Après des années d'attaques en règle contre notre système de santé, en particulier contre l'hôpital public, et de remise en cause de notre système de protection sociale solidaire, on ne peut que s'en féliciter : le Premier Ministre vient de réaffirmer lors de la présentation de sa stratégie nationale de santé, comme l'avait fait le Président de la République à l'occasion de congrès de la Mutualité française, l'attachement de la République à l'héritage du programme du Conseil national de la Résistance et au principe d'une prise en charge égalitaire et solidaire de la maladie.
Au-delà des mots, qui ont leur importance, quelques actes forts sont intervenus dès les premiers mois d'exercice du gouvernement, notamment en direction de l'hôpital public : l'arrêt de la convergence tarifaire public-privé et le dégel des enveloppes financières relatives aux missions de service public feront du bien à l'hôpital.
En effet, la mise en application de la tarification à l'activité et la volonté excessive de "décloisonnement" entre les secteurs public et privé d'hospitalisation inscrite dans la loi HPST de 2009 avaient affaibli l'hôpital dans son rôle de pilier du système de santé.
Le pacte territoires-santé dévoilé par Marisol Touraine contient aussi des mesures importantes susceptibles d'apporter des réponses aux inégalités géographiques d'accès aux soins, ainsi la création des postes de praticiens territoriaux de médecine générale prévus par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2013 ou le renforcement des liens entre la médecine ambulatoire et l'hôpital.
Au-delà des mots, qui ont leur importance, quelques actes forts sont intervenus dès les premiers mois d'exercice du gouvernement, notamment en direction de l'hôpital public : l'arrêt de la convergence tarifaire public-privé et le dégel des enveloppes financières relatives aux missions de service public feront du bien à l'hôpital.
En effet, la mise en application de la tarification à l'activité et la volonté excessive de "décloisonnement" entre les secteurs public et privé d'hospitalisation inscrite dans la loi HPST de 2009 avaient affaibli l'hôpital dans son rôle de pilier du système de santé.
Le pacte territoires-santé dévoilé par Marisol Touraine contient aussi des mesures importantes susceptibles d'apporter des réponses aux inégalités géographiques d'accès aux soins, ainsi la création des postes de praticiens territoriaux de médecine générale prévus par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2013 ou le renforcement des liens entre la médecine ambulatoire et l'hôpital.
On peut cependant regretter que l'occasion, provoquée par le gouvernement, d'un grand débat sur la question des dépassements d'honoraires n'ait produit qu'une réponse partielle à ce problème grave auquel sont confrontés nos concitoyens et qui entraîne le renoncement aux soins d'un nombre croissant d'entre eux. Il ne faut pas exclure pour l'avenir le recours à la loi sur ce sujet dont on voit bien qu'il ne peut pas être appréhendé uniquement dans le cadre de la négociation entre syndicats de médecins, assurance maladie et complémentaires.
Le lancement par le Premier ministre d'une stratégie nationale de santé, et la préparation d'une loi de santé publique qui doit être votée l'an prochain doivent être l'occasion de débattre des immenses défis qui s'imposent à notre système de santé : le combat contre les inégalités sociales en santé, le financement de l'hôpital public pour lequel la tarification à la seule activité doit être dépassée, la poursuite d'une politique imaginative d'incitation à l'implantation des professionnels de santé sur les territoires, l'approfondissement de la notion de médecine de parcours, l'accompagnement de la dépendance mais aussi l'appréhension du secteur de la santé, grâce à la recherche et à l'innovation, comme un enjeu de développement économique et humain et pas seulement comme une charge.
Les questions relatives au financement et à l'organisation de notre système de santé peuvent apparaître techniques, mais elles sont éminemment politiques: la gauche au pouvoir a la responsabilité de réparer, comme elle a commencé à le faire, les coups de canifs portés contre le système de santé sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
Au-delà, il nous faut trouver les moyens du redressement de notre pays afin que la création de nouvelles richesses permette de pérenniser le financement de notre modèle social, pilier du pacte républicain, et de garantir l'accès de tous à la prévention et aux soins d'excellence que sauront développer la recherche et la médecine de demain.
Le lancement par le Premier ministre d'une stratégie nationale de santé, et la préparation d'une loi de santé publique qui doit être votée l'an prochain doivent être l'occasion de débattre des immenses défis qui s'imposent à notre système de santé : le combat contre les inégalités sociales en santé, le financement de l'hôpital public pour lequel la tarification à la seule activité doit être dépassée, la poursuite d'une politique imaginative d'incitation à l'implantation des professionnels de santé sur les territoires, l'approfondissement de la notion de médecine de parcours, l'accompagnement de la dépendance mais aussi l'appréhension du secteur de la santé, grâce à la recherche et à l'innovation, comme un enjeu de développement économique et humain et pas seulement comme une charge.
Les questions relatives au financement et à l'organisation de notre système de santé peuvent apparaître techniques, mais elles sont éminemment politiques: la gauche au pouvoir a la responsabilité de réparer, comme elle a commencé à le faire, les coups de canifs portés contre le système de santé sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
Au-delà, il nous faut trouver les moyens du redressement de notre pays afin que la création de nouvelles richesses permette de pérenniser le financement de notre modèle social, pilier du pacte républicain, et de garantir l'accès de tous à la prévention et aux soins d'excellence que sauront développer la recherche et la médecine de demain.