Valls font leur possible pour atténuer l’extrême dureté des « recommandations » de la Commission européenne et de Madame Merkel que nous a rappelées Bastien Faudot hier. François Hollande vient de plaider pour l’introduction d’une flexibilité dans l’application des traités européens.
Je veux donc rappeler une évidence : la politique sans chances qui est menée depuis le début du quinquennat, lorsque le traité européen a été ratifié contre le conseil du MRC, est aujourd’hui clairement une politique sans résultats. Il est temps pour la majorité d’ouvrir les yeux. Et le plus tôt sera le mieux. François Hollande a demandé, lors de sa conférence de presse, du temps. Nous savons que sa politique sera jugée sur le quinquennat.
Le Président enterre enfin les 3% quand il aurait fallu faire ce choix dès 2012, ça c’était un choix. Mais mieux vaut tard que jamais. De même, quand le président de la République affirme sa conviction qu’on ne peut pas faire en même temps le redressement des comptes et le soutien à la croissance. Nous allons donc continuer à l’encourager à privilégier la croissance et l’emploi plutôt que l’équilibre à marche forcée des comptes. Car il n’y aura pas de résultats dans le redressement de la croissance et l’emploi sans cette réorientation radicale de la construction européenne.
Nous allons continuer à dire ceci : à l’Allemagne, parlons franc ! Il ne faut pas hésiter à créer un rapport de force avec la droite allemande qui ne peut continuer à dicter sa vision de l’Europe alors que celle-ci est un échec et conduit vers l’abîme.
Nous n’avons pas voté pour la première fois la confiance. Le vote de confiance était d’abord un vote de convenance. L’exécutif a fait une clarification au sein du gouvernement dans les derniers jours d’août. Les ministres ont défilé pour abjurer tout esprit critique. Ca nous parle à nous, et surtout à Jean-Pierre Chevènement… L’exécutif a châtié les fautifs, c’est la logique exécutive même si c’est une erreur de fond.
Quel besoin y avait-il à faire défiler tous les autres ? Et de renouveler l’opération au Parlement. Le Parlement n’est pas une caserne où les députés devraient abjurer tout écrit séditieux, et jurer fidélité à la pensée unique de la seule politique possible.
Nous nous sommes abstenus. Aurions-nous dû voter contre ? Manuel Valls était parmi nous l’an dernier, à Coudekerque, nous pensons que, malgré les difficultés, malgré les désaccords de fond, nous devons maintenir le dialogue même si parfois il tient à un fil. Il reste deux ans et demi à la gauche pour réussir. Doit-on se réjouir d’une possible catastrophe historique ? D’une revanche de Sarkozy, ou pire ? Non. Car la droite n’offre pas une solution alternative et aggraverait les choses.
Il nous faut continuer à travailler au sein de la majorité, au sein de la gauche et nous exprimer en fonction de ce que nous pensons car il en va de l’avenir de la France.
Dans cette période de débat à gauche, beaucoup s’interrogent sur le cap, sur une politique alternative, sur l’idée de conduire une autre politique. Tous ne sont pas d’accord sur cette autre politique à mener : politique de l’offre, politique de la demande ; politique nationale seulement, politique nationale et européenne…
Dans cette période de débat à gauche, nous avons besoin de nous parler, favoriser le débat entre tous, à gauche, et au-delà en direction des républicains.
Ce qu’on vient de faire au travers des invitations diversifiées à cette université de rentrée, nous continuerons à le faire dans les semaines et les mois qui viennent.
C’est dans l’échange que nous construirons, dans l’échange sans concession.
Pour penser et définir une autre politique, pour se donner des marges de manoeuvre, faut-il pour autant brader ce qui a été fait en termes d’assainissement des finances publiques entre 2012 et 2014 ? Je ne le crois pas, car chacun mesure qu’un effort est nécessaire pour redresser la situation de la France. Il fallait rééquilibrer le budget en recettes. C’est la stratégie de la droite, partout, tout le temps, de couper les recettes pour pouvoir mettre les dépenses sous pression. L’équilibre des finances publiques est meilleur. Le déficit structurel est meilleur et il aurait fallu retourner cet acquis contre le TSCG. Même ça, la majorité a échoué à le faire. La soumission européenne est une soumission volontaire qui commence à Bercy. Bercy, Bruxelles, Berlin.
