Verbatim express
- Nous avons pu constater sur place l’état désastreux dans lequel se trouve le pays : la Grèce a perdu 25% de son PIB en quelques années. C’est tout à fait significatif et visible.
- Les conséquences au quotidien ce sont des problèmes pour se loger, des problèmes d’emploi : près de 60% des jeunes sont aujourd’hui au chômage. C’est un pays qui connaît un déclin certain et à une vitesse particulièrement préoccupante. C’est une explication de l’élection d’Alexis Tsipras et de Syriza en janvier dernier.
- L’Europe est dans l’impasse depuis la création de la monnaie unique. Ce que nous voyons aujourd’hui en Grèce, et que nous appelons trop rapidement « crise de la dette grecque », est d’abord une crise de la monnaie unique, de sa configuration qui ne peut pas convenir à autant de pays qui ont des structures économiques et sociales différentes.
- A très court terme, la solution est d’apporter la solidarité et l’aide que les Grecs demandent.
- Il y a eu une forme d’inversion des enjeux depuis le départ de cette crise grecque : ceux-là même qui, pendant des années, ont chanté les louanges de la construction européenne, aujourd’hui veulent laisser tomber la Grèce.
- La Grèce n’est pas en capacité de rembourser sa dette aujourd’hui. Dans l’histoire, la France, l’Allemagne ont été dans des situations comparables. A plusieurs reprises il y a eu des rééchelonnements de dette et des « haircuts ». Aujourd’hui, c’est la solidarité européenne qui doit parler.