Verbatim express
- Au sujet de l’appel à soutenir le peuple grec paru dans Libération : Nous pensons, avec les autres signataires qui sont en ce moment même reçus par le Président de la République, que la place de la France est aux côtés du peuple grec. Elle aurait dû, d’ailleurs, y être depuis le début de la crise que connaît la Grèce.
- Depuis l’élection d’une nouvelle majorité, la Grèce donne une belle leçon de courage en politique, de défense de la souveraineté et de la démocratie puisqu’Alexis Tsipras se bat depuis 6 mois et fait en sorte qu’il y ait un compromis qui permette au peuple grec d’aller de l’avant et à son économie de redémarrer.
- La Grèce a besoin de temps et de croissance, comme tous les pays qui ont des réformes à engager. Or ce que l’Union européenne demande aujourd’hui à la Grèce ce sont des mesures de réduction du pouvoir d’achat, de remise en cause des retraites. Évidemment, il y a des reformes à faire : le cadastre, le paiement de l’impôt sur le revenu. Mais il faut du temps. Il ne faut pas expulser la Grèce de la zone euro mais il ne faut pas non plus condamner la Grèce à l’austérité à perpétuité.
- La Grèce a des atouts. On ne pointe que les difficultés. La dette de la Grèce est publique, elle est en euro. Il faut que les pays de la zone et le FMI acceptent un compromis qui passe par un allongement voire un effacement de la dette. Au-delà, il faut revoir les règles de fonctionnement de la zone euro avec une politique qui ne peut pas confiner à l’austérité.
- Il faut donner du temps à la Grèce. C’est une grosse somme d’argent mais pas au regard de la capacité financière de la BCE, du MES (mécanisme européen de stabilité). Arrêtons de charger la barque pour 7 milliards d’euros. On peut trouver des arrangements sans condamner le peuple grec.
- Le changement de nom de l’UMP m’a plus que troublé plus que j’ai engagé une action en justice. Le fait que l’UMP décide de s’appeler Les Républicains contribue à exclure ceux qui veulent témoigner, comme le MRC, d’un attachement à la République. Les Républicains font donc une mauvaise œuvre et desservent la cause républicaine qui mérite d’être partagée par le plus grand nombre.
- Au sujet du départ de Jean-Pierre Chevènement : J’ai 40 ans de combat politique aux côtés de Jean-Pierre Chevènement, à l’intérieur du Parti Socialiste puis avec le Mouvement Républicain et Citoyen qui incarne une gauche républicaine qui ne se confond pas avec le cours des choses suivi notamment sur la construction européenne. C’est le cœur du désaccord que nous pouvons avoir avec la droite et avec la gauche.
- Jean-Pierre Chevènement a proposé, à notre congrès, d’engager un dialogue de Jean-Luc Melenchon à Nicolas Dupont-Aignan. Jean-Luc Melenchon a répondu négativement. Reste Nicolas Dupont-Aignan. Le MRC n’ayant pas suivi Jean-Pierre Chevènement, son fondateur a décidé de le quitter. Je le regrette mais la vie continue.
- Nous allons préparer l’élection présidentielle avec l’objectif d’avoir un candidat et d’aller au peuple car nous avons un projet à porter pour repenser l’Europe, notamment.
- La gauche et la droite se fragilisent par elles-mêmes dès lors qu’elles ne présentent pas leurs options de façon claire et qu’ensuite, une fois élues, elles ne respectent pas leurs engagements.
- Au global, l’essentiel de la loi Macron - indemnités de licenciement abusif, extension du travail le dimanche sans plafond de majoration salariale - me déplait. Mais ce qui me déplait le plus, c’est que cette loi a été faite pour répondre à la demande de l’Union européenne de réformes structurelles qui font pourtant tant de dégâts. Il faut repenser l’Europe, changer l’euro pour qu’il ne débouche pas sur la déflation salariale. Ce sont des sujets importants même s’ils sont compliqués.