Depuis six mois, les créanciers s’acharnent à faire plier la Grèce et son gouvernement élu pour lutter contre la politique d’austérité. Récessive, déflationniste, cette politique est dangereuse pour tous les pays d’Europe. La victoire de Syriza constitue un point d’appui historique pour desserrer la camisole de l’ordo-libéralisme européen. Les chefs d’Etat européens de gauche, à commencer par François Hollande, doivent s’en saisir.
Contre l’Europe folle et dépressive, Syriza incarne depuis six mois la raison et la fidélité à son mandat. Toute entreprise punitive d’expulsion de la Grèce serait une faute devant l’histoire. Les Etats européens et les institutions européennes doivent dès lundi assurer la stabilité de l’Union en soutenant l’économie et les banques grecques.
Il faut cesser d’abreuver le continent de fausses informations sur la situation de la Grèce mais il faut aussi prendre en compte l’impossibilité pour les Etats européens d’assumer les solidarités, les contraintes et les interdépendances qu’implique une monnaie unique. Prenons une année pour réinitialiser l’Euro en transformant la monnaie unique actuelle en une monnaie commune.