Au terme d’un week-end d’intenses négociations, un accord a été trouvé, ce lundi 13 juillet, pour un troisième plan d’aide à la Grèce. S’il permet à court terme d’entrevoir une sortie de crise au niveau européen, il n’épargne pas au peuple grec une nouvelle cure d’austérité sous contrôle renforcé de la Troika. Il prouve également que l'Europe n'a rien appris de la crise qui la traverse depuis des années.
Le pire est, bien sûr, évité : l’expulsion punitive de la Grèce de la zone euro voulue par l’Allemagne n’aura pas lieu. Une sortie de l’euro ne peut être ni amicale, ni temporaire. L’économie grecque, asphyxiée par la crise et la pression financière de la BCE, n’avait pas les moyens d’une telle aventure.
Pour autant, les conditions des créanciers, imposées par la force, sont dangereuses sur le plan économique comme politique.
Aux mesures qui devront être adoptées par le Parlement grec d’ici mercredi concernant la TVA, les retraites et l'application de dispositions du TSCG s’ajoutent de lourdes réformes de moyen terme : privatisations, réforme du marché du travail, déréglementations multiples, réduction forcenée des dépenses publiques. Le gouvernement grec devra également consulter les institutions avant de soumettre toute réforme à consultation publique ou vote au parlement, au mépris du principe de souveraineté.
En contrepartie, la possibilité de restructuration de la dette est évoquée, sans garantie. Le plan d’aide pourrait, lui, s’élever à 82 milliards d’euros, les besoins de financement de l’économie grecque ayant été aggravés par le blocage de ces dernières semaines.
Le peuple grec, par la voix de son parlement, doit à présent se prononcer sur les conditions dures qui lui sont proposées. Il est à espérer qu’elles ne mettent pas à mal le courage et l’esprit unité dont il a fait preuve, derrière le gouvernement Tsipras.
Je veux féliciter le Président François Hollande pour avoir tenu tête à l’Allemagne. L’intransigeance et l’égoïsme de cette dernière lors des négociations doivent être vus comme ce qu’ils sont: un message adressé par Angela Merkel et son Ministre des Finances à l’Europe pour signifier qu’aucune autre politique que l’ordo-libéralisme n’est possible. La Grèce aura montré pendant six mois une volonté de desserrer l’étau des règles disciplinaires et d’austérité de cette Europe libérale.
Ceux qui pensent que l'Europe s'est sauvée cette nuit se trompent. Rien n'est réglé sur le fond. La crise grecque est d'abord une crise de l'euro. Sans remise à plat de ses règles de fonctionnement l'Europe est, tôt ou tard, condamnée.
Le MRC réaffirme la nécessité de transformer de façon négociée l'euro de monnaie unique en monnaie commune pour tenir compte de la diversité des situations économiques et sociales entre les pays.
A court terme, nous souhaitons que François Hollande fasse tout pour que cet accord s'accompagne a minima d'une levée du blocus de la BCE, d'un plan d'investissement européen à destination de la Grèce, et d'une renégociation de la dette grecque.
Le pire est, bien sûr, évité : l’expulsion punitive de la Grèce de la zone euro voulue par l’Allemagne n’aura pas lieu. Une sortie de l’euro ne peut être ni amicale, ni temporaire. L’économie grecque, asphyxiée par la crise et la pression financière de la BCE, n’avait pas les moyens d’une telle aventure.
Pour autant, les conditions des créanciers, imposées par la force, sont dangereuses sur le plan économique comme politique.
Aux mesures qui devront être adoptées par le Parlement grec d’ici mercredi concernant la TVA, les retraites et l'application de dispositions du TSCG s’ajoutent de lourdes réformes de moyen terme : privatisations, réforme du marché du travail, déréglementations multiples, réduction forcenée des dépenses publiques. Le gouvernement grec devra également consulter les institutions avant de soumettre toute réforme à consultation publique ou vote au parlement, au mépris du principe de souveraineté.
En contrepartie, la possibilité de restructuration de la dette est évoquée, sans garantie. Le plan d’aide pourrait, lui, s’élever à 82 milliards d’euros, les besoins de financement de l’économie grecque ayant été aggravés par le blocage de ces dernières semaines.
Le peuple grec, par la voix de son parlement, doit à présent se prononcer sur les conditions dures qui lui sont proposées. Il est à espérer qu’elles ne mettent pas à mal le courage et l’esprit unité dont il a fait preuve, derrière le gouvernement Tsipras.
Je veux féliciter le Président François Hollande pour avoir tenu tête à l’Allemagne. L’intransigeance et l’égoïsme de cette dernière lors des négociations doivent être vus comme ce qu’ils sont: un message adressé par Angela Merkel et son Ministre des Finances à l’Europe pour signifier qu’aucune autre politique que l’ordo-libéralisme n’est possible. La Grèce aura montré pendant six mois une volonté de desserrer l’étau des règles disciplinaires et d’austérité de cette Europe libérale.
Ceux qui pensent que l'Europe s'est sauvée cette nuit se trompent. Rien n'est réglé sur le fond. La crise grecque est d'abord une crise de l'euro. Sans remise à plat de ses règles de fonctionnement l'Europe est, tôt ou tard, condamnée.
Le MRC réaffirme la nécessité de transformer de façon négociée l'euro de monnaie unique en monnaie commune pour tenir compte de la diversité des situations économiques et sociales entre les pays.
A court terme, nous souhaitons que François Hollande fasse tout pour que cet accord s'accompagne a minima d'une levée du blocus de la BCE, d'un plan d'investissement européen à destination de la Grèce, et d'une renégociation de la dette grecque.