Les exégètes ont beaucoup glosé, on les a vus à longueur de temps sur les plateaux de télé, pour savoir si nous assistions à un tournant ou un virage ; est-il social-démocrate ou social-libéral ? Pour nous, il s’agit d’une même politique que l’on connait depuis l’ouverture de la parenthèse libérale de 1983.
Au MRC, nous militons pour un demi-tour sans coup de frein qui permette de refermer cette parenthèse et de changer l’Europe.
Nous devons en effet persévérer dans la proposition. Il n’appartient qu’à nous de hausser le ton pour expliquer nos idées. Nous avons par exemple produit, il y a quelque temps, grâce à Marie-Françoise Bechtel, Patrick Quinqueton et Thierry Rochefort un contre-projet au pacte de responsabilité. Nous ne sommes pas dans l’effet d’annonce mais dans le réel, aux côtés des interrogations et des doutes des Français.
Ce contre-projet détaille les mesures qui nous paraissent répondre à l’urgence de la situation : changer l’euro-monnaie-unique en monnaie commune qui plombe la France et l’Europe, mener une réflexion globale sur notre politique du travail, développer l’industrie, fer de lance de notre savoir-faire et donc de notre économie. C’est par exemple la nécessité de consolider un fleuron industriel : la filière nucléaire qui préserve aussi des gaz à effet de serre et produit une énergie à bon marché. Vous le savez, cette question fait l’objet d’un projet de loi sur la transition énergétique.
Je veux donc rappeler une évidence : la politique sans chances qui est menée depuis le début du quinquennat, lorsque le traité européen a été ratifié contre le conseil du MRC, est aujourd’hui clairement une politique sans résultats. Il est temps pour la majorité d’ouvrir les yeux. Et le plus tôt sera le mieux. François Hollande a demandé, lors de sa conférence de presse, du temps. Nous savons que sa politique sera jugée sur le quinquennat.
Le Président enterre enfin les 3% quand il aurait fallu faire ce choix dès 2012, ça c’était un choix. Mais mieux vaut tard que jamais. De même, quand le président de la République affirme sa conviction qu’on ne peut pas faire en même temps le redressement des comptes et le soutien à la croissance. Nous allons donc continuer à l’encourager à privilégier la croissance et l’emploi plutôt que l’équilibre à marche forcée des comptes. Car il n’y aura pas de résultats dans le redressement de la croissance et l’emploi sans cette réorientation radicale de la construction européenne.
Nous allons continuer à dire ceci : à l’Allemagne, parlons franc ! Il ne faut pas hésiter à créer un rapport de force avec la droite allemande qui ne peut continuer à dicter sa vision de l’Europe alors que celle-ci est un échec et conduit vers l’abîme.
Nous n’avons pas voté pour la première fois la confiance. Le vote de confiance était d’abord un vote de convenance. L’exécutif a fait une clarification au sein du gouvernement dans les derniers jours d’août. Les ministres ont défilé pour abjurer tout esprit critique. Ca nous parle à nous, et surtout à Jean-Pierre Chevènement… L’exécutif a châtié les fautifs, c’est la logique exécutive même si c’est une erreur de fond.
Quel besoin y avait-il à faire défiler tous les autres ? Et de renouveler l’opération au Parlement. Le Parlement n’est pas une caserne où les députés devraient abjurer tout écrit séditieux, et jurer fidélité à la pensée unique de la seule politique possible.
Nous nous sommes abstenus. Aurions-nous dû voter contre ? Manuel Valls était parmi nous l’an dernier, à Coudekerque, nous pensons que, malgré les difficultés, malgré les désaccords de fond, nous devons maintenir le dialogue même si parfois il tient à un fil. Il reste deux ans et demi à la gauche pour réussir. Doit-on se réjouir d’une possible catastrophe historique ? D’une revanche de Sarkozy, ou pire ? Non. Car la droite n’offre pas une solution alternative et aggraverait les choses.
Il nous faut continuer à travailler au sein de la majorité, au sein de la gauche et nous exprimer en fonction de ce que nous pensons car il en va de l’avenir de la France.
Dans cette période de débat à gauche, beaucoup s’interrogent sur le cap, sur une politique alternative, sur l’idée de conduire une autre politique. Tous ne sont pas d’accord sur cette autre politique à mener : politique de l’offre, politique de la demande ; politique nationale seulement, politique nationale et européenne…
Dans cette période de débat à gauche, nous avons besoin de nous parler, favoriser le débat entre tous, à gauche, et au-delà en direction des républicains.
