Êtes-vous plutôt pour Bruxelles ou plutôt pour Salvini ?" dilemme qui, réduit ainsi, donne la mesure du piège dans lequel nous voici précipités.
Le Parti socialiste, et singulièrement François Hollande, sont les principaux responsables de la situation dans laquelle nous nous trouvons. En refusant d'assumer en 2012 la confrontation nécessaire avec la Commission européenne et Angela Merkel, en abandonnant le peuple grec au chantage de la Troïka, les sociaux démocrates français ont manqué le rendez-vous avec l'histoire. Au nom de leur "foi en l'Europe", ils ont refusé d'honorer le mandat qu'ils ont reçu du peuple. Voilà la faute originelle du quinquennat Hollande.
Non contents d'avoir laissé le terrain libre à Salvini et à tous les sous-produits du fascisme, ce sont les mêmes qui osent jouer aujourd'hui la partition de l'indignation : "vous n'allez tout de même pas soutenir le gouvernement italien ?".
A cette question intimidante, il y a une réponse simple : nous ne soutenons pas le gouvernement italien, mais le peuple italien qui veut être libre et qui veut décider de son avenir.
Et la seule façon de lutter de façon décisive contre la faillite de l'Europe libérale d'une part, et simultanément contre les monstres qu'elle engendre (Salvini-Orban-Le Pen & co), c'est qu'une gauche , républicaine, souverainiste et sociale offre enfin une perspective aux gens modestes, à qui elle a juré fidélité.
"Souverainiste", le mot est lâché. Les âmes fébriles pousseront des cris d'orfraie : "Ouh le vilain mot !". Ils tenteront une fois encore (une fois de plus), de nous faire passer pour d'affreux nationalistes ou de dangereux populistes.
Hier le roi, aujourd'hui le capital. La cause de la souveraineté populaire que nous entendons défendre vigoureusement contre l'emprise du marché, c'est celle que nous avons hérité des Sans-culottes. C'est le combat majuscule qui nous attend.
07/02/2019