Le Premier Ministre vient de réitérer ses propos sur la possibilité de fusion de listes PS et UMP en ajoutant « au soir du 1er tour, il ne faudra écarter aucune hypothèse là où le FN pourrait l'emporter ». Il est assez étrange de parasiter la campagne par des considérations politiques d’entre-deux-tours.
Personne ne peut ignorer les sondages inquiétants où la position de force du Front national est incontestable. Sa probable présence au second tour, en ballotage favorable, ne saurait constituer un argument suffisant pour priver les électeurs de gauche de choix. Ayant gouverné ensemble 21 des 22 régions métropolitaines, les partis de gauche n’ont pas été capables d’aborder unis ces élections régionales. L’argument de la lutte contre le Front National ne peut remplacer cet échec.
Ce qu’on appelle le « front républicain » est un accessoire politique aujourd’hui dépassé. Ce « front républicain » s’est révélé contre-productif, valorisant le Front National comme alternative face à des politiques en échec, et incapable d’enrayer la progression de ce parti. Les élections passées ont prouvé que le « front républicain » fonctionnait trop souvent à sens unique.
Le mode de scrutin régional et le niveau probable des listes de gauche permettront partout le maintien d’une liste de gauche au second tour, probablement renforcée par la fusion avec d’autres listes de gauche qui auront obtenu plus de 5%. Le rassemblement de toute la gauche par la fusion des listes de gauche est l’attitude naturelle et légitime dans cette situation.
Le « sauve qui peut » qui prendrait la forme d’un désistement ou, pire, d’une fusion de listes, constitue une perspective dangereuse et accrédite l’idée d’une convergence d’intérêts entre gauche et droite et d’un choix de défense du système. Il faut ajouter que, du simple point de vue de l’efficacité électorale, ces désistements ou ces fusions ne garantiraient nullement la victoire dans les régions menacées et ne manqueraient pas d’alimenter un peu plus le discours de l’extrême droite et la défiance à l’égard de la classe politique.
Le Front National constitue un risque démocratique. Face à ce risque il faut renoncer aux manœuvres, à l’antifascisme déclamatoire et faire confiance aux citoyens qui sont des électeurs souverains et adultes. Le combat contre le Front national passe par les idées, les propositions, la capacité à regarder la crise en face et à agir pour en sortir.
Personne ne peut ignorer les sondages inquiétants où la position de force du Front national est incontestable. Sa probable présence au second tour, en ballotage favorable, ne saurait constituer un argument suffisant pour priver les électeurs de gauche de choix. Ayant gouverné ensemble 21 des 22 régions métropolitaines, les partis de gauche n’ont pas été capables d’aborder unis ces élections régionales. L’argument de la lutte contre le Front National ne peut remplacer cet échec.
Ce qu’on appelle le « front républicain » est un accessoire politique aujourd’hui dépassé. Ce « front républicain » s’est révélé contre-productif, valorisant le Front National comme alternative face à des politiques en échec, et incapable d’enrayer la progression de ce parti. Les élections passées ont prouvé que le « front républicain » fonctionnait trop souvent à sens unique.
Le mode de scrutin régional et le niveau probable des listes de gauche permettront partout le maintien d’une liste de gauche au second tour, probablement renforcée par la fusion avec d’autres listes de gauche qui auront obtenu plus de 5%. Le rassemblement de toute la gauche par la fusion des listes de gauche est l’attitude naturelle et légitime dans cette situation.
Le « sauve qui peut » qui prendrait la forme d’un désistement ou, pire, d’une fusion de listes, constitue une perspective dangereuse et accrédite l’idée d’une convergence d’intérêts entre gauche et droite et d’un choix de défense du système. Il faut ajouter que, du simple point de vue de l’efficacité électorale, ces désistements ou ces fusions ne garantiraient nullement la victoire dans les régions menacées et ne manqueraient pas d’alimenter un peu plus le discours de l’extrême droite et la défiance à l’égard de la classe politique.
Le Front National constitue un risque démocratique. Face à ce risque il faut renoncer aux manœuvres, à l’antifascisme déclamatoire et faire confiance aux citoyens qui sont des électeurs souverains et adultes. Le combat contre le Front national passe par les idées, les propositions, la capacité à regarder la crise en face et à agir pour en sortir.