Le gouvernement anglais vient de donner son feu vert au projet d’EPR à Hinkley Point. J’ai beaucoup de réserves sur la compatibilité entre cet investissement lourd et la situation actuelle d’EDF mais maintenant que la décision est prise entre les trois parties françaises, anglaises et chinoises, il faut s’assurer de la réussite de ce projet important qui concrétise une relance du nucléaire civil en Europe. Le gouvernement français devra surtout s’assurer qu’EDF évolue dans un environnement favorable en France.
Après Taishan et Flammanville, Hinkley Point sera le troisième projet EPR construit par EDF et je ne doute pas de la capacité technique des équipes d’EDF à le mener à bien. J’ai visité le chantier de Flammanville au mois de juin et j’ai vu à l’œuvre le savoir-faire français, trop longtemps laissé en jachère. Il est par contre essentiel que le gouvernement français soit intransigeant sur le prix garanti d’achat de l’électricité produite à Hinkley Point qui assure l’équilibre d’un investissement de 23 milliards d’euros. Ce prix ne devra être ni révisé ni rogné par des dispositions fiscales.
La véritable difficulté d’Hinkley Point, c’est l’environnement dans lequel évolue EDF.
La loi de transition énergétique a mis l’accent sur la montée des renouvelables et la diversification du mix électrique français mais ces politiques n’ont de sens que si la base est assurée. La base, c’est l’électricité nucléaire produite en grande quantité, en haute tension et sans intermittence par nos centrales. Nous devons cesser d’avoir le nucléaire honteux, surtout que le nucléaire est la première énergie sans carbone. Aujourd’hui, le marché européen de l’électricité ne fonctionne pas: on survalorise les renouvelables très bien subventionnés, la faiblesse des prix de gros favorise les énergies carbone. La fermeture idéologique de Fessenheim va handicaper EDF et un gouvernement conséquent devrait y renoncer. La libéralisation des barrages hydroélectriques, différée mais jamais enterrée par le gouvernement sous la pression de Bruxelles, fragiliserait l’entreprise.
L’Etat doit achever la restructuration de la filière nucléaire pour permettre à la France d’assurer le grand carénage, de planifier le renouvellement du parc et aussi de se relancer à l’export. EDF s’est d’autant plus accroché au lancement rapide d'Hinkley Point que c’était son seul projet export…alors que le marché du nucléaire civil a un avenir et la filière française doit prendre sa part.
Pour EDF, l’Etat doit être un actionnaire soucieux du long terme et pas simplement de ses dividendes. L’Etat demande beaucoup à EDF mais l’Etat a aussi la responsabilité de créer un environnement économique et règlementaire qui assure l’indépendance énergétique, la sécurité d’approvisionnement, la compétitivité et le développement durable.
Après Taishan et Flammanville, Hinkley Point sera le troisième projet EPR construit par EDF et je ne doute pas de la capacité technique des équipes d’EDF à le mener à bien. J’ai visité le chantier de Flammanville au mois de juin et j’ai vu à l’œuvre le savoir-faire français, trop longtemps laissé en jachère. Il est par contre essentiel que le gouvernement français soit intransigeant sur le prix garanti d’achat de l’électricité produite à Hinkley Point qui assure l’équilibre d’un investissement de 23 milliards d’euros. Ce prix ne devra être ni révisé ni rogné par des dispositions fiscales.
La véritable difficulté d’Hinkley Point, c’est l’environnement dans lequel évolue EDF.
La loi de transition énergétique a mis l’accent sur la montée des renouvelables et la diversification du mix électrique français mais ces politiques n’ont de sens que si la base est assurée. La base, c’est l’électricité nucléaire produite en grande quantité, en haute tension et sans intermittence par nos centrales. Nous devons cesser d’avoir le nucléaire honteux, surtout que le nucléaire est la première énergie sans carbone. Aujourd’hui, le marché européen de l’électricité ne fonctionne pas: on survalorise les renouvelables très bien subventionnés, la faiblesse des prix de gros favorise les énergies carbone. La fermeture idéologique de Fessenheim va handicaper EDF et un gouvernement conséquent devrait y renoncer. La libéralisation des barrages hydroélectriques, différée mais jamais enterrée par le gouvernement sous la pression de Bruxelles, fragiliserait l’entreprise.
L’Etat doit achever la restructuration de la filière nucléaire pour permettre à la France d’assurer le grand carénage, de planifier le renouvellement du parc et aussi de se relancer à l’export. EDF s’est d’autant plus accroché au lancement rapide d'Hinkley Point que c’était son seul projet export…alors que le marché du nucléaire civil a un avenir et la filière française doit prendre sa part.
Pour EDF, l’Etat doit être un actionnaire soucieux du long terme et pas simplement de ses dividendes. L’Etat demande beaucoup à EDF mais l’Etat a aussi la responsabilité de créer un environnement économique et règlementaire qui assure l’indépendance énergétique, la sécurité d’approvisionnement, la compétitivité et le développement durable.