La progression galopante du virus Ebola dans trois pays d’Afrique de l’Ouest, le Libéria, la Sierra Leone et la Guinée, et la survenue de cas de contamination hors de ces pays revêtent, en plus de la tragédie humaine qu’elles représentent, une charge symbolique forte : celle qui accompagne toute épidémie, dont l’histoire a connu une longue liste.
Dans une période comme celle que nous vivons, où se conjuguent sur le continent européen crise économique, sociale et morale et tensions aux frontières, cette épidémie africaine vient ajouter à l’époque une nouvelle dimension anxiogène. Il convient de ne pas céder à la panique : les scientifiques expliquent que le risque épidémique est faible dans les pays dont le système de santé est structuré. Mais l’épidémie, tragique dans trois pays africains, donne à la communauté internationale une responsabilité.
Être à la hauteur consiste en premier lieu à mettre en œuvre aux plans national et international toutes les mesures recommandées par les scientifiques pour circonscrire dans un premier temps l’épidémie : organisation d’une traçabilité draconienne de tous les soignants et autres humanitaires transitant dans les pays d’Afrique actuellement concernés par l’épidémie, et établissement si nécessaire d’une quarantaine stricte ; accélération de la formation des professionnels soignants aux procédures rigoureuses de prévention de la contamination; régulation stricte des transports aériens. L’isolement ciblé de pays aussi défavorisés que ceux qui sont concernés n’est bien entendu pas réjouissant : il apparaît pourtant comme temporairement inéluctable pour éviter la diffusion de l’épidémie.
Dans une période comme celle que nous vivons, où se conjuguent sur le continent européen crise économique, sociale et morale et tensions aux frontières, cette épidémie africaine vient ajouter à l’époque une nouvelle dimension anxiogène. Il convient de ne pas céder à la panique : les scientifiques expliquent que le risque épidémique est faible dans les pays dont le système de santé est structuré. Mais l’épidémie, tragique dans trois pays africains, donne à la communauté internationale une responsabilité.
Être à la hauteur consiste en premier lieu à mettre en œuvre aux plans national et international toutes les mesures recommandées par les scientifiques pour circonscrire dans un premier temps l’épidémie : organisation d’une traçabilité draconienne de tous les soignants et autres humanitaires transitant dans les pays d’Afrique actuellement concernés par l’épidémie, et établissement si nécessaire d’une quarantaine stricte ; accélération de la formation des professionnels soignants aux procédures rigoureuses de prévention de la contamination; régulation stricte des transports aériens. L’isolement ciblé de pays aussi défavorisés que ceux qui sont concernés n’est bien entendu pas réjouissant : il apparaît pourtant comme temporairement inéluctable pour éviter la diffusion de l’épidémie.
Être à la hauteur, c’est bien entendu, en France, former les professionnels de santé et informer les citoyens, pour préparer le pays à l’apparition d’éventuels cas importés.
Être à la hauteur, pour la France, c’est aussi jouer son rôle de puissance internationale, en direction d’une région du monde, l’Afrique de l’Ouest, à laquelle notre histoire et notre destin sont intimement liés.
Toute la solidarité possible doit être déployée en direction des pays touchés: l’acheminement d’un hôpital militaire français en Guinée forestière va bien sûr dans le bon sens.
Au-delà, les efforts doivent aussi être renforcés en direction de la recherche scientifique.
Notre pays doit être en pointe dans la véritable course contre la montre que représente la recherche sur une vaccination et un traitement curatif pour le virus d’Ebola. La France dispose pour cela de nombreux atouts : l’excellence de nos équipes dans la recherche sur les maladies infectieuses est issue d’une longue tradition toujours vivace, dont l'unité de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales émergentes (Urmite) à Marseille, labellisée « IHU », est un récent exemple.
Cette grave épidémie, même lointaine pour l’instant, démontre si c’était nécessaire, que l’effort de recherche, y compris fondamentale et sur tous les sujets, quel que soit le contexte de tension budgétaire, doit être maintenu au plus haut niveau : c’est la force des grandes nations.
Aujourd’hui, le risque est grand que les crédits de la recherche ne soient concentrés que sur quelques maladies répandues dans nos sociétés développées.
Tout au long de l’histoire du monde, les épidémies ont révélé aux hommes leurs faiblesses, leurs angoisses, mais aussi leurs responsabilités et leur grandeur.
Ainsi, en gardant la tête froide, méditons pourtant les derniers mots qu’écrivait Albert Camus dans La Peste : « le jour viendrait où, pour le malheur et l’enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse ».
Être à la hauteur, pour la France, c’est aussi jouer son rôle de puissance internationale, en direction d’une région du monde, l’Afrique de l’Ouest, à laquelle notre histoire et notre destin sont intimement liés.
Toute la solidarité possible doit être déployée en direction des pays touchés: l’acheminement d’un hôpital militaire français en Guinée forestière va bien sûr dans le bon sens.
Au-delà, les efforts doivent aussi être renforcés en direction de la recherche scientifique.
Notre pays doit être en pointe dans la véritable course contre la montre que représente la recherche sur une vaccination et un traitement curatif pour le virus d’Ebola. La France dispose pour cela de nombreux atouts : l’excellence de nos équipes dans la recherche sur les maladies infectieuses est issue d’une longue tradition toujours vivace, dont l'unité de recherche sur les maladies infectieuses et tropicales émergentes (Urmite) à Marseille, labellisée « IHU », est un récent exemple.
Cette grave épidémie, même lointaine pour l’instant, démontre si c’était nécessaire, que l’effort de recherche, y compris fondamentale et sur tous les sujets, quel que soit le contexte de tension budgétaire, doit être maintenu au plus haut niveau : c’est la force des grandes nations.
Aujourd’hui, le risque est grand que les crédits de la recherche ne soient concentrés que sur quelques maladies répandues dans nos sociétés développées.
Tout au long de l’histoire du monde, les épidémies ont révélé aux hommes leurs faiblesses, leurs angoisses, mais aussi leurs responsabilités et leur grandeur.
Ainsi, en gardant la tête froide, méditons pourtant les derniers mots qu’écrivait Albert Camus dans La Peste : « le jour viendrait où, pour le malheur et l’enseignement des hommes, la peste réveillerait ses rats et les enverrait mourir dans une cité heureuse ».