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Publié le Lundi 8 Juin 2015

Déficit européen et dépenses militaires de la France : retrouver le bon sens



Communiqué de Marie-Françoise Bechtel, 1ere vice-présidente du MRC et députée de l'Aisne, lundi 8 juin 2015.


Je me félicite que l’Assemblée nationale débatte aujourd’hui à mon initiative des moyens de faire reconnaître par les autres Etats européens l’effort militaire fourni par la France.
L’objectif de la résolution qui devrait être votée ce soir est simple : encourager le gouvernement à ouvrir des négociations au niveau européen pour exclure du calcul du déficit les dépenses militaires de notre pays, et tout particulièrement celles occasionnées par les opérations extérieures.

La question du fardeau de la défense supporté par la France au bénéfice de l’Europe n’est pas nouvelle mais se pose avec une acuité particulière alors que nos forces sont toujours déployées en Afrique subsaharienne. Nous y agissons sur mandat de l’Onu en vue de protéger le territoire européen et non seulement français, comme le montre la porosité des actions terroristes. Il faut donc obtenir de voir exclues du calcul du déficit budgétaire français les dépenses que notre pays assume seul au titre des OPEX. Ce ne sera que justice.

Au-delà, j’ai l’espoir que cette résolution aide à poser en termes de bon sens la question du déficit budgétaire non seulement pour la France mais aussi pour les autres pays européens. Pour tous, en effet, se pose la question d’une meilleure prise en compte des investissements productifs dans l’approche, jusqu’ici très étroite, faite par les autorités de Bruxelles de la situation budgétaire réelle des pays signataires du TSCG.

La Commission européenne elle-même a reconnu dans sa communication du 13 janvier 2015 que cette question se posait. C’est un pas en avant encore timide vers l’encouragement aux investissements dans les domaines de la recherche, de la technologie, de l’énergie notamment. Les économistes le soulignent tous : sans investissements publics, l’Europe ne repartira pas. Ceux qui se soucient de sa bonne santé économique, seule génératrice d’emplois, doivent se mobiliser pour faire évoluer les choses.

C’est dans ce sens que va notre résolution, soutenue par l’ensemble du groupe SRC et adoptée en commission (affaires européennes puis finances) la semaine dernière. J’y vois un premier pas prometteur vers une vision à la fois plus réaliste et plus ambitieuse de l’Europe.

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Thierry Cotelle
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