L’Assemblée nationale a débattu cette après-midi des suites du référendum Britannique et la préparation du Conseil européen.
Si Manuel Valls s’est surtout livré à une condamnation facile et attendue des « populismes », sa déclaration est rassurante sur un point: il a indiqué clairement que la France n’était pas sur la ligne punitive de nombreux responsables européens. Le Premier ministre s’est tenu loin des déclarations délirantes qui occupent le débat depuis quelques jours. Croire que plus douloureuse sera la sortie de la Grande Bretagne de l'Union Européenne, plus dissuasif sera l’exemple pour les autres peuples européens est un réflexe primaire. Les citoyens britanniques ont fait leur choix, ils ne doivent pas être traités comme des enfants.
Ce choix doit être doublement respecté.
D’abord par les institutions européennes. Il ne serait pas étonnant que les discours d’apparence martiale se transforment en une politique de déni. Ensuite par les conservateurs britanniques, dans leurs différentes factions, qui ont choisi une attitude inquiétante depuis l’annonce du résultat. La tentation de faire trainer les négociations voire de revenir d’une manière ou d’une autre sur le vote de dimanche dernier existe. Elle doit être combattue pour une question de principe. Par ailleurs, une Europe déjà malade de l’austérité, des politiques disciplinaires, de l’effondrement de Schengen et du fédéralisme rampant peut-elle se permettre une telle période de flottement ?
La France doit appeler la Grande-Bretagne à une activation rapide de la procédure de sortie prévue à l’article 50 du Traité de Lisbonne. Le vote britannique implique toutes les démocraties européennes. Ce vote historique doit être suivi d’effets sauf à remettre en cause gravement le pacte démocratique.
Enfin, ce vote doit être suivi des bonnes questions pour nous autres, pays membres de l’UE : la crise est profonde et l’Europe telle que nous la connaissions n’a plus d’avenir car elle ne rencontre plus l’adhésion populaire. Pour en sortir, la France doit proposer une Europe de la coopération qui laisse respirer la démocratie et les Etats-nations, plutôt que rêver à « un saut fédéral » dont les conséquences seraient catastrophiques.
Si Manuel Valls s’est surtout livré à une condamnation facile et attendue des « populismes », sa déclaration est rassurante sur un point: il a indiqué clairement que la France n’était pas sur la ligne punitive de nombreux responsables européens. Le Premier ministre s’est tenu loin des déclarations délirantes qui occupent le débat depuis quelques jours. Croire que plus douloureuse sera la sortie de la Grande Bretagne de l'Union Européenne, plus dissuasif sera l’exemple pour les autres peuples européens est un réflexe primaire. Les citoyens britanniques ont fait leur choix, ils ne doivent pas être traités comme des enfants.
Ce choix doit être doublement respecté.
D’abord par les institutions européennes. Il ne serait pas étonnant que les discours d’apparence martiale se transforment en une politique de déni. Ensuite par les conservateurs britanniques, dans leurs différentes factions, qui ont choisi une attitude inquiétante depuis l’annonce du résultat. La tentation de faire trainer les négociations voire de revenir d’une manière ou d’une autre sur le vote de dimanche dernier existe. Elle doit être combattue pour une question de principe. Par ailleurs, une Europe déjà malade de l’austérité, des politiques disciplinaires, de l’effondrement de Schengen et du fédéralisme rampant peut-elle se permettre une telle période de flottement ?
La France doit appeler la Grande-Bretagne à une activation rapide de la procédure de sortie prévue à l’article 50 du Traité de Lisbonne. Le vote britannique implique toutes les démocraties européennes. Ce vote historique doit être suivi d’effets sauf à remettre en cause gravement le pacte démocratique.
Enfin, ce vote doit être suivi des bonnes questions pour nous autres, pays membres de l’UE : la crise est profonde et l’Europe telle que nous la connaissions n’a plus d’avenir car elle ne rencontre plus l’adhésion populaire. Pour en sortir, la France doit proposer une Europe de la coopération qui laisse respirer la démocratie et les Etats-nations, plutôt que rêver à « un saut fédéral » dont les conséquences seraient catastrophiques.