Les annonces du Président de la République ne sont pas à la hauteur. Il faut plus que des mesures à minimum et sans changement de cap pour répondre à la colère sociale. Les mots ne suffisent pas.
Aucune remise en cause de la politique économique et sociale n'a été annoncée alors que la crise rend nécessaire de passer d'une politique de l'offre à une politique de la demande pour relancer l'activité économique et l'emploi. Aucun mot sur la politique européenne qui est fondée sur l'austérité budgétaire et la dévaluation salariale pour satisfaire les règles absurdes des traités européens et des 3% de déficit public, et l'ordo-libéralisme au service de la mondialisation. Refus de revenir à un impôt de solidarité sur la fortune (ISF) qui aurait permis de remettre de la justice sociale ni de mettre en chantier une réforme fiscale pourtant 'nécessaire à l'établissement du consentement à l'impôt qui n'existe plus.
Une question se pose après ces annonces : comment sont-elles financées ? Une nouvelle diminution de la dépense publique a été d'ors et déjà annoncée par le ministre de l'économie. Si tel devait être le cas, il faut craindre une réduction supplémentaire des moyens d'action de l'Etat et des services publics qui vont être réduits et encore regroupés toujours plus loin des usagers. C'est la France périphérique qui va en pâtir alors que le mouvement est parti de ces territoires qui subissent la disparition des commerces et des services publics, et vivent la relégation et l'abandon.
L'annonce de l'augmentation du SMIC est un leurre. Il s'agit en fait de la revalorisation automatique liée à l'inflation à laquelle s'ajoute la baisse des cotisations sociales déjà annoncée et la mise en œuvre plus rapide de l'augmentation de la prime d'activité qui interviendra en une fois au lieu d'être étalée sur trois ans. Il est déplorable que cette mesure de pouvoir d'achat ne concerne pas les travailleurs pauvres qui gagnent jusqu'à un demi SMIC et les temps partiels. De plus, cette mesure est modulée selon la composition familiale. Aucune mesure de pouvoir d'achat n'est prise pour les fonctionnaires.
L'annulation de la hausse de la CSG jusqu'à 2000€ de retraites est une bonne nouvelle mais l'indexation des retraites sur l'inflation aurait été une mesure juste. Les retraites ne progresseront en 2019 que de 0,3% au lieu des 1,6% d'inflation.
Au total ces annonces sont pour beaucoup des mesures recyclées.
Les citoyens n'attendent pas l'aumône mais d'avoir les moyens de vivre dignement.
Aucune remise en cause de la politique économique et sociale n'a été annoncée alors que la crise rend nécessaire de passer d'une politique de l'offre à une politique de la demande pour relancer l'activité économique et l'emploi. Aucun mot sur la politique européenne qui est fondée sur l'austérité budgétaire et la dévaluation salariale pour satisfaire les règles absurdes des traités européens et des 3% de déficit public, et l'ordo-libéralisme au service de la mondialisation. Refus de revenir à un impôt de solidarité sur la fortune (ISF) qui aurait permis de remettre de la justice sociale ni de mettre en chantier une réforme fiscale pourtant 'nécessaire à l'établissement du consentement à l'impôt qui n'existe plus.
Une question se pose après ces annonces : comment sont-elles financées ? Une nouvelle diminution de la dépense publique a été d'ors et déjà annoncée par le ministre de l'économie. Si tel devait être le cas, il faut craindre une réduction supplémentaire des moyens d'action de l'Etat et des services publics qui vont être réduits et encore regroupés toujours plus loin des usagers. C'est la France périphérique qui va en pâtir alors que le mouvement est parti de ces territoires qui subissent la disparition des commerces et des services publics, et vivent la relégation et l'abandon.
L'annonce de l'augmentation du SMIC est un leurre. Il s'agit en fait de la revalorisation automatique liée à l'inflation à laquelle s'ajoute la baisse des cotisations sociales déjà annoncée et la mise en œuvre plus rapide de l'augmentation de la prime d'activité qui interviendra en une fois au lieu d'être étalée sur trois ans. Il est déplorable que cette mesure de pouvoir d'achat ne concerne pas les travailleurs pauvres qui gagnent jusqu'à un demi SMIC et les temps partiels. De plus, cette mesure est modulée selon la composition familiale. Aucune mesure de pouvoir d'achat n'est prise pour les fonctionnaires.
L'annulation de la hausse de la CSG jusqu'à 2000€ de retraites est une bonne nouvelle mais l'indexation des retraites sur l'inflation aurait été une mesure juste. Les retraites ne progresseront en 2019 que de 0,3% au lieu des 1,6% d'inflation.
Au total ces annonces sont pour beaucoup des mesures recyclées.
Les citoyens n'attendent pas l'aumône mais d'avoir les moyens de vivre dignement.