Ce qu’on vient de faire au travers des invitations diversifiées à cette université de rentrée, nous continuerons à le faire dans les semaines et les mois qui viennent.
C’est dans l’échange que nous construirons, dans l’échange sans concession.
Pour penser et définir une autre politique, pour se donner des marges de manoeuvre, faut-il pour autant brader ce qui a été fait en termes d’assainissement des finances publiques entre 2012 et 2014 ? Je ne le crois pas, car chacun mesure qu’un effort est nécessaire pour redresser la situation de la France. Il fallait rééquilibrer le budget en recettes. C’est la stratégie de la droite, partout, tout le temps, de couper les recettes pour pouvoir mettre les dépenses sous pression. L’équilibre des finances publiques est meilleur. Le déficit structurel est meilleur et il aurait fallu retourner cet acquis contre le TSCG. Même ça, la majorité a échoué à le faire. La soumission européenne est une soumission volontaire qui commence à Bercy. Bercy, Bruxelles, Berlin.
Les exégètes ont beaucoup glosé, on les a vus à longueur de temps sur les plateaux de télé, pour savoir si nous assistions à un tournant ou un virage ; est-il social-démocrate ou social-libéral ? Pour nous, il s’agit d’une même politique que l’on connait depuis l’ouverture de la parenthèse libérale de 1983.
Au MRC, nous militons pour un demi-tour sans coup de frein qui permette de refermer cette parenthèse et de changer l’Europe.
Nous devons en effet persévérer dans la proposition. Il n’appartient qu’à nous de hausser le ton pour expliquer nos idées. Nous avons par exemple produit, il y a quelque temps, grâce à Marie-Françoise Bechtel, Patrick Quinqueton et Thierry Rochefort un contre-projet au pacte de responsabilité. Nous ne sommes pas dans l’effet d’annonce mais dans le réel, aux côtés des interrogations et des doutes des Français.
Ce contre-projet détaille les mesures qui nous paraissent répondre à l’urgence de la situation : changer l’euro-monnaie-unique en monnaie commune qui plombe la France et l’Europe, mener une réflexion globale sur notre politique du travail, développer l’industrie, fer de lance de notre savoir-faire et donc de notre économie. C’est par exemple la nécessité de consolider un fleuron industriel : la filière nucléaire qui préserve aussi des gaz à effet de serre et produit une énergie à bon marché. Vous le savez, cette question fait l’objet d’un projet de loi sur la transition énergétique.
II. La République pour le peuple
« Oui, la République a pour programme d’aider les faibles dans leur lutte contre les forts », disait Clemenceau. Nous devons porter la voix du peuple, de ces Français déçus, comme nous, par ces deux années, car, comme nous, ils attendaient autre chose. Nous voulions la traduction en actes du discours du Bourget. Quel écart, quand on le relit en 2014 !
Ce que nous devons bâtir dans les mois qui viennent, c’est ce lien indispensable avec nos concitoyens.
L’exercice de la République ne peut se faire sans cet échange permanent. Nous devons aller chercher, un par un, les Français tentés par un vote protestataire ou l’abstention et expliquer, un par un, les travestissements d’une extrême droite qui se camoufle derrière les grandes intentions. Et pour lutter contre l’extrême droite, il nous faut d’autant plus mettre fin au terreau de la crise économique sur lequel elle prospère. C’est cette politique, la seule soit disant possible, qui est conduite depuis 1983 par les gouvernements successifs, qu’il faut changer.
Pourquoi agite-t-on à outrance le « risque FN » ? Parce que la gauche a échoué à susciter l’envie, l’espoir et l’émerveillement. Parce qu’elle s’est coupée de son électorat le plus important : les classes populaires, les ouvriers, les fonctionnaires et les jeunes. Parce que depuis trente ans on dénigre la nation, creuset de l’universalisme, pour lui substituer une Europe qui tourne le dos aux peuples des différentes nations.
Les Français ne parviennent plus à cultiver un idéal, fait de progressisme qui change la société et de récit collectif sur lequel on s’appuie pour s’élever. Non pas qu’ils n’en veuillent plus ! Au contraire ! En sautant la tête la première, en 1992, dans l'Europe libérale et la monnaie unique, certains ont malmené cet idéal qui nous est propre.
