Faut-il s’étonner du haut niveau du Front national dans cette élection partielle ? Au-delà des explications traditionnelles – déclassement social, craintes pour l’avenir, sentiment d’insécurité, peur de la mondialisation – il faudra bien un jour reconnaître que ce succès traduit quelque chose de plus. Les Français sont las de se voir imposer un non avenir au nom de l’Europe.
On ne pourra éternellement fuir en avant en invoquant une Europe dont les Français savent qu’elle n’est pas la solution parce qu’ils ont appris à leurs dépens qu’elle était le problème.
C’est parce que la classe politique ne veut pas poser le problème européen dans les bons termes qu’elle laisse un boulevard au Front national, lequel le pose dans les mauvais termes. Seul le diagnostic est juste : l’abandon de la Nation, renforcé par la mondialisation, est organisé par l’Europe contre les peuples au détriment de la prospérité. Mais le Front national ne fait qu’alimenter de faux espoirs. Il n’offre aucune alternative quant à ce que pourrait vraiment devenir l’Europe : une Europe démocratique, progressiste et respectueuse des souverainetés. Les solutions du Front national sont irresponsables. Quoi qu’on puisse penser des erreurs de l’euro, analysées dès l’origine par le Mouvement Républicain et Citoyen, l’abandonner sans avoir réfléchi à un plan B reviendrait à sauter de l’avion en plein vol sans parachute, comme l’a plusieurs fois souligné Jean-Pierre Chevènement.
Redresser la barre en Europe : ce n’est pas avec des solutions démagogiques qu’on y arrivera. Ce n’est pas non plus par un excès de démission vis-à-vis de nos partenaires, notamment allemands. Il faut une vision de l’Europe des Nations, coopérant dans des politiques ambitieuses et d’avenir. Gageons que les électeurs ne s’y tromperaient pas.
Mais aujourd’hui, tout le monde est responsable de l’illusion dans laquelle on les laisse: le Front national en feignant de croire que la solution est facile, les principaux partis politiques en refusant d’admettre qu’ils se sont trompés sur la marche de l’Europe.
On ne pourra éternellement fuir en avant en invoquant une Europe dont les Français savent qu’elle n’est pas la solution parce qu’ils ont appris à leurs dépens qu’elle était le problème.
C’est parce que la classe politique ne veut pas poser le problème européen dans les bons termes qu’elle laisse un boulevard au Front national, lequel le pose dans les mauvais termes. Seul le diagnostic est juste : l’abandon de la Nation, renforcé par la mondialisation, est organisé par l’Europe contre les peuples au détriment de la prospérité. Mais le Front national ne fait qu’alimenter de faux espoirs. Il n’offre aucune alternative quant à ce que pourrait vraiment devenir l’Europe : une Europe démocratique, progressiste et respectueuse des souverainetés. Les solutions du Front national sont irresponsables. Quoi qu’on puisse penser des erreurs de l’euro, analysées dès l’origine par le Mouvement Républicain et Citoyen, l’abandonner sans avoir réfléchi à un plan B reviendrait à sauter de l’avion en plein vol sans parachute, comme l’a plusieurs fois souligné Jean-Pierre Chevènement.
Redresser la barre en Europe : ce n’est pas avec des solutions démagogiques qu’on y arrivera. Ce n’est pas non plus par un excès de démission vis-à-vis de nos partenaires, notamment allemands. Il faut une vision de l’Europe des Nations, coopérant dans des politiques ambitieuses et d’avenir. Gageons que les électeurs ne s’y tromperaient pas.
Mais aujourd’hui, tout le monde est responsable de l’illusion dans laquelle on les laisse: le Front national en feignant de croire que la solution est facile, les principaux partis politiques en refusant d’admettre qu’ils se sont trompés sur la marche de l’Europe.