La France ne doit pas céder à l’illusion qu’elle serait le fleuron d’une coalition aux avant-postes du combat contre le terrorisme. D’autant plus qu’elle ne participe pas à l’intervention en Syrie, crispée dans une posture qui a fait de Bachar Al Assad la cible principale de l’Occident depuis 2012.
S’il existe une demande irakienne d’aide militaire, aide approuvée par le Conseil de sécurité, la France ne doit pas pour autant chercher à parader au premier plan d’une coalition hétérogène qui d’ailleurs serait plus légitime si elle s’étendait à l’ensemble des puissances du Conseil de sécurité, en premier lieu la Russie.
Au-delà, il faut rompre avec le va-t-en-guerrisme sans lendemain qui n’était pas la tradition de la France au sein du camp occidental avant Nicolas Sarkozy et Alain Juppé.
Nous devons ainsi tirer les leçons des erreurs de la catastrophique opération libyenne qui a voulu l’explosion du régime au prix de l’éclatement du pays en factions, permettant l’armement des terroristes jusqu’en Afrique et en Syrie.
La France serait mieux inspirée de faire entendre la voix de la raison : il faut impérativement viser à la reconstruction des Etats dont l’éclatement est d’ailleurs dû aux ingérences incontrôlées des puissances occidentales. Il faut donc regarder au-delà de l’opération militaire vers une solution politique.
Garantir un cadre national dans lequel ils peuvent vivre en sécurité aux peuples irakien et syrien est un devoir historique absolu pour les puissances qui auront tant contribué, à travers des opérations d’ingérence répétées, à l’éclatement des Etats aux bénéfices de communautés devenues la proie des extrêmes.
La France doit être le pays qui rappelle cette nécessité, elle doit insister sur l’importance du débouché politique. Elle a su le faire par le passé, y compris en s’opposant à la « guerre des civilisations». Il lui reste à retrouver vraiment la voix qui fut la sienne.
S’il existe une demande irakienne d’aide militaire, aide approuvée par le Conseil de sécurité, la France ne doit pas pour autant chercher à parader au premier plan d’une coalition hétérogène qui d’ailleurs serait plus légitime si elle s’étendait à l’ensemble des puissances du Conseil de sécurité, en premier lieu la Russie.
Au-delà, il faut rompre avec le va-t-en-guerrisme sans lendemain qui n’était pas la tradition de la France au sein du camp occidental avant Nicolas Sarkozy et Alain Juppé.
Nous devons ainsi tirer les leçons des erreurs de la catastrophique opération libyenne qui a voulu l’explosion du régime au prix de l’éclatement du pays en factions, permettant l’armement des terroristes jusqu’en Afrique et en Syrie.
La France serait mieux inspirée de faire entendre la voix de la raison : il faut impérativement viser à la reconstruction des Etats dont l’éclatement est d’ailleurs dû aux ingérences incontrôlées des puissances occidentales. Il faut donc regarder au-delà de l’opération militaire vers une solution politique.
Garantir un cadre national dans lequel ils peuvent vivre en sécurité aux peuples irakien et syrien est un devoir historique absolu pour les puissances qui auront tant contribué, à travers des opérations d’ingérence répétées, à l’éclatement des Etats aux bénéfices de communautés devenues la proie des extrêmes.
La France doit être le pays qui rappelle cette nécessité, elle doit insister sur l’importance du débouché politique. Elle a su le faire par le passé, y compris en s’opposant à la « guerre des civilisations». Il lui reste à retrouver vraiment la voix qui fut la sienne.