Comme vous, je prends le temps d’échanger, chaque semaine, sur le terrain, avec nos concitoyens. Qu’en ressort-il ? D’abord une incompréhension quant à la politique menée qui donne le sentiment qu’on écrase les plus pauvres pour satisfaire le Medef. On ne peut pas blâmer un commerçant qui voit ses impôts augmenter mais pas son salaire. Comment construit-on, dans ces conditions, le consentement à l’impôt qui donne force à l’Etat-nation ?
Et puis une demande de protection face à l’incertitude du lendemain. Cette incertitude grandissante dans toutes les couches de la population, faite de peur qui conduit trop souvent au repli sur soi et au rejet des autres. J’y vois néanmoins des moments d’espoir, comme disait Didier Motchane, car nous incarnons cette lueur dans l’obscurité. À nous de la renforcer par notre action militante pour faire grandir cet espoir.
Ce que nous devons bâtir dans les mois qui viennent, c’est ce lien indispensable avec nos concitoyens.
L’exercice de la République ne peut se faire sans cet échange permanent. Nous devons aller chercher, un par un, les Français tentés par un vote protestataire ou l’abstention et expliquer, un par un, les travestissements d’une extrême droite qui se camoufle derrière les grandes intentions. Et pour lutter contre l’extrême droite, il nous faut d’autant plus mettre fin au terreau de la crise économique sur lequel elle prospère. C’est cette politique, la seule soit disant possible, qui est conduite depuis 1983 par les gouvernements successifs, qu’il faut changer.
Pourquoi agite-t-on à outrance le « risque FN » ? Parce que la gauche a échoué à susciter l’envie, l’espoir et l’émerveillement. Parce qu’elle s’est coupée de son électorat le plus important : les classes populaires, les ouvriers, les fonctionnaires et les jeunes. Parce que depuis trente ans on dénigre la nation, creuset de l’universalisme, pour lui substituer une Europe qui tourne le dos aux peuples des différentes nations.
Les Français ne parviennent plus à cultiver un idéal, fait de progressisme qui change la société et de récit collectif sur lequel on s’appuie pour s’élever. Non pas qu’ils n’en veuillent plus ! Au contraire ! En sautant la tête la première, en 1992, dans l'Europe libérale et la monnaie unique, certains ont malmené cet idéal qui nous est propre.
Comme vous, je prends le temps d’échanger, chaque semaine, sur le terrain, avec nos concitoyens. Qu’en ressort-il ? D’abord une incompréhension quant à la politique menée qui donne le sentiment qu’on écrase les plus pauvres pour satisfaire le Medef. On ne peut pas blâmer un commerçant qui voit ses impôts augmenter mais pas son salaire. Comment construit-on, dans ces conditions, le consentement à l’impôt qui donne force à l’Etat-nation ?
Et puis une demande de protection face à l’incertitude du lendemain. Cette incertitude grandissante dans toutes les couches de la population, faite de peur qui conduit trop souvent au repli sur soi et au rejet des autres. J’y vois néanmoins des moments d’espoir, comme disait Didier Motchane, car nous incarnons cette lueur dans l’obscurité. À nous de la renforcer par notre action militante pour faire grandir cet espoir.
III. Le MRC, patience et construction
Je suis convaincu que le Mouvement Républicain et Citoyen, notre mouvement, a de l’avenir et a toute sa place dans ce combat du quotidien.
Voilà deux jours que nous réfléchissons à un projet de sursaut républicain. Dans ces moments de troubles, la République et ses principes restent intacts, phare dans la tempête. C’est en s’appuyant sur ce socle inébranlable que nous proposerons un projet solide et cohérent pour la France. C’est ainsi que nous répondrons à la crise de la démocratie qui est une crise de la souveraineté et de la parole publique.
La République, encore la République et toujours la République ; notre programme ne fera qu’amorcer politiquement le sursaut enfoui en chaque Français. Nous tous, citoyens, nous partageons en effet les mêmes valeurs, une culture commune de la raison, de l’ouverture, de la laïcité, de la solidarité, le même attachement à notre Histoire, à notre nation.
En 2015 auront lieu des élections. Certes, on ne sait pas tout à fait quand, ni quelles formes auront nos collectivités, mais elles auront lieu, sans doute en mars puis à l’hiver 2015. Certes, on ne sait pas si l’action politique de proximité se fera à l’échelle d’un département comme le Territoire-de-Belfort, par exemple, ou d’une région Bourgogne-Franche-Comté.
Néanmoins, je demande à chacun d’entre vous de porter davantage encore ces valeurs républicaines pour que la frontière entre la politique et les citoyens ne se creuse pas un peu plus à cette occasion.
