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- Au sujet du 2e anniversaire de l’élection de François Hollande : L’essentiel, c’est de se concentrer sur les objectifs : le redressement et la réussite de la France. Je souhaite donc à François Hollande pleine réussite, même si je suis critique et réservé sur un certain nombre de moyens pris.
- Il faut que François Hollande réussisse. Il en va de l’avenir de la France. Je lui donne un conseil : relire en ce jour anniversaire son discours du Bourget. Ce serait une bonne et saine lecture pour retrouver l’esprit du changement.
- On donne trop d’importance à la règle des 3%. On ferait mieux de se concentrer sur le taux de croissance et le niveau du chômage pour redresser la France. Cela suppose de réindustrialiser, de mettre le paquet sur la compétitivité. Dans le même temps, il faut réorienter la construction européenne et lutter contre l’euro cher qui plombe notre compétitivité et risque d’anéantir tous les efforts auxquels consent la nation depuis déjà deux années.
- Le Président de la République est dans une situation de difficulté. Je lui donnerais un deuxième conseil : puisqu’il vient de nommer un nouveau Premier Ministre, qu’il lui laisse davantage de champ pour prendre les initiatives, notamment au niveau européen. La période que nous vivons est également une belle occasion de donner davantage de poids au Parlement.
- Ce que François Hollande a raté : le dialogue avec l’Allemagne, la réorientation de la construction européenne, qui n’est pas au rendez-vous. Ce qu’il a réussi : l’alternance, le changement. Sa pratique institutionnelle n’est pas celle de Nicolas Sarkozy, ce qui est pour moi quelque chose de très positif.
- François Hollande montre depuis deux qu’il a l’étoffe du Président de la République. Il porte et incarne la voix de la France et a su relever les défis du Mali, de la Centrafrique.
- Au niveau intérieur, nous avons fait un bon bout de chemin. Mais je suis pour qu’on tienne compte du message qui a été envoyé par les électeurs au moment des élections municipales.
- Avec mes deux autres collègues du MRC, nous avons voté contre le Programme de stabilité, qui était présenté la semaine dernière, après avoir voté la déclaration de confiance du Premier Ministre.
- Nous faisons confiance à Manuel Valls car nous nous situons dans la majorité. Néanmoins, le MRC est une voix singulière à gauche et garde sa liberté de parole et d’action. N’étant pas favorable au traité TSCG adopté en 2012 à la demande de François Hollande, nous avions voté contre. De la même manière, le programme d’économies de 50 milliards n’est pas le bon chemin car il relève de la logique d’austérité de l’Europe qui nous prive de notre souveraineté budgétaire.
- Au sujet du boycott des élections européennes : Cette élection du 25 mai est une élection dérisoire. Il s’agit d’un Parlement fantôme qui n’a pas de pouvoirs et n’est pas en situation de répondre à la question que se posent nos concitoyens de changer l’Europe.
- Pour la présidence de la Commission, nous avons le choix entre deux eurocrates interchangeables.
- Au niveau européen ce n’est pas le Parlement qui a le pouvoir mais le conseil des chefs d’Etats et de gouvernements.
- L’Europe telle qu’on la construit depuis 20 ans est morte. On le voit notamment par le chômage de masse.
- Il faut bâtir une nouvelle Europe qui repose sur la légitimité des nations, sortir de la logique d’austérité, remettre en cause l’indépendance de la BCE, organiser la mutation de l’euro de monnaie unique à une monnaie commune