Le nord de l’Irak est désormais aux mains de l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) après la prise de Mossoul. Cette situation est une étape de plus dans l’éclatement du Moyen Orient dont les Etats se dissolvent un à un par un retour non voulu à la « théorie des dominos » : Irak, Libye, Syrie… Ne restera-t-il bientôt que le face à face entre l’Iran et Israël, deux Etats stables mais ennemis ?
Les puissances occidentales ont beau jeu de s’alarmer de la situation. Que n’ont-elles réfléchi avant de laisser les Etats-Unis mener une politique agressive et aventuriste avec la deuxième guerre d’Irak à laquelle la France s’était à l’époque justement opposée ? Et que n’ont-elles soupesé les risques avant de se lancer elles-mêmes dans des aventures dont nous payons aujourd’hui le prix : ce sont les ardeurs guerrières de Messieurs Sarkozy et Cameron qui, outrepassant le mandat donné par l’ONU, ont fait exploser la Libye en tribus rivales, sous-groupes fanatiques et trafiquants de toutes sortes qui sont à l’origine de la circulation des armes au Sahel et en Syrie.
Les cris d’orfraie poussés par les pays occidentaux cachent mal la responsabilité écrasante qui a été la leur depuis une dizaine d’années. Il est bien tard aujourd’hui pour appeler à l’action une « communauté internationale » qui n’a su jusqu’ici qu’imposer la loi des puissants au prix de l’éclatement d’Etats qui seuls pouvaient garantir une certaine stabilité dans la zone.
Les puissances occidentales ont beau jeu de s’alarmer de la situation. Que n’ont-elles réfléchi avant de laisser les Etats-Unis mener une politique agressive et aventuriste avec la deuxième guerre d’Irak à laquelle la France s’était à l’époque justement opposée ? Et que n’ont-elles soupesé les risques avant de se lancer elles-mêmes dans des aventures dont nous payons aujourd’hui le prix : ce sont les ardeurs guerrières de Messieurs Sarkozy et Cameron qui, outrepassant le mandat donné par l’ONU, ont fait exploser la Libye en tribus rivales, sous-groupes fanatiques et trafiquants de toutes sortes qui sont à l’origine de la circulation des armes au Sahel et en Syrie.
Les cris d’orfraie poussés par les pays occidentaux cachent mal la responsabilité écrasante qui a été la leur depuis une dizaine d’années. Il est bien tard aujourd’hui pour appeler à l’action une « communauté internationale » qui n’a su jusqu’ici qu’imposer la loi des puissants au prix de l’éclatement d’Etats qui seuls pouvaient garantir une certaine stabilité dans la zone.