Nous avons échangé hier avec nos partenaires sur la crise de la politique. Je n’ai qu’un impératif : donner du sens à notre engagement en ne reniant jamais nos convictions. C’est cet impératif qui guide mon propos aujourd’hui comme il dirige mon engagement et, j’en suis sûr, le vôtre.
Patience et construction doivent être nos maîtres mots. Au lendemain des élections départementales, nous pourrions tenir notre congrès qui sera l’occasion d’affirmer nos positions, notre projet et de tracer les perspectives de notre action.
En attendant, je sais pouvoir compter sur chacun d’entre nous, dans nos fédérations respectives, pour être des piliers du mouvement. Nous ne pourrons rien faire sans l’engagement de chacun, notre capacité à peser tient également dans la camaraderie qui nous lie et qui a été forgée dans les combats communs, des combats parfois difficiles qui ont conforté notre solidité collective et notre loyauté au MRC.
Je pense aussi aux jeunes, ils sont nombreux ce weekend et sont l’avenir de nos idées. Le comité jeunes vit, vous avez découvert leurs affiches ce weekend. Nous devons les encourager car ils apportent un regard neuf et d’autres formes de militantismes qui nous sont précieux.
Nous le savons, le tableau est sombre mais notre ténacité nous permettra de montrer la voie, de faire grandir la lueur d’espoir. Celle de la République, du sursaut que nous appelons et nous construisons par notre expression, par la force de nos idées pour que…
Vive la République, et vive la France !
Et en ce 21 septembre, vive la Nation !
Voilà deux jours que nous réfléchissons à un projet de sursaut républicain. Dans ces moments de troubles, la République et ses principes restent intacts, phare dans la tempête. C’est en s’appuyant sur ce socle inébranlable que nous proposerons un projet solide et cohérent pour la France. C’est ainsi que nous répondrons à la crise de la démocratie qui est une crise de la souveraineté et de la parole publique.
La République, encore la République et toujours la République ; notre programme ne fera qu’amorcer politiquement le sursaut enfoui en chaque Français. Nous tous, citoyens, nous partageons en effet les mêmes valeurs, une culture commune de la raison, de l’ouverture, de la laïcité, de la solidarité, le même attachement à notre Histoire, à notre nation.
En 2015 auront lieu des élections. Certes, on ne sait pas tout à fait quand, ni quelles formes auront nos collectivités, mais elles auront lieu, sans doute en mars puis à l’hiver 2015. Certes, on ne sait pas si l’action politique de proximité se fera à l’échelle d’un département comme le Territoire-de-Belfort, par exemple, ou d’une région Bourgogne-Franche-Comté.
Néanmoins, je demande à chacun d’entre vous de porter davantage encore ces valeurs républicaines pour que la frontière entre la politique et les citoyens ne se creuse pas un peu plus à cette occasion.
Nous avons échangé hier avec nos partenaires sur la crise de la politique. Je n’ai qu’un impératif : donner du sens à notre engagement en ne reniant jamais nos convictions. C’est cet impératif qui guide mon propos aujourd’hui comme il dirige mon engagement et, j’en suis sûr, le vôtre.
Patience et construction doivent être nos maîtres mots. Au lendemain des élections départementales, nous pourrions tenir notre congrès qui sera l’occasion d’affirmer nos positions, notre projet et de tracer les perspectives de notre action.
En attendant, je sais pouvoir compter sur chacun d’entre nous, dans nos fédérations respectives, pour être des piliers du mouvement. Nous ne pourrons rien faire sans l’engagement de chacun, notre capacité à peser tient également dans la camaraderie qui nous lie et qui a été forgée dans les combats communs, des combats parfois difficiles qui ont conforté notre solidité collective et notre loyauté au MRC.
Je pense aussi aux jeunes, ils sont nombreux ce weekend et sont l’avenir de nos idées. Le comité jeunes vit, vous avez découvert leurs affiches ce weekend. Nous devons les encourager car ils apportent un regard neuf et d’autres formes de militantismes qui nous sont précieux.
Nous le savons, le tableau est sombre mais notre ténacité nous permettra de montrer la voie, de faire grandir la lueur d’espoir. Celle de la République, du sursaut que nous appelons et nous construisons par notre expression, par la force de nos idées pour que…
Vive la République, et vive la France !
Et en ce 21 septembre, vive la